| Sujet: Cadeaux d'annive (non, c'est pas pour vous...) Sam 21 Jan - 7:22 | |
| Bonjour le mondeeeuuu! Eh ben voilà, mon père m'a demandé un texte pour son annive et donc je l'ai fais. Alors, je voulait vous demandez votre avis. Bon lecture:
- Spoiler:
BIIIIIIIIIIIP ! BIIIIIIIIIIIP ! BIIIIIIIIIIIIIIIIP !
J’ouvris lentement les yeux et cherchais à tâtons le bouton pour éteindre le réveil. Quand j’eus enfin réussi je m’extirpais de mes draps toujours avec autant de difficultés causées par mon état encore à moitié endormie. Je me trainais vers les escaliers et les descendis en me frottant les yeux quand soudain la voix de mon fils se mit à retentir avec force ce qui eut pour effet de me réveiller totalement.
-NON ! Papa remonte te coucher ! Ne descend surtout pas ! cria-t-il -Mais pourquoi ? Et puis je dois aller travailler moi. -Bah non… Tu es en vacances.
Je m’arrêtais au milieu de ma descente hésitante pour me replonger dans mes souvenirs. Je n’avais pas rêvé, mon réveil avait sonné, j’en étais sûr ! Alors pourquoi disait-il que je n’avais pas à aller travailler ? Je n’étais pas assez fou pour me forcer à me réveiller à cette heure, même en week-end ! Je me mis à chercher une raison valable pour avoir fait cela hier soir mais je n’en trouvais aucune. Je me demandais si je n’avais pas la maladie d’Alzheimer.
-Tu as voulu mettre ton réveil hier soir pour qu’à ton réveil tu ne te crois que pas en vacances. Expliqua mon fils -Et pourquoi j’aurais fait ça ? -Parce que demain tu vas avoir… commença-t-il - FERME-LA ! hurla ma fille en lui coupant la parole
Je la fusillais du regard et elle me le rendit. Elle était couchée sur le canapé et qui plus est en pleine crise d’adolescence. Mais personne n’est normal dans ma famille alors elle non plus. Au lieu de ne faire que se disputer avec nous, sortir en douce et jouer aux jeux vidéo elle ne nous parlait pas du tout et rester retrancher dans ses livres entourée de la musique apaisante qui émanait de son casque. Elle se drogue aux histoires fabuleuses que contiennent ces amas de feuilles noircies d’encre. Et quand elle ouvrait la bouche c’était pour crier une insulter digne de celles des plus grands spécialistes. Je me demandais toujours d’où elle les sortait car bien entendu en tant que père parfait que j’étais, je ne jurais jamais. Ah ah ! L’espoir fait vivre…
- Excuse-toi tout de suite ! lui dit ma femme Au lieu de ça ma fille adorée se leva et courut se réfugier dans sa chambre. Bon, j’avoue que ça c’est un comportement assez normal pour une adolescente en pleine crise mais quand même… Et puis de toute façon je m’en fichais maintenant que j’avais retrouvé ma précieuse mémoire que j’étais en train de l’insulter (mentalement bien entendu…) ! Demain c’était mon anniversaire. Demain j’aurais quarante ans. Demain je deviendrais définitivement vieux. Je m’assis à la table de la cuisine pendant que ma femme et mon fils rangeaient les derniers rouleaux de paquets colorés. A croire qu’il y aurait une montagne de cadeaux demain ! Je me pris un morceau de pain et me mis à étaler de la confiture dessus puis quand ce fut fini je le mangeais en me plongeant dans mes pensées. Pensées dans lesquelles j’allais rester toute la journée.
*** Je me vis dans le jardin de mes parents avec d’autres enfants. Oh non ! Pas encore ! C’était mon sixième anniversaire que je revoyais à la suite ! Ceux dont je ne me souvenais pas je les avais reconstitués grâce au récit que mes proches plus âgés m’en avait fait. Par exemple celui de mes deux ans où j’avais basculé et je mettais retrouvé la tête dans mon gâteau. Celui où je mettais cassé la jambe ! D’ailleurs ça va bientôt arriver, je cours, je cours et hop là ! Je me mets à pleurer et je fais plusieurs essais pour me relever mais je retombe sans cesse par terre. Maudite tête va ! Je sens presque la douleur du haut de mes presque quarante ans. Si ça continue je vais me mettre à pleurer ! Mais pourquoi ça doit arriver si vite ! Pourquoi, pourquoi, P-O-U-R-Q-U-O-I ! Ce n’est pas possible de revenir en arrière ? De rajeunir ? Non, bien sûr ! Qu’est-ce que je suis con avec mes idées qui me font espérer des choses qu’y n’arriveront jamais !
-Ca va chéri ? me demanda ma femme en me sortant de mes pensées -Hein ? Euh, oui… Oui, oui, ça va très bien ! Je réfléchissais. -Mais ça fait plus d’une demi-heure que tu es là, assis sur ce fauteuil, les yeux dans le vagues. -Hum… La fatigue sûrement. -Ah…
Sur ceux, elle retourna dans sa cuisine. Une demi-heure… D’habitude quand on est plongé dans ses pensées on ne voit pas le temps passé non ? Mais avec moi c’est tout le contraire ! J’ai l’impression que ça fait des heures que je suis plongé dans les méandres de ma vieille caboche. Quand je vous disais que dans ma famille on était bizarre… Mon fils se mit à descendre les escaliers avec notre chatte noire dans ses bras. Il était déguisé en chevalier et elle en princesse. La pauvre, que je la plains profondément ! Donc, le beau petit garçon qu’est mon prince (ou chevalier) de fils embrassa sa bienaimée sur le nez et la jeta en l’air.
-Tu es redevenue une belle princesse humaine ! dit-il en la rattrapant puis il émit une idée très bizarre : Maintenant on inverse les rôles !
Je le regardais en fronçant les sourcils. Celle-là il ne nous l’avait encore jamais faîte ! Puis je me replongeais lentement dans mes pensées mais cette fois ça ne dura pas bien longtemps juste le temps de quelques anniversaires passés dans des boîtes de nuits où je finissais à vomir dans les toilettes. Pas très glorieux mais au moins ça me rappelais que j’avais été jeune un jour. Un ami de longue date débarqua à l’improviste et me proposa de sortir un peu ce soir pour fêter « l’heureux » évènement. Ah, on voyait bien qu’il avait encore plusieurs mois avant cette heureuse fête. C’est ce que je lui dis avec l’air d’un homme spécialiste dans l’art de déprimer, ce que je n’étais pas en temps habituel… Alors mon ami me laissa en me promettant de revenir demain. C’est ça ! Reviens demain si ça te chante mais je te préviens mon vieux, ça sera encore pire ! L’apothéose de ma déprime ! Le sommet de cette montagne de souvenirs qui défilent ! Le jour où j’aurais mes quarante ans ! Quelques heures plus tard ce fut une amie à ma femme qui toqua à la porte. Me voyant ainsi avachi dans le fauteuil elle proposa de faire un jeu de société. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Elle sortit un jeu de carte de son grand sac. Sac que je soupçonnais de venir tout droit du film de Marry Poppins car parfois elle sortait des choses tellement grandes qu’on se demandait comment elles pouvaient rentrer dans ce fourre-tout ! Bref, elle voulut faire un peu la conversation. Elle n’aurait pas dû…
-Tu n’as pas l’air d’aller très bien. Me dit-elle, Qu’est-ce-que tu as.
Je ne sais pas pourquoi mais cette simple petite phrase fut la goutte qui fit déborder le vase.
-Qu’est-ce que j’ai ? Mais enfin vous êtes tous insensibles ! Je vais avoir QUARANTE ANS ! -Et alors ? -Je vais devenir vieux demain ! V-I-E-U-X ! Tu entends ! -Oui, comment ne pourrais-je pas t’entendre, tu cris. -Arrête de te moquer de moi ! -Je ne me moque pas. Mais moi aussi j’ai quarante ans, insinuerais-tu que je suis veuille ? -… -… -Non, pour toi c’est différent.
C’est tout ce que je trouvais à dire et je me rassis dans ma chaise en attendant la suite. Mais à ma grande surprise ce n’est pas l’amie qui répondit mais mon fils. Il était devant nous déguisé en princesse, notre petit porte-malheur de chatte dans les bras. Il était apparu comme un petit ange travesti à l’esprit très vif.
-Mais non papa… J’ai lu les anciens cours de grande sœur et j’ai vu dans la Déclaration des Droits de l’Homme qu’on était tous égaux dès la naissance. Alors ça veut dire que pour toi ou pour quelqu’un d’autre c’est la même chose.
Le savoir aurait pu être représenté par ce petit bout de chou. Et c’était mon gamin.
-Arrêtez de me regarder comme ça ! Et si c’est faux ce que je viens de dire ça veut dire que la leçon n’est pas juste et donc que le professeur de grande sœur s’est trompée.
Ma femme avait l’air normal jusqu’à présent non ? Eh ben elle est tout sauf cela. Elle a tendance à toujours tout exagérer. TOUT !
-Oh mon fils chéri ! Que tu es intelligent ! Je t’aime si fort ! Tu entends je T’AIMEEEEUUUU ! dit-elle
Puis elle se jeta sur mon petit ange et se mit à le couvrir de baiser en le serrant dans ses bras. Puis, une odeur de bruler se mit à émaner de la cuisine et se fut un changement radical. Elle se jeta à genoux devant son ami et fondit en larmes sur ses genoux.
-Je suis désolée ! Je suis tellement désolée ! Je suis une incapable ! Je n’aurais pas dû oublier les gâteaux ! Je suis une amie horrible qui n’est même pas capable de te recevoir convenablement ! Réussiras-tu à me pardonner un jour ? gémit-elle -Mais oui, mais oui, dit son amie en lui tapotant la main avec un calme qui lui fit avoir l’air d’une sainte
Moi, pendant ce temps je décidais de retourner dans mon fauteuil et de continuais à me lamenter. Il était déjà une heure de l’après-midi et nous n’avions pas encore mangé. Quand mon fils le fit remarquer à mon épouse comme s’il lisait dans mes pensées celle-ci se remit à hurler qu’elle était indigne. Je me frottais les tempes et finalement je remontais dans ma chambre pour me coucher. Enfin je voulus… Mes deux filles débarquèrent en même temps. Oui, j’en ai deux. La deuxième était chez une amie depuis hier et elle venait juste de rentrer.
-Maman, tu me soules. Dit la première, celle en crise -Tu ne devrais pas parler comme ça à ta mère tu sais. Dit l’amie -Excuse-toi immédiatement. Dit ma deuxième fille en posant son sac par terre -Ta gueule. Répondit l’autre -Serais-tu devenu sourde pendant mon absence ? Avec ton casque toujours sur les oreilles ça ne te m’étonne pas ! -TA GUEULE PUTAIN ! -Je t’ai dit de t’excuser ! -Va te faire chier connasse ! Sur ceux la nouvelle arrivante s’approcha doucement de sa sœur et tout à coup celle-ci se retrouva clouée contre le mur les pieds dans le vide. La cadette n’avait plus du tout cette air angélique qui était peint sur son visage quand elle était rentrée dans la maison mais l’air d’une tueuse folle très en colère.
-E-X-C-U-S-E TOI immédiatement si tu ne veux pas avoir de problème ! -MERDEEEUUU ! hurla la plus grande sans se laisser démonter
Voilà tout l’art de mes filles ! Si la première ne fait que jurer la deuxième est bien pire. Elle parait très calme et angélique mais dès qu’on l’a met en colère elle devient le diable en personne ! Et personne ne peut arrêter ces deux sœurs quand elles sont parties. Et tout ça sous le nez de mon petit trvestit de fils qui se cultive avec un grand sourire. Alors, je décidais donc de mettre à exécution le projet que j’avais d’aller me coucher et je montais dans ma chambre à toute vitesse. Tout le restant de la journée je ne fis que dormir et me réveiller quelques fois. Mais, quand vint la nuit je n’étais plus du tout fatigué et je descendis pour voir mon fils dormir perdu dans un grand pyjama rose, puis je passais la tête par la porte de la chambre de ma fille et je pus constater qu’elle ne dormait toujours pas. Par contre elle, elle ne me remarqua pas. Finalement j’entrais dans sa chambre et allais me coucher sur son canapé. Comme si c’était un signal elle referma son livre, éteint la lumière et s’allongea sans toutefois enlever son casque. Il me fallut plusieurs heures pour m’endormir mais mon rêve fut pire que tout.
*** -Allez papa ! Viens s’il te plaît ! dit mon fils en me tirant par la main
Il était habillé normalement, un jean et un sweet-shirt avec des lapins crétins dessus. Bizarre ! Puis ce fut au tour de ma fille d’arriver et elle aussi semblait tout à fait normal, enfin comme peut l’être une ado en pleine crise. Ils m’emmenèrent dans un jardin que je ne connaissais pas et là des cris retentirent. Des gens sortis de partout accouraient vers moi et me souhaitaient bon anniversaire. Quand à ma femme elle débarqua avec le gâteau et se fit bousculer. L’énorme pâtisserie tangua sur son plateau et fini par terre. Je regardais mon épouse chérie dire à son amie d’aller chercher un autre gâteau et nettoyer les dégâts et ma fille cadette l’aider calmement sans nous faire une de ses crises. Je me mis à hurler et courus vers ma femme adorée. Je l’attrapais par les épaules et me mit à la secouer frénétiquement.
-Qu’est-ce que tu as ! Enfin ! Normalement tu en ferais tout un plat ! Tu te mettrais à pleurnicher et à hurler ! Mais où est passé ma vraie femme ! Celle que j’aime ! -Voyons chéri ça ne sert à rien que je fasse ça ! De toute façon tu n’as même plus besoin de gâteau, tu es vieux maintenant ! Tu peux t’en passer non ? me répondit-elle calmement
Je reculais de quelques pas mais la foule s’était rassemblée autour moi jusqu’à m’entourer complètement. Et, ils se mirent à répéter ces mots : « Tu as quarante ans ! Tu es vieux ! ». Jusqu’à ce qu’un trou noir s’ouvre en-dessous de moi et que je me retrouve dans un… Mais qu’est-ce que c’était au fait ? Quand je compris je me mis à hurler ! C’était un cercueil !
-De toute façon, depuis qu’il a eu ses quarante ans je l’ai considéré comme un grand-père, dit ma femme au-dessus de moi
Puis le couvercle se referma et tout devint noir.
*** Je me réveillais en sursaut, les cheveux humides et tous collants à cause de la sueur. Tout à coup la porte de la chambre de ma fille, qui n’était d’ailleurs pas là, s’ouvrit sur ma femme, mon fils et ma deuxième fille. Ils tenaient un gâteau et chantaient. Un faible sourire se dessina sur mes lèvres alors que je pensais que c’était toujours un rêve. Je pris le plateau avec mon petit déjeuner et les remercier. Ce ne fut que quand ils furent partis que je me mis à me pincer jusqu’à accepter la dure réalité qui était que j’étais dans celle-ci. Je me mis à manger en grimaçant. Tout à coup ma fille entra et se mit à me fixer.
-Tu te crois vieux parce que tu as quarante ans c’est ça ? Tu sais ce n’est pas le nombre d’années que tu as qui vont faire que tu es vieux ou pas. C’est surtout ce que tu as là-dedans qui va le définir ! dit-elle en désignant ma tête et mon cœur, Et c’est toi le seul à savoir ce qu’il y a dedans. Alors papa, te considères-tu comme un vieil homme ?
Je remuais la tête de façon négative après un moment de réflexion et la regardait se diriger vers son armoire. Elle en tira un tee-shirt au couleur vive et l’enfila en se mettant dos à moi. D’habitude elle était toujours habillée de noir ou de couleurs sombres. Elle enleva son casque et posa son livre sur son lit.
-C’est fini ? demandais-je en parlant du livre et de sa crise d’adolescence -Oui.
Puis elle sortit de sa chambre pour rejoindre sa sœur qui lui proposait d’aller au cinéma. Je me retrouvais tout seul mais je m’en fichais ! J’avais un nouveau point de vu grâce à ma fille ! J’avais fini ma crise de la quarantaine et elle celle d’adolescence. Je ne pensais pas que ça pouvait arriver ! Comme quoi, tout est éphémère. La vieillesse aussi !
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Johansson Silverwake
Messages : 66 Date d'inscription : 08/01/2012
Feuille de personnage Eelut : Esther, Louve Noire. Âge du personnage : Section:
| Sujet: Re: Cadeaux d'annive (non, c'est pas pour vous...) Dim 5 Fév - 9:29 | |
| Maaaaaaaaais, il est quand l'anniv' de ton Papa ? '-' Parce que, depuis le temps.. |
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| Sujet: Re: Cadeaux d'annive (non, c'est pas pour vous...) Lun 6 Fév - 2:47 | |
| Septembre, j'ai encore le temps!^^ |
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Jane MegannThe dead can Dance Messages : 105 Date d'inscription : 07/01/2012 Age : 28 Localisation : Tu veux vraiment que je devienne vulgaire?
Feuille de personnage Eelut : Âge du personnage : Section:
| Sujet: Re: Cadeaux d'annive (non, c'est pas pour vous...) Lun 6 Fév - 4:20 | |
| :) Le texte est chouette, l'idée aussi,il y a justes quelques fautes d'ortho et de construction de phrase par ci par là, mais sinon c'est super ^^ |
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| Sujet: Re: Cadeaux d'annive (non, c'est pas pour vous...) Lun 6 Fév - 4:21 | |
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| Sujet: Re: Cadeaux d'annive (non, c'est pas pour vous...) Sam 10 Mar - 0:40 | |
| C'est troooop magnifique :D |
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| Sujet: Re: Cadeaux d'annive (non, c'est pas pour vous...) Sam 10 Mar - 21:51 | |
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| Sujet: Re: Cadeaux d'annive (non, c'est pas pour vous...) | |
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