Fiuuu... Enfin la matinée terminée. Ce cours de maths était vraiment à dormir debout, en plus avec ce prof là... Bref, le principal était que ce soit fini. Je jetais un coup d'oeil vite fait à ma montre en me dirigeant vers la cantine. Je n'avais pas très faim mais assez pour devoir m'y rendre. J'espère qu'aujourd'hui, les plats seraient "mangeables" parce d'habitude... Il était 12h15, aïe, il y allait avoir du monde, j'avais trop traîné. Esperons qu'il y aurait une table tranquille où je pourrais rester seule. Malgré mon caractère social, je préfèrais rester seule, allez savoir pourquoi.

Je continuais d'avancer jusqu'à enfin arriver à destination. Ouf, il n'y avait pas tellement de monde que ça en fait.

Je pris un plateau et commença à me servir, puis alla vers une table dans un petit coin où il n'y avait pas trop de bruit. je mis mes écouteurs avec ma musique à fond comme d'habitude et attaqua mon repas quand quelqu'un me derangea...

Je n'avais même pas le temps de réflechir à ce qu'il se passait que ce garçon s'assit à ma table et me demanda mon numéro. Il était mignon, certe mais je ne le connaissais pas.
J'y crois pas, d'habitude, j'aurais remballé ce garçon mais cette fois-ci, non. Qu'est-ce qu'il m'arrivait bon sang ! Oh la la, je commencais à rougir, mais c'était quoi ça ?! Je ne pouvais rien ressentir pour ce garçon, ce n'est pas possible ! Calme toi Avril... Zen...
Bon, maintenant, il fallait que je lui répondre.

Bien ! Être froide était une bonne solution. J'allais le calmer vite fait dans son élant séducteur et comme ça, pouf, il repartirait illico-presto comme si de rien n'était.

Trop tard, il était déjà partit poser son plateau. Il me laisse juste avant un petit morceau de papier avec... Avec son numéro. Nan mais c'était quoi son problème ? Je lui dis de que je ne lui donnerais pas mon numéro, ensuite il me propose à sortir comme si je ne lui avais rien dit puis il me donne son num'.

Pas le temps de manger, je tiendrais le coup. Je me leva puis courru vers lui avec mon plateau à la main. Je lui tapota l'épaule pour qu'il se retourne et lui tendis le nuémro de téléphone qu'il m'avait donné.

Je le regardais droit dans les yeux, cette fois-ci pas question de céder. Au fond de moi, j'avais peur de sa réaction, d'après ce que je savais maintenant sur lui, il était imprévisible.

Oh, c'est la première fois qu'il m'écoute vraiment... donc, il veut toujours aller au ciné' mais là, c'est déjà un peu plus délicat de sa part. Je mis alors le petit bout de papier dans ma poche, un peu génée.



Il parle vraiment de moi là ? Il n'est pas aussi dragueur que ça en fait.


Le voilà repartit ! C'était trop beau pour être vrai ! C'est un dragueur inveterré celui là. Le seul problème avec ça, c'est que c'était ça me plaisait ! C'était réellement du n'importe quoi ! Mais où était passé la véritable Avril ?! Celle qui est froide, qui rabaisse les mecs quand y en a un qui la saoule, la rebelle; pas cette fille qui bredouille devant lui, qui rougit, qui lui sourit ! J'étais bonne pour l'asile. Maintenant, changement de sujet, je ne pouvais plus être froide, il comprendrait trop vite mon petit manège, il fallait que je sois amicale mais pas trop non plus. Déjà faire connaissance puis ensuite on avisera.


Oui, j'étais génée et alors ? J'en pouvais plus, moi qui devait paraître froide et ne pas craquer, je me mettais à rougir juste devant lui alors qu'il me regardait.

Aïe, mais pourquoi avais-je posé cette question stupide, je savais très bien que ça me faisait du mal d'en parler, quelle idiote. Bon, il fallait que je reponde. Malgré mon caractère de dure à cuire devant les profs, les scientifiques et autres adultes du centre voir même les élèves, je suis très sensible et nostalgique; donc parler de mon "arrivée" en quelques sortes, ça me fait limite pleurer mais il fallait que je sois forte, je n'allais pas pleurer devant tout le monde et encore moins devant lui. Je leva ma tête que j'avais baissé devant lui et le regarda droit dans les yeux. Mais que vouvait-il bien penser...
Non non non ! Pas maintenant, ce soir si peut-être quand je serias toute seule dans ma chambre mais pas maintenant ! J'arrivais d'habitude à contrôler un minimum mes sentiments enfin... En même temps, je ne les montrais pas et ne parlais pas de moi car je restais la plupart du temps seule dans mon coin mais là... Tout me revint. Mes parents, mon frère et ma soeur, mes amis, tout ! Je me mis à pleurer tout simplement. Je ne pouvais pas le regarder en face, trop de honte, trop d'humiliation, où était la Avril forte, qui ne craque jamais ? Disparue je crois, ce mec me faisait vraiment perdre tout mes moyens... J'étais là assise en face de lui, la tête baissé. Je pris mon courage à deux mains pour réussir à enfin articuler une phrase.
Bien voilà, il connaissait mantenant la petite Avril, celle qui pleure dès qu'elle est soumise à des souvenirs du passés ou encore quand on s'en prend à une personne qu'elle aime et qu'elle ne peut rien faire contre ça, c'est elle, c'est moi. Bon, trêve de bavardage avec ma conscience, il faut que je m'en aille avant qu'il me demande un truc ou qu'il essaye de me réconforter, ça ne servirait à rien.
Je me leva d'un coup prête à partir, le regard plein de larmes...

Il se leva en même temps que moi, me pris le bras et me fis rasseoir en même temps que lui.

Non, il ne comprenait pas, il ne savait pas ce que je pouvais ressentir. Mais il voulait être gentil, il essayait de me réconforter, comme quoi, le grand séducteur pouvait devenir un garçon gentil et rassurant. Il me sourit un moment et me pris la main. Je voulais me dégager mais je n'y arrivais pas, quelque chose au fond de moi me retenait. Je tourna ma tête vers lui et lui souris aussi. Je l'aimais bien, je l'aimais vraiment beaucoup, ça c'était sur.
Je rougissais encore. Oh la la, il fallait vraiment qe j'arrive à me contrôler car entre ma froideur complètement ratée, ma crise de nostalgie et lui qui me faisait rougir... Il fallait que je sois gentille, arrêter de cacher mes sentiments.
Je lui fis mon plus beau sourire, il m'avait vu pleurer, je pouvais bien l'inviter au cinéma en échange, non ?