1er cours particulier avec Black [PV Léandre] [FINI]

Samedi. 15h32.
Une ombre défile dans les couloirs, suivie d'un oiseau.

Par un moyen que j'ignore, Léandre Black a fait en sorte que je sois libre plus ou moins 2 heures. Enfin, je pense que c'est lui. Mon emploi du temps est comme d'habitude chargé. Sauf pendant 2h30. On ne m'a posé aucunes questions. Black serait-il aussi doué que moi pour amadouer les gens ? Certainement. Remarquez, il m'avait plutôt bien convaincue à notre premier et dernier entrevu. Gerbay, par contre, est toujours aussi douteux. Oui, d'accord, je l'avoue, on raconte que ceux qui rentrent dans les laboratoires n'en ressortent plus. Ou ils reviennent complètement différents. Mais cette fois-ci, ça ne sera pas pareil. Ces cours nous seront utiles. Autant à Black et moi qu'à Gerbay. Car j'en suis persuadée, mon Eeluts ne regrettera pas que j'ai pris des cours.

BUREAU ET LABORATOIRE DE MONSIEUR LEANDRE BLACK

Le même panneau que la semaine dernière s'affiche devant moi, placardé sur la même grande porte de la dernière fois. Le scientifique allait encore sursauté lorsque je l’appellerais ? C'est ce que nous allons voir...

- Monsieur Black !! dis-je en frappant le plus fort que je pus sur la porte.

Je suis obligé de vite arrêter mes coups sur le battant. Je suis vraiment fatiguée. La nuit dernière avait été longue : j'avais passé une nuit blanche avec Myllénium Madnidley. Épuisant !
Et je n'avais rien pu faire pour rectifier ces affreuses cernes sous mes yeux. A tous les coups, Black allait les remarquer.
D'ailleurs, j'étais en avance. Peu importe, il n'allait pas se plaindre d'une demi-heure de plus quand même ?!

1er cours particulier avec Black [PV Léandre] [FINI] Szayel--Seriousness

~ Hello Darling ~

Que c'était simple. Il m'avait suffis d'un léger filrt pour que cette imbécile de professeur me libére mon associée pour un peu plus de deux heures. J'avais juste eu à prendre une mèche de ses cheveux, la placé derrière son oreille dans un geste qui se voulait tendre, un petit sourire et un simple "s'il vous plait" et c'était dans la poche. Elle avait rougi furieusement, s'était tortillé devant moi comme une vulgaire lycéenne malgré sa trentaine d'année et avait enfin lâcher son autorisation d'une petite voix. J'étais partis sans un regard pour elle. Etais-ce ma faute si j'étais irrésistible ? Huhu ~ Maintenant, il ne me restait plus qu'à attendre demoiselle Diana pour notre premier cours particulier. C'était parfait. Tout était parfait. J'en étais heureux.

Son dossier était sur mon bureau et j'avais aménagé une pièce pour nos petites expériences. J'y avais passer la journée. Après tout, j'étais seul et pas particulièrement sportif. J'étais assez impatient et excité comme un enfant. Je connaissais la peur des élèves pour les laboratoires, alors j'avais pris soin de retirer tous les objets pouvant la troubler. Comme mon tableau montrant un ancien médecin face à son patient mourrant, les séringues et autre "objet de torture" pour ne laisser qu'un lit, une chaise et la blancheur des murs. Aujourd'hui, nous allions surtout discuter. Je voulais tout savoir sur son pouvoir et même si son dossier m'en disait déjà beaucoup, je savais qu'il n'y avais qu'elle qui le connaissait le mieu. Je me demandais vraiment si je pourrais réussir à entrer en possession d'un pouvoir. Je m'imaginais déjà entrer dans l'esprit de mes collègues... Et tant d'autre chose ! Peut-être pourrais-je avoir un Eeluts aussi, qui sait.

Je griffonna sur mon répertoire, à la lettre D, le nom de cette patiente qui n'en était pas vraiment une. Personne ne devait se doutait de ce qui se passait vraiment entre cette chère Diana et moi. Ils devaient croire à un simple rapport élève à scientifique et non celui de deux partenaires. Je pourrais être viré pour ça. Je sursauta quand elle toqua à la porte, me faisant tomber de ma chaise. Une série de juron fut prononçer mais c'était plus dû à l'agacement qu'à la douleur. Je releva les yeux vers l'horloge. Elle était en avance. C'était agréable de la part d'une élève malgré qu'elle était à peine plus jeune que moi. D'habitude, ils prennaient soin d'être en retard. Est-ce que la jeune femme avait été aussi impatiente que moi que ce cours approche ? Je me releva aussitôt, traversant mon bureau pour venir lui ouvrir. Les mêmes cheveux blonds, les mêmes fausettes... Et des cernes. Tiens, mademoiselle Diana n'avait pas assez dormis ? C'était embettant. Elle ne sera pas à cent pour cent de ses capacités. Il faudra que je lui en fasse la remarque...

- Ne t'ais-je pas demander de m'appeller Léandre, chère Diana ? Entre donc.

Je la fis rentrer avec un simple sourire. Ma main effleura ses épaules, pour l'encourager à pénétrer dans la pièce. Je ne savais pas trop par quoi commencer. Il y avait tant de chose à dire et à faire en à peine deux heures ! J'étais quelqu'un d'impatient de nature et je n'étais pas sûr d'être capable d'attendre le prochain rendez-vous.

- Pour être honnête avec toi. . . Je suis content de te voir aussi tôt. Nous aurons plus de temps pour mon projet. D'ailleurs, nous n'avions pas pu en discuter la dernière fois. Je suis curieux de savoir si tu as des idées...

je souris amusée, l'encourageant à me donner ses théories.

- Ne t'ais-je pas demander de m'appeller Léandre, chère Diana ? Entre donc.

Alors que j'entrais, il passa sa main sur mes épaules. Grrr pas touche ! Mais je ne lui fis rien.
A peine rentrée, je remarqua que son bureau avait radicalement changé : il y avait moins d'objets, de tableaux, moins de bazars. Mon regard arriva inévitablement à l'autre pièce dont la porte était ouverte : toujours aussi blanche, elle semblait elle aussi dénudée de ses anciens objets suspects...
Je connaissais bien ce genre de technique. Black voulait me mettre en confiance hein ?

- Pour être honnête avec toi. . . Je suis content de te voir aussi tôt. Nous aurons plus de temps pour mon projet. D'ailleurs, nous n'avions pas pu en discuter la dernière fois. Je suis curieux de savoir si tu as des idées...

Des idées ? Comment veut-il que j'en ai ? Il m'avait à peine parlé de son "projet", je ne sais pas de quel genre de chose il s'agit, donc logiquement je n'ai pas d'idées.
Tout naturellement, j'allais m'asseoir sur la même chaise que la semaine dernière, en face de son bureau.
Elle était froide. Léandre n'avait pas eu de nouveau patient entres temps ? Comme c'était dommage.

- Aucunes. Je n'ai pas d'idées.

Un dossier était posé sur son bureau et je pus lire à l'envers "DIANA". Il n'y avait aucun doutes concernant la suite du nom. C'était le mien. Il l'avait certainement lu de fond en comble, analysant chaque mots au cas où quelque chose se cacherait derrière. Comme moi il y a quelques jours, avec celui de Lana.
Lana. J'espérais qu'elle ne viendrait pas me rendre encore une visite, pour finalement s’apercevoir que ma chambre était vide. C'était fou comme les surveillants l'avaient laissée passer la dernière fois. Il suffisait qu'elle dise << Je viens voir Diana ! >>, et hop ! ils la laissaient aller où bon lui semblait.
Elle al...
Je sortis de mes pensées. Qu'est-ce qui me prenait de montrer un aussi grand signe de faiblesse ?!
Black aussi me ressemblait. Un peu. Il amadouait les gens, les mettait en confiance... Et devait assurément remarquer leurs moindres petits gestes, leurs moindres petits soucis. Les trois allaient ensembles.

J'avais besoin d'elle et uniquement d'elle. Cela aurait pu sonner romantique si je l'avais prononçé ainsi mais la vérité était plus sombre. Elle m'était indispensable. C'était la seule chose dont elle savait. Qu'avait-elle d'unique ? C'était une voleuse. Il n'y avait pas d'autre raison que son éblouissant pouvoir. Que Diana ne pense pas aux nombreuses possibilités de projets qui s'offraient à nous grâce à une telle alliance me surpris sur le coup. Deux êtres comme elle et moi pouvaient faire tant de chose ! Ensemble, nous étions les rois du monde. Ensemble, je serais un dieu. Ma tête me tourne un instant alors que des idées folles m'emplissaient. Je posa ma main sur ma tête en grimaçant, pris d'une migraine. Un léger rire me traversa. La surprise avait fait place à l'amusement.

- Vraiment rien ? Je veux avoir des dons. Pour moi, c'était évident. (léger silence) Être toute puissante ne t'a jamais tenter ? Avec ton pouvoir, tu es pourtant capable d'avoir bien plus de pouvoir. Après tout, tu es une voleuse.

Le terme aurait pu sembler péjoratif mais elle sentait sans aucun doute la confiance que j'avais en elle et la fascination que j'avais en ses capacités. Une voleuse de don. Et bientôt, ses dons seraient en ma possession. Je me redressa légèrement, appuyant mes deux mains sur le bureau et me pencha vers Diana qui semblait soudainement boulverser. A quoi pensait-elle ? Je voyais chaque mimique de son visage, mais je ne lisais pas dans les pensées. Pourquoi ce regard troublé tout à coup ? Diana, si tu veux être une parfaite partenaire, tu dois te reprendre. Mon regard ambré se noya dans celui acier de la voleuse. Comme si je transpercais son âme. Je voulais savoir. Elle ne pouvait rien me cacher et elle le savait.

- Qu'as-tu ? Est-ce quand plus de ne pas dormir, tu broies du noir ? Susurais-je.

Spoiler:

- Vraiment rien ? Je veux avoir des dons. Pour moi, c'était évident. (léger silence) Être toute puissante ne t'a jamais tenter ? Avec ton pouvoir, tu es pourtant capable d'avoir bien plus de pouvoir. Après tout, tu es une voleuse.

Quelle idiote. Bien sûr que si j'en avais eu des idées. Pour qui me prenait-il ? J'avais juste mal compris sa question, je n'avais pas vu le mot "idées" dans ce sens-là. La fatigue et elle aussi devait me faire dire n'importe quoi.
Black se pencha vers moi. Ma supposition était bonne : il avait remarqué mon égarement et mon manque de sommeil. Il me regarda droit dans les yeux. Son regard transperçait le mien. Il était convaincant. Je ne pouvais rien lui cacher, alors autant lui dire tout de suite et tant pis si ça ne lui convenait pas. N'était-il pas pressé ?

- Ce n'est rien. Juste une petite fille de Primaire qui s'est introduite dans mes pensées. Je suis tout à vous maintenant. (changeant de sujet.) Bien sûr que si j'ai pensé à ça ! Je croyais que tu me demandais si j'avais des idées sur ce que nous allions faire, voilà tout.

Au fond, il avait raison. Et avant qu'il ne s'inclut dans ma vie, je n'avais jamais penser à tout ce que je pouvais faire avec mon don, je n'avais jamais eu de désir de gloire, de pouvoir. J'avais un don sadique mais exceptionnel. Et je ne l'utilisais pas à mes propres fins.
Peut-être qu'Avril avait raison elle aussi. Ils nous utilisaient sans aucun remerciements, sans rien en retour. Ces pouvoirs qu'on nous offraient n'étaient pas vraiment pour nous, mais pour eux. Parce qu'ils ne pouvaient ou ne voulaient pas en avoir. Ils semaient et récoltaient leurs cultures. Nous, nous devions pousser.
Ce n'était pas le moment de se rendre compte de tout ça. J'aimais le Centre, oui, mais un jour ce sera moi le cultivateur et le récolteur.

Gerbay, transformé en singe, s'était posé sur les accoudoirs de ma chaise. Il regardait d'une façon bizarre le Scientifique. D'une rapide pensée, je le rappela à l'ordre et il prit un regard plus doux. Je ne voulais pas que Léandre ait des doutes le concernant. Ça risquerait de perturber nos plans. Et ce rendez-vous ne serait assurément pas le dernier !

- Qu'allons nous faire pendant ces deux heures ?

Je jeta un regard à la pièce d'à côté. Il avait surement fait exprès de laisser la porte ouverte. Ou alors je me faisais vraiment des idées, mais j'avais le pressentiment que j'allais y entrer. Peu importe ! Elle ne me faisait plus peur. Non pas parce que Black l'avait réaménagée pour me mettre en confiance, mais parce que j'avais repris mon esprit d'ambition. Et que j'étais à nouveau prête à tout pour y arriver. Avec ou sans Black. Enfin, son aide me serait quand même bien utile...

Spoiler:

Une fille de primaire ? Intéressant. Après tout, en plus d'être voleuse, j'avais appris qu'elle espionnait les élèves pour le compte du centre. Peut-être était-ce sa dernière victime ? Quoi qu'il en soit, Diana sembla s'offusquer de ne pas avoir compris mes paroles. Elle claironna qu'elle avait bien pensé à mon plan mais qu'elle avait pensé aux activités de ces deux heures. J'hocha la tête, compréhensif. Elle était épuisée et cela se sentait. Les cernes violettes sous ses yeux et la légère paleur de son visage en était des preuves flagrantes et puis, elle n'avait pas essayer de démentir lorsque je l'avais accuser de ne pas dormir. Peut-être est-ce que la fillette de primaire était à l'origine du manque de sommeil de ma coéquipère? Je n'apréciais pas vraiment que le premier jour de nos cours particuliers, mademoiselle Diana ne soit pas apte à tout comprendre. Elle n'était pas au meilleur de sa forme et c'était un défaut qui m'agaçait beaucoup même si mon visage restait le plus neutre possible. Je me replaca sur mon fauteuil laissant un soupire s'échappait de mes lèvres.

- Chère Diana, j'aprécierais que la veille de nos rendez-vous tu sois plus en forme que ça. Les autres jours je m'en moque mais j'ai besoin d'une partenaire à cent pour cent de ses capacités. Nous nous comprenons, n'est-ce pas ?

Je souris doucement, plissant légèrement les yeux. Son pouvoir était merveilleux. La voleuse allait faire de moi le plus puissant des mortels et je créerais enfin un monde où tout est parfait. Je deviendrais le nouveau directeur du centre. . . au côté de Diana. Je savais bien que même si je me contentais d'utiliser la demoiselle, cette dernière ne se laisserait pas mettre de côté comme un vulgaire au outil. Si je voulais devenir puissant j'allais devoir compter avec la jeune femme.

Je regarda légèrement le singe en face de moi, lui jetant un regard noir. Il finit par me regarder avec plus de retenu. Bon sang, même les animaux commençaient à me haïr ? Tssst. Je reporta mon attention sur Diana qui me demandait ce que j'avais prévu pour ces deux heures. Je n'osais lui avouer ma crainte d'un échec. Je ne connaissais son pouvoir que dans son dossier. Je ne savais pas ce que elle en pensait. Se sentait-elle capable de voler des dons et de les donner à un autre ? De me les donner à moi ? Je me leva doucement , marchant vers la pièce d'à côté sans un mot. Elle n'avait qu'a me suivre... Je me placa sur le chaise, fixant la demoiselle avec un sourire amusé. Je pris la parole, d'une voix calme :

- Je veux savoir ce que tu penses de ton pouvoir. Je veux que tu m'en parles, que tu me dises si oui ou non tu te sens capable de pars la même technique de vol, me les offrir ces pouvoirs. Je peux t'aider à mon tour. A récupérer ses pouvoirs, à la contenir en toi. Tu ne serais plus simplement voleuse, mais téléphate, métamorphe ou que sais-je encore !

Je me pencha légèrement vers elle pour appuyer mes propos.

- Raconte-moi. De quoi te sens-tu capable avec ton don ?

Diana Luyen

« Le désir de la gloire est une drogue : on ne peut plus s'en passer. »

- Chère Diana, j'aprécierais que la veille de nos rendez-vous tu sois plus en forme que ça. Les autres jours je m'en moque mais j'ai besoin d'une partenaire à cent pour cent de ses capacités. Nous nous comprenons, n'est-ce pas ?

Je n’eus pas besoin de répondre. Il devait connaître ma réponse : évidemment que je comprenais. Je ne me souvenais plus que j'avais un cours avec lui, la nuit dernière. Et même si j'étais resté avec Myllénium, ce qui était, je l'avoue, entièrement ma faute, je n'arrivais plus à dormir, ce qui, là, n'était plus de ma faute.
Léandre se leva et entra dans la salle d'à côté. Les cours allaient commencer.

Je le suivis. Il s'était installé sur une chaise. Une autre m'attendait, identique à celle du Scientifique. Je m'assis ; la salle était, comme je l'avais aperçu du bureau, tout à l'heure, toute blanche. Il n'y avait rien au mur et aucuns meubles, mise à part quelques machines et outils suspects dont l'utilité devait être plus qu'étrange. La couleur des murs et le mobilier ne faisait pas naturel ; ils n'étaient pas chaleureux comme Léandre semblait l'avoir espérer. Il devait avoir une autre vision du sens de chaleureux. Une vision de Scientifique.
Black se pencha vers moi et d'une voix amusée mais calme me parla de mon pouvoir. Il me demanda ce que j'en pensais. Si je me sentais capable de faire plus que ce que je ne devais faire habituellement. Donc des choses interdites. Et il me disait tout ceci en ces termes :

- Je veux savoir ce que tu penses de ton pouvoir. Je veux que tu m'en parles, que tu me dises si oui ou non tu te sens capable de pars la même technique de vol, me les offrir ces pouvoirs. Je peux t'aider à mon tour. A récupérer ces pouvoirs, à les contenir en toi. Tu ne serais plus simplement voleuse, mais téléphate, métamorphe ou que sais-je encore ! Raconte-moi. De quoi te sens-tu capable avec ton don ?

Wouawh.
Je ne m'imaginais pas faire tout cela. C'était... tentant. Exceptionnel. Etrange. Formidable. Risquer.
Mais imaginez ! Imaginez ce que je pouvais faire avec tous ces pouvoirs ! Contrôler les éléments, les pensées, les actions des gens, pouvoir me changer et prendre l'apparence de n'importe quoi... n'importe qui ! Je serais ... invincible.
Et bien sûr, ces pouvoirs me reviendraient avant que je ne les donne à Léandre ! Donc, ce sera moi la première, moi la première à pouvoir les dominer ! Et ils ne pourraient rien faire ! Pouvaient-ils me tuer ? Non, même pas ! Je n'avais qu'à changer leurs pensées, me transformer en une personne qui leur est chère : semer la pagaille dans leurs esprits. Pour qu'ils se tuent entre eux. Pour montrer l'exemple et que personne ne se rebelle contre moi ! Ce serait tellement simple. Je serais Son Altesse Diana Luyen. Je serais... Dieu !

Sortant de mes pensées, je me reconcentra sur la question de Léandre. Ce dont je me sentais capable ? Mais de tout ! De tout Léandre ! Et même de te tuer toi !
Que pourrait-il faire contre moi, une fois que j'aurais tous les pouvoirs ?
Non. Il fallait que j'arrête de penser à cela. J'avais besoin de lui, il était utile, et lui aussi voulait être puissant, ne l'oublions pas. C'était tout de même grâce à lui que j'allais pouvoir monter au summum de la gloire. C'était lui qui était entré dans ma vie et l'avait changé. Changée pour que plus tard, lorsque l'expérience sera réussite, lui et moi devenions les humains les plus puissants d'Intensive Training ! Et peut-être même du monde entier !

Je souffla deux minutes, chassant, cette fois-ci une bonne fois pour toutes, ces pensées qui me déconcentraient. N'allons pas trop vite Diana. Se presser est synonyme d’échec. Et nous ne pouvons pas échouer. Pour l'honneur, nous ne pouvons pas.

- Léandre. Je vais être franche avec vous. Je suis prête à tout. Je me sens capable d'un tas de choses. Comme vous...

Cette phrase restée en suspend sous-entendait très bien que nous étions pareils. Il ne pourrait pas utiliser mes propos dans mon dos. Puisque d'une certaine manière, il les utilisait aussi contre lui.

Je sentis la conscience de mon Eeluts dans mon esprit ; il avait lui aussi perçu tous mes songes.
Et il était de mon côté. Non, de notre côté.

fiche par century sex.

Je l'observais simplement. Je remarqua que son regard aux prunelles grises ombragées durcirent un peu, dans une expression un peu perdu. Perdu dans le monde de ses pensées, j'en étais certain. Un monde infranchissable, un monde riche de souvenirs, de mots et de sensations. Un monde unique à chacun et dont j'en ignorais la complexité tellement il m'était mystérieux. A quoi pouvait-elle bien penser ? Je veux dire... Était-ce positif ou négatif ? Hésitait-elle au moins ? Elle avait peut-être peur, et je devais l'encourager à me livrer les pouvoirs, que c'était une bonne chose ? Je doutais pour la première fois de mon "pouvoir" de persuasion. Peut-être devais-je lui faire une promesse. La promesse de ne pas lui faire du mal une fois que nous serions devenu les plus puissants du Centre. Les femmes ont toujours ce besoin de se sentir en sécurité. Même pour pas grand chose. Naturellement, le sexe faible pense le plus souvent à long terme, sur son avenir, tandis que l'esprit des hommes pense à plus court terme. Je devais être une exception. Et oui, je ne pouvais pas lui en tirer rigueur puisque moi même, je préférais me savoir en vie et en parfaite santé pour de très nombreuse années plutôt que d'être sûr de ma survie seulement pour le lendemain. Chacun son truc, quoi.

Le regard de Diana semblait si calme, peut-être ais-je tord de m’inquiéter. Un rictus se forma sur mon visage. De toute façon, de gré ou de force, son don merveilleux me servirait. Je suis scientifique, il faut bien que mes pauvres talents, si normaux par rapport aux autres ici, me servent à autre chose que de torturer de pauvres gosses pour savoir si ils sont capables oui ou non de prouesses.

Je ne connaissais pas grand chose sur la psychologie de Diana. Si j'avais été éblouis par sa fougue lors des entrainements et par la ténacité dont elle faisait preuve, je ne connaissais pas ses projets. La voleuse reporta son attention vers moi, l'esprit plus claire. Je remarqua sans me rendre compte qu'elle avait un regard fier et puissant, comme deux lames, et très séduisant ma foi. Enfin, je pus savoir ce qu'elle avait dans la tête : de l'exaltation. Cela ne pouvait être autre chose. Elle était tout aussi prête que moi à utiliser tous les moyens à notre disposition pour arriver à notre but. Elle n'avait pas tremblé ni hésité. Elle adorait ça, de se savoir capable de prouesse et d'être un être supérieur aux autres. Elle était comme moi au fond. Je poussais un bref soupir. Et intelligente en plus la Diana. Elle avait su parfaitement ce que moi j'étais capable. Le meurtre ne me faisait pas peur mais, nous n'allions surement pas devoir en venir à ses extrémités. Un de mes cobayes fera l'affaire lorsque nous devrions commencer les essais d'échange de pouvoir. Il n'y aurait qu'à l'endormir pour avoir la paix et Diana ferait le reste.

- Oui, à tout, et depuis longtemps.

Il eut un petit silence pendant lequel je me risqua un sourire.

- Toutefois, mon projet comporte des risques et pas des moindres. Je n'ai jamais pratiquer ce genre d'expérience. Je ne sais pas si ton corps serra capable de m'offrir ses pouvoirs sans...danger. Je ne sais pas non plus si un être sans pouvoir, tout à fait normal comme moi, pourra contenir un ou plusieurs pouvoirs. Je pourrais ne pas le supporter. Voilà pourquoi nous commencerons en douceur, avec des pouvoirs minimes. J'ai les cobayes qu'il faut.

J’espérais qu'elle ne se formaliserait pas de certain de mes termes. Je savais combien les élèves craignaient les scientifiques. En grande partie pour ce que nous faisions aux gosses qui devenaient nos cobayes. Je secoua la main d'un air de dire de ne pas s'en faire.

- Je ne risquerai la vie de personne inutilement. D'une part parce que je n'ai pas envie de tuer (à quoi bon ?), et surtout, je n'ai aucune envie de devoir trouvé une très bonne explication à ce cher directeur. Il... n'approuve pas mes expériences.

Le sous-entendu était clair. L'affaire devait rester secrète.

- Tu as une idée d'excuse à donner à tes professeurs ou à tes camarades lorsque tu devras revenir ici, coéquipière ?

Le dernier mot avait été susurré.

- Je ne vais pas draguer indéfiniment ton professeur. Fis-je amusée.

J'étais prête à tout. Oui, à tout. Mais il y avait des risques, de gros risques. Oh bien sûr, je le savais déjà. Il y a des dangers partout, même à Intensive Training. Surtout à Intensive Training. Mais cette fois-ci, il était question d'un danger de mort. En fait, il a toujours été question de mort ici, au Centre. Évidemment : nous avons pour la plupart des dons meurtriers. Mais je n'ai jamais ressenti le danger de ma mort auparavant.
Heureusement, il y avait les cobayes. C'était malheureux pour eux : ils recevaient toutes les expériences, tous les coups. - Est-ce que ça faisait mal ? Je ne préférais pas savoir. - Mais ils étaient fait pour ça, non ? Et puis Léandre ne voulait pas les tuer directement, mais juste tester ce qu'il projetait de faire sur moi.

- Tu as une idée d'excuse à donner à tes professeurs ou à tes camarades lorsque tu devras revenir ici, coéquipière ? Je ne vais pas draguer indéfiniment ton professeur.

Mes... "camarades" ? Qu'ils posent la question ! Je saurais leur faire changer d'avis sur leurs interrogations ! Mais concernant les professeurs... ça se compliquait.
Je me figea ; avais-je bien entendu ? Il me parlait de... drague ? Ne laissant rien paraître sur mon visage, je lui répondis, sourire aux lèvres :

- Il y a eu des imprévus dans mon régime alimentaire, ou si tu préfères dans ma nourriture modifiée, et il faut régler ça ?

Oui Léandre. Tu as très bien compris. J'ai dis régime alimentaire et nourriture modifiée. Je suis au courant de vos petites manipulations de Scientifiques sur nos repas. Malin pour faire passer des modifications chez les élèves sans que personne ne s'en aperçoive, hein ? Sauf que lorsqu'un enfant avale le repas d'un autre, ça complique tout. Il faut faire des rectifications pour reprendre le coup. Et ce doit être un peu long, non ? Ce qui est une bonne excuse ; quoique, à ne pas répéter à n'importe qui...

NOR-MA-LI-TE

- Tu ne devrais pas montrer autant tes... connaissances. Si je suis un allié, d'autre ne le sont pas. Ils n'hésiteraient pas à te faire taire.

Une erreur de nos "cuisines" conviendra parfaitement, et tu viendras ici pour que je contrôle si tout va bien.

- Des questions, je suppose ?

- Tu ne devrais pas montrer autant tes... connaissances. Si je suis un allié, d'autre ne le sont pas. Ils n'hésiteraient pas à te faire taire. Une erreur de nos "cuisines" conviendra parfaitement, et tu viendras ici pour que je contrôle si tout va bien.

Léandre devenait-il protecteur envers moi ? Je n'avais pas rêvé. Il devenait bien veillant. Il me mettait en garde. Je savais que je risquais des choses dans ce projet. Mon "amitié" avec le Centre, les surveillants. Ma couverture de jeune adulte vouée au Centre - ça n'était pas une couverture avant que je ne découvre l'existence de Léandre. Et peut-être ma vie ?

- Je sais, mais je saurais me sortir du pétrin si cela arrivait, lui répondis-je.

Jusqu'à présent, j'avais toujours réussi à m'en sortir - bien que je n'ai pas fait grand chose qui m'attire des problèmes. Et puis je ne suis plus une gamine qui pense que le monde est rose bonbon et qu'à chaque ruelle sortira Winnie L'Ourson pour me proposer du miel. Je sais bien qu'un jour j'aurais des ennemis - si ça n'est pas déjà fait - qui m'en voudront à mort. Mais pour le moment, je ne vois pas qui. J'ai peut-être oublié.

Ais-je des questions ? Oh oui pleins. Par où commencer ? Peut-être la question capitale : comment allait-il s'y prendre pour que je vole des dons, que je les retienne et que je les lui donne ? Tout ceci en gardant la vie et les pouvoirs absorbés.
Je m'étais lancée dans cette aventure parce que je suis à peu près certaine que Léandre sait ce qu'il fait. Du moins je l'espère. Mais de toutes manières, qu'il le sache ou non, à quoi bon rester dans les salles d'entrainement, à s'exercer et à attendre le jour où nous allions partir à la guerre ? Il n'y a aucun intérêt là dedans. Puisque le directeur et tous ses petits collègues nous ont utilisés à leur propre bénéfice, pourquoi ne pouvions-nous pas le faire nous aussi ? Par nous, j'entendais bien sûr Léandre et moi. Nous ne pouvions pas laisser les autres EUSGM se mêlés à tout ça. Pour la bonne raison que le don de la plupart des enfants n'est pas intéressant ou pas assez développé. Autant faire cela vite et bien entre moi et le Scientifique, que lentement et avec tout le monde. Je n'avais cependant pas oublié Avril.

Une autre question importante : pourquoi moi ? Pourquoi faire de moi son alliée ?
J'avais un don... extraordinaire. D'après Léandre, d'après le Centre et d'après ... moi. Oui je l'avouais, mais il était aussi terrible, inutile (si on omet le fait que je pourrais bientôt garder tous les pouvoirs que j'absorbe). Léandre aurait pu demander à d'autres Lycéens Spéciales. Les Spéciales ont, comme leur nom l'indique, un don spécial. Il avait l’embarra du choix et il m'a choisit, moi. Je ne m'en plains pas, non, mais toute action a une raison, non ?

Je parla de mes questions à Léandre. Mais pas plus. Juste les questions. Mieux valait éviter de lui raconter ce que je m'étais dis à moi-même.

Je la protégerais le temps qu'il le faudra. Et ainsi, je me protégerais moi. C'était aussi simple que ça. Une sorte de compromis pas trop désagréable qui nécessitait que je prenne soin d'elle un temps pour que nous devenions par la suite puissants. Si tout marchait à merveille, sans danger pour l'un et l'autre, il nous faudrait sans doute quelques mois pour récupérer tous les pouvoirs de ces mômes. Nous ferions tombé le directeur et toutes sa clique d'imbéciles-heureux et nous serions elle et moi : des dieux. Je souriais encore. C'était étrange comme je ne me forçais pas pour le faire. J'étais naturel, malgré mon esprit en fusion qui contrôlait chacun de mes mots. Je contrôlais tout de ma personne : ma destiné, mes choix, mes expériences, mes envies... Hormis ma couleur de cheveux, bien sûr. J'étais une personne parfaite en tout point. Tandis que les gosses se suicidaient parce qu'ils ne contrôlaient rien de leur existence, moi, je jouissais d'un contrôle absolu. Diana semblait en être capable elle aussi. Je lisais en elle une intelligence vive. Et puis, il fallait bien l'être lorsque l'on était voleuse et espionne. Elle m'affirma même, après que je l'ai mise en garde, qu'elle était capable de s'en sortir. Je me contentais de hocher la tête. Comment douter d'elle ? Elle était forte, rusée et déterminée. Toutefois, même si avec sa tignasse blonde et son sourire d'ange pour lequel on aurait donné le bon dieu sans confession, je savais que les choses n'était jamais simple. Le danger était encore plus féroce peut-être que je ne l'imaginais. Elle était prête à courir le risque. J'espère que nous n'aurions pas à le regretter.

J'écoutais ses questions avec un grand intérêt. "Pose moi des questions, je te dirais qui tu es", ma chère Diana. Je fus surpris de voir qu'elle était plus curieuse qu'inquiète de la suite. Elle avait autant confiance en moi, que moi en elle. Nous nous méfions l'un de l'autre mais nous savions qu'il ne pouvait être autrement qu'une confiance mutuelle. Nous étions des alliés, pour le meilleur comme pour le pire. Sa première question était la plus intéressante, et je savais exactement quoi lui répondre :

- Un don est comme un muscle. Il faut s'entrainer pour le garder en forme et se surpasser pour devenir plus fort. Si tu relâches tes entrainements, ton pouvoir faiblira. C'est aussi simple que ça. Je t'aiderais à développer ton pouvoir, et petit à petit, tu voleras différemment. C'est possible, j'ai testé sur ton sang. Ton pouvoir me contenir tout ça, les cellules des autres EUSGM, je doute simplement que ton corps résiste. Si le début des essaies cause le moindre soucis, nous arrêterons.

Je soupire doucement.

- Tu voles les pouvoirs par contact physique, le poignet principalement. Je suppose que tu peux les transférer à un autre corps de la même manière.

Je lui souris. J'étais certain que c'était possible tout ça. Il fallait juste de la ruse, de la réfléxion...et un peu de chance aussi. Je me leva doucement, partis chercher son dossier et reviens vers elle à grandes-enjambés. Je voulais lui prouver que j'avais confiance en elle et qu'elle pouvait avoir confiance en moi, au delà de mes idées de puissance. J'étais son seul allié dans ce bas monde. Elle le savait. Je lui tendis son dossier. Jamais un élève n'avait pu lire le sien. Il y avait les remarques des professeurs, des entraineurs, des psychologues et bien sûr, les miennes. Bref, tout ce qu'il y avait à savoir sur elle et son merveilleux pouvoir.

- Pourquoi toi ? Tu es exceptionnelle Diana. Voilà pourquoi. Pas seulement par ton don. Tu as les capacités mentales, tu es intelligente ! Et... déterminée. Tout comme moi. Je veux quelqu'un qui me ressemble pour mon oeuvre. Puis-je avoir confiance en toi ?

Mon visage était sérieux, plus de sourire... Juste mes prunelles d'or liquide qui fixaient celles orageuses de la voleuse. Je voulais avoir confiance en elle. Elle et moi, nous comptions faire de grandes choses. Ensemble. C'était nous deux ou rien.

____
EDIT : Ah ah ! 676 mooooots 8D

Soit il est sincère, soit il joue merveilleusement bien. Ou peut-être les deux. En tout cas, il sait mettre les gens en confiance. Il est même prêt à me donner mon dossier. C'est intéressant, aller jusqu'à cela pour me mettre de son côté... Et maintenant je peux savoir en détails ce que racontent les professeurs sur moi. Néanmoins, je repose délicatement mon dossier sur un genre de lit d'examen sans y jeter le moindre coup d'oeil.
Avant même que nous ne nous rencontrions, Léandre avait beaucoup travailler, pour faire en sorte que son projet réussisse. Il n'avait qu'une seule crainte : que mon corps cède. Avant qu'il ne m'explique plus en détails son plan, j'aurais dis que oui, mon corps résisterait. En luttes à mains nues, avec des armes, à l'escalade, au camouflage, dans la Jungle, en natation et même dans les combats virtuels je suis toujours ou... quasiment toujours la plus forte. Mais à présent que j'en sais plus long, je commence à douter de la fiabilité de mon corps.
Et voilà que maintenant, Léandre se demande s'il peux avoir confiance en moi ? C'est la meilleure celle la. Il m'a tout de même fait des compliments... mais il se méfie de moi.

- Je vais te le dire une dernière fois, Black. Tu peux avoir confiance en moi.

Et tant pis si ça ne lui plait pas que je l'appelle Black. Tant pis s'il ne me croit pas. Je l'ais assez répété comme ça, qu'il pouvait me faire confiance.

Pour une raison que j'ignore, je me mis à penser à Ginger Flaherty. Cette fille que des enfants recherchent partout dans le Centre. Cette disparition soudaine que les gérants et certainement les Scientifiques veulent cacher aux autres enfants. Je le sais parce que l'on m'a convoqué au bureau d'un des directeurs, pour me demander de faire oublier cette fille. Ils ne m'ont rien dis d'autre. Je ne savais pas comment m'y prendre (vous croyez que c'est facile vous, de faire oublier une personne à des dizaines d'autres ?) alors j'ai dis aux gamins d'attendre, qu'elle était sûrement partie en voyage sans les avoir prévenu pour leur faire une grosse frayeur. Je n'avais rien pu faire d'autre parce que je devais aller aux Laboratoires, en arrivant et jusqu'à maintenant, je l'avais complètement oubliée.
Dois-je en parler à Léandre ? Non, j'attendrais que les choses s’éclaircissent, il n'était pas forcément mêlé à cette affaire sous prétexte qu'il est un Scientifique.

Pour me changer les idées, je me repasse dans la tête les dernières paroles de Léandre. Quelque chose me perturbe... mais quoi ? Et là, je trouve. Léandre a bien dis :

« Un don est comme un muscle. Il faut s'entrainer pour le garder en forme et se surpasser pour devenir plus fort. Si tu relâches tes entrainements, ton pouvoir faiblira. C'est aussi simple que ça. Je t'aiderais à développer ton pouvoir, et petit à petit, tu voleras différemment. C'est possible, j'ai testé sur ton sang. Ton pouvoir peut contenir tout ça, les cellules des autres EUSGM, je doute simplement que ton corps résiste. »

Il a bien dis qu'il avait testé sur mon sang ? Comment est-ce possible ? Il ne m'en a pas prélevé la dernière fois, impossible que ça soit aujourd'hui, autant que je sache on ne fait pas des expériences de ce genre en cinq minutes.

- Léandre... Comment peux-tu savoir que c'est possible ? Enfin, je veux dire, comment as-tu fais pour tester sur mon sang ?

Il n'a pas pu m'en prendre pendant que je dormais... Si ?

_____________
À mon tour : 661 mots ! =D

- Pardonne moi, la nervosité sans doute.

- Voyons Diana, pour qui me prends-tu ? ... Le sang peut se conserver.

J'ai simplement utilisé les restes de ta prise de sang du mois dernier.

- Conserve ce dossier.

J'ai l'original avec moi. Je ne pense pas qu'il y ait besoin de te dire de ne pas le montrer ?

J'ai été ravis de notre premier cours particulier, mademoiselle Diana. J'espère que vous également.

On peut conserver du sang. Évidemment que oui ! Quelle question idiote j'ai prononcé ; et puis ma dernière prise de sang ne remonte pas à si loin.
Sa réponse est vraie et juste. Il ne ment pas. Pourtant, je ne peux m'empêcher de douter : comment arrive-t-il à faire cela ? Je me rends compte que c'est normal que je me pose ce genre de questions : je suis une élève, je ne sais pas comment on fait cela. C'est le boulot de Léandre, lui, il le sait. Forcément.

Les deux heures de cours sont déjà passées. Nous n'avons rien fait, si ce n'est parler. Léandre m'invite à garder le dossier, je le prends dans mes mains et me lève. Soudain, il change de ton : il me vouvoie. Je suis "Mademoiselle Diana" et lui "Monsieur Black" :

- De même Monsieur Black. À la semaine prochaine.

Cette chose qui nous séparait la semaine dernière est revenue. Et je déteste ça. J'ai le sentiment que la complicité qui naissait entre nous a disparu. En quelques secondes.
Je me dirige vers la porte ; je ne sais pas quoi faire. Dois-je m'excuser de ce qui s'est passé ?
Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Léandre me fait ressentir un effet que je ne connaissais pas auparavant ; si ça aurait été avec quelqu'un d'autre je m'en ficherais, que tout se soit évaporé en un rien de temps, mais pas avec lui...
Je franchis le pas de la porte mais lorsque je me retourne...

Arrête toi, retourne toi, regarde moi... Je me surpris à faire ces prières muettes. Si elle se tournait vers moi, cela voudrait dire que... Oh, mais qu'est-ce que je pense encore. C'est bien la première fois que je fais preuve d'autant de niaiserie. Je leva les yeux au ciel, m'insultant mentalement de sentimentaliste et d'autre nom d'oiseau. Je me détourna alors, tournant le dos de la voleuse, et commença à griffonner quelques notes sur notre premier cour particulier.

Que j'avais hate que nous nous retrouvions samedi, sentir mon sang changé, me sentir plus puissant. Je savais que je ne pouvais pas lui demander pour la première fois de m'offrir un pouvoir trop puissant. Je ne devais prendre aucun risque. La tentation était grand pourtant. Peut-être que le cobaye MDA 802 serrait utile pour le premier essaie. Cette jeune fille avait le pouvoir de voyance. Ou peut-être EPJ 327 et son pouvoir sur la météo... Il avait tant de possibilité.

Soudain, un frisson me parcourut. Je me retourna alors et... rien. Je haussais les épaules et retourna à mes plans de conquêtes du Centre.

Spoiler:

Sur le pas de la porte, je me retourne, espérant quelque chose, qu'il se passe une chose. Mais je ne vois que le dos de Léandre, voûté, en train d'écrire sur notre entretien.
Je voudrais qu'il se retourne, je voudrais l'appeler, lui faire face, qu'il... Mais je ne fais rien de tout cela. Je sais très exactement ce qu'il se passe en moi, et je ne veux pas me l'avouer, ça n'est pas bon. Ni pour le Centre et encore moins pour notre secret.
Alors mes talons claquent sur le sol des couloirs des Laboratoires, et j'en sors en poussant un soupir : Diana Luyen a bien changé depuis sa rencontre avec Léandre Black.

Spoiler:

» Convoquée chez M.Black... [PV Léandre Black !] [TERMINE]
» Léandre Black
» Le dossier de Léandre Black
» Rencontre avec un professeur de chimie... particulier. [Chris Merclyd.].
» Petit accrochage à l'infirmerie [Pv: April Blake et Léandre Black]

1er cours particulier avec Black [PV Léandre] [FINI]

1er cours particulier avec Black [PV Léandre] [FINI]

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