Je ne cesse de m'embellir au fil des jours, ah ! Que ferait le monde sans une merveille comme moi ? Mes cheveux blonds forment de belles et longues boucles qui caressent mon dos, mes yeux bleus océans laissent paraître les vagues qui y virent lorsque l'on s'y penche. Mais attention ! Pas trop, vous pourriez y tomber. Mes joues, légeremment rosées alors qu'elles ne sont pas maquillées. Une beauté naturelle, voilà mon secret. Je sais que vous voulez toutes me ressembler, mais je vous laisse être mes amies, c'est déjà ça.
Allons mes Chéries, je n'ai pas toujours eu cette vie là.
Avoir des secrets nous rapproche, mais puisqu'il faut que je me dévoile. De toutes façons cette minable école a découvert tout mes secrets, et s'en est servi pour m'humilier, autant en faire ma fierté...
J'ai, enfin j'avais, un frère, et une soeur. James et Milan.
Lui était à peine plus âgé que moi. Elle à peine plus jeune. Nous étions comme qui dirait "fait à la chaîne". Mais Maman, ou du moins celle que nous appellions Maman, ne semblait plus savoir qui était né avant qui, et elle confondait mon prénom avec celui de ma soeur. Souvent.
Petits, nous ne nous rendions pas compte de la gravité de ses actes, de l'incompréhensibilité mais surtout de l'immaturité de ceux-ci. Confondre ses enfants n'était pas choses graves, à condition que ceci reste rare. Mon frère s'en fichait, et a fini par quitter la maison. En réalité, je pense que tout ceci l'agaçait mais qu'il n'avait pas le courage d'affronter nos parents. Ma petite soeur manquait grandement d'audace, elle aussi. Il n'y avait donc que moi. Tss !
Un soir, j'ai demandé à ma mère comment elle faisait pour nous confondre tout le temps. Pourquoi ?
J'avais gagné une gifle, comme simple réponse. Mais il était inconcevable que je m'en tienne à ça. Elle ne voulait pas me le dire ? La parole n'y faisait rien ? Bien ! Les actes, et les preuves, eux, parleraient.
Je m'étais lancée dans la découverte des petits secrets de mes parents, et j'étais entrée par effraction dans leur bureau privé, toujours fermé à clé. Je ne me rappelle plus bien comment j'avais réussi à crocheter la serrure, mais certainement avec une pince à cheveux comme on le voit dans les films.
Et là, je n'avais rien eu à faire. En entrant, une image m'avait frappée. Je veux dire, une image était apparue dans ma tête d'un coup, comme ça, me signifiant les endroits où je pourrais trouver les preuves, ainsi que leur nature. Je n'en revenais pas, mais je ne voulais pas y croire non plus. Alors, pour en avoir le coeur net, j'étais allée voir... Et là, aussi contente que stupéfaite, je me trouvais en face de ce qui allait bientôt me libérer de ce calvaire d'enfance.
Mais c'était sans compter le retour de mes parents, jusqu'alors loin de la maison que j'étais en train de retourner. Entendant le bruit des clés dans la serrure je m'étais cachée, vite ! Derrière l'armoire, sous un carton autour duquel jonchaient des millions de papiers, semblant tous plus importants les uns que les autres. Je me mis à penser que sans cette vision, je n'aurais jamais pu trouver ces papiers là, compte tenu de l'état de la pièce. Je ne comprenais cependant toujours pas ce qui m'avait permis de détecter ainsi ces preuves... Silence ! Mon père venait de découvrir que son bureau avait été forcé. Mes jours, ou plutôt mes minutes, mes secondes, étaient comptés.
Il avait crié mon nom "AVERY !". Sa voix résonnait dans toute la maison. Je retint ma respiration un instant. "Mon dieu, faite qu'il ne me voie pas. Par pitié, faite qu'il ne m'entende pas". J'entendais son lourd pas se rapprocher du carton. Gloups.
Et puis là, il se mit à appeller les flics, en criant et en insultant son interlocuteur "Ouais, grouillez vous merde ! Et j'ai pas que ça à faire, connard ! Puis ma fille a disparu, au fait ! Enfin tant mieux qu'elle ne voie pas ça, la petite peste, quelle fouine, la connaissant elle aurait fourré son nez dans nos affaires ! J'veux dire, les nôtre à ma femme et moi, et d'ailleurs vous avez pas intérêt à fouiner hein, sale cafard ! Menez l'enquête, c'est tout c'qu'on vous demande ! J'vais voir si il manque des trucs, et vous aurez intérêt à les retrouver !".
Génial. Il allait maintenant retourner le bureau pour savoir ce qu'il manquait. Il n'était plus que question de temps pour qu'il me trouve.
Et puis finalement, en cours de recherche, il était parti s'allonger sur le canapé pour boire un coup, et décompresser. Il fallait vite que je m'en aille.
J'étais sortie de mon carton, discrètement, sans faire de bruit, et puis, au moment de passer la porte... Crac ! J'avais marché sur un truc, posé là, par terre. Il avait levé sa tête et il m'avait vue. J'avais commencé à courir, puis il s'était mis à mes trousses, en criant, encore "MILAN... AVERY !! Ouais, toi c'est Avery, VIENS LA !". Il n'était pas plus doué que ma mère, en matière de prénoms et de reconnaissances. Mais il n'était quasiment jamais là, alors on aurait presque pu l'excuser de ce manque d'attention. Je me demandais même comment il avait su, en me voyant sur le pas de la porte, que j'étais l'une de ses filles.
Après cette longue course, je m'étais retrouvée dans les bois, et j'avais réussi à le semer, les semer. Lui, et ses putains de cris.
Je m'étais reposée un moment puis j'avais regardé la paperasse plus en détail...
Des actes de naissances. James, Milan et moi n'étions ni frères, ni soeurs, et n'avions aucun lien de parenté que ce soit ensemble ou avec nos "parents". Première nouvelle.
J'appris ensuite que cette homme et cette femme que je m'étais efforcée d'appeler papa et maman pendant maintenant 14 ans n'étaient en fait que des recelleurs essayant de se blanchir, grâce à nous. Vous comprenez, 3 enfants ça innoncente un peu. Ceci dit, ils avaient obtenu notre garde légalement, et ne nous avait jamais maltraités. Ni bien traités, d'ailleurs. Enfin, ils ne nous traitaient pas. Ils nous laissaient vivre, et se laissaient vivre aussi par la même occasion.
Sauf que là, si ils apprennaient que je connaissais leur secret, le seul moyen qu'ils avaient trouvé pour se réinserer, pour recommencer une nouvelle vie, pas forcément meilleure... Je pense qu'ils m'auraient, pour le coup, tuée. Ils risquaient gros, à vrai dire. Le gouvernement de l'époque, mais l'actuel encore d'ailleurs, ne rigolait pas avec ce genre de chose. L'époque de la terreur était revenue. L'époque des décapitations sur la place publique, et des incarcerations pour vol de cerise sur un arbre dans un parc, c'est vous dire ! Légère exagération, peut être, mais quand même.
J'avais donc décidé de ne rien en faire, et de garder le secret, mais il était hors de question que j'y retourne. Pour ma survie, premièrement. Mais pour ma vie, aussi, je voulais qu'elle soit belle. Je ne voulais pas une vie de mensonges.
Cependant, cette histoire m'avait donné le goût des secrets, et à partir de ce moment là, j'avais commencé à les chercher, à courir après. C'était comme qui dirait mon pêché mignon.
Chaque fois que je rencontrais des nouvelles personnes, je voulais connaîte ses faces les plus noires, les plus sombres. Ses côtés les plus fous et les plus machiavéliques. Mais bien sûr, je restais muette. Muette comme une carpe.
Je vivais seule, plus ou moins. Une fois j'étais tombée sur un type, qui ressemblait étrangement au gars d'Oliver Twist. Vous savez, celui qui exploite les enfants pour voler. Je m'étais prise au jeu, avec l'aventure du bureau de mes parents. Et j'avais voler pour lui, j'avais gardé des secrets, avant de me faire jeter, parce que j'étais trop âgée pour lui. Il se limitait à des gosses de 15 ans maximum, parce qu'à 16 ans on n'est plus mineur de la même façon. Alors en cas de problème, c'était moins risqué.
Je venais de fêter mes 16 ans, et j'étais une menteuse, une voleuse, qui concervait plein de secrets. Mais ça ne me dérangeait pas... Jusqu'à ce que je tombe amoureuse. Mais ayant perdu toute confiance, toute crédibilité, le garçon en question ne m'avait même pas considérée. Il fallait que ça change !
C'est vrai, j'avais dit que je ne voulais pas une vie de mensonge. J'avais voulu dire par là que je ne voulais pas une vie dans laquelle on me ment. Mais mentir aux autres n'était pas la même affaire. Maintenant j'avais pris conscience du mal que ça faisait, même si c'était dur de s'en passer.
J'avais marché des heures, des jours, et des nuits entières. J'avais changé de ville, pour une meilleure.
Là bas, personne ne me connaissait. C'était dur, de vivre seule, de s'assumer, d'être autonome, mais je n'avais pas le choix, même si ceci me portait souvent préjudice. C'est bizarre, une petite fille qui débarque dans une ville inconnue, qui n'a pas de parents, pas de maison et n'est même pas dans les répertoires de l'orphelinat.
J'allais enfin avoir 18 ans, ça serait sans doute plus simple désormais.
Mais les visions reprirent, et devinrent fréquentes. A vrai dire je n'en avais plus eu depuis l'incident. Même si j'y avais pensé, souvent.
Et là, pour tout, j'en avais. Elles me montraient les chemins que je devais prendre lorsque j'étais perdue, et parfois même des bribes de mon avenir. Ou de mon passé. C'est arrivé, moins souvent, mais queqlues. Elles me montraient des détails que j'avais raté, que je n'avais pas su voir dans l'instant présent.
Et maintenant, tout s'éclairait.
J'avais fini par regagner la confiance des gens, par devenir quelqu'un d'agréable, de gentil, voire même de populaire. C'était vrai, en fait, c'est moi qui tenais les ficelles. Tout le monde voulait être ami avec moi, j'avais gagné une petite notoriété, grâce à mes visions qui me faisaient toujours faire les bons choix et me permettaient d'éliminer ceux qui se mettaient en travers de ma route.
Puis un jour, j'ai reçu un message. Un message qui me demandait de me rendre à un certain endroit. Je pensait à une surprise de la part de mes amis, alors je m'y suis rendue. Et on m'a enlevée. J'ai essayé de me débattre. Une fois. Deux fois. Puis j'ai perdu connaissance.
A mon réveil, j'étais ici, dans cette chambre.
"Bienvenue au Centre", on m'a dit. "Ta vie est entre nos mains, mais on la protegera".
J'aurais préféré mourir jeune, c'est le secret de l'immortalité, mes Chéries.<\div><\div>
Et derrière l'écran. . .«Toi là-bas! Oui toi! Viens un peu par là!» (une petit présentation rapide de vous FACULTATIF)
Comment avez-vous connu le forum ?ϟ LOLITAAAA
Comment trouvez vous le forum ?ϟ Génial ! <3
CODE n°1 : ϟ Grenouille
*CODE n°2 ϟ Cuisses de grenouilles (nan mais c'une blague hein.... fuyez pas..)