J'étais seule... comme d'habitude... Bon, je le voulais bien aussi mais j'aurais aimé avoir des amis...Des vrais... Je restais seule, pendant tout mon temps libre, à écrire ici sur ce banc au milieu de la faune et la flore plongé dans l'obscurité de la nuit. Aujourd'hui, j'avais passé ma journée à écrire sans boire ni manger. Leone s'était amusé comme un petit fou à courrir après les oiseaux pendant que j'écrivais, pensait et rêvait de choses merveilleuses mais malheureusement impossible... J'aurais voulu retrouver ma famille, les serrer dans mes bras et profiter de chaque moment à leurs côtés mais je savais très bien que je n'arriverais jamais à sortir d'ici. Tout n'était pas si noir dans cet endroit, j'avais maintenant des pouvoirs psychiques et mon lion mais... Ma famille, mes amis et tout le reste me manquait... Je continuais d'écrire et j'avais bien l'attention de rester toute la nuit et de ne pas rentrée. Sincérement, même si je désire avoir quelques amis ici, je préfère rester là, au milieu de la nature à écrire et a m'occuper de mon eelut sans véritable but.

Bref, il se faisait tard et j'étais assez fatigué mais d'un autre côté, je ne voulais pas rentrer. Je pris mon portable pour écouter de la musique et me coucha sur le banc avec Leone juste à côté. Je sommeillais doucement quand un bruit m'interpella. J'ouvris un oeil et vit une silhouette humaine... Mais qui était-ce ?...

J'ouvris la bouche et demanda:

C'était à moi qu'elle parlait, apparemment.
Je ne savais pas qu'elle m'avait vue. Je n'arrivais même pas à distinguer ses traits. J'hésitai à répondre, et puis finalement, je décidai de me lancer. Après tout, elle aussi était prisonnière de ce centre, ça nous faisait un point commun.
D'un souffle, un peu froidement, je répondis "Johansson".
Et, rien que de le dire, mon prénom m'effrayait. Johansson, ça faisait grand, c'était classe. Johansson, c'était pas un prénom ridicule, et je me devais d'être à la hauteur de celui ci. Mais là, perdue dans mes pensées au milieu de ce beau jardin, j'avais envie de tout, sauf d'être arrogante, hautaine. Je n'avais pas envie de ces airs que je me donnais, mais au fond, ils faisaient partie de moi. Elle aussi, elle devait apprendre à me connaitre, et pourquoi devrais-je m'offrir à elle, gentiment, comme ça ? Non, il ne le fallait pas. Alors je restai, plantée devant elle, la regardant. Je devais être effrayante, mais tant pis. En fait, je n'avais pas spécialement envie de parler, non plus. Pour être honnête, je n'avais envie de rien, mais apparemment, elle non plus.
Encore un point comment. Chouette.
Ma forêt me manquait un peu, et à Esther aussi. Cette louve et moi avions comme qui dirait un certain don de télépathie, quelque chose du genre.
On me l'aurait raconté, je ne l'aurais pas non plus cru. En réalité, tout était absurde ici, je n'aurais pas même cru à ma propre vie, si je n'étais pas en train de la vivre.

Johansson ? J'avais déjà entendu ce nom quelque part mais où ? Mais oui ! voilà ! Johansson avait comme elle venait de le dire une louve du nom de Esther et elle était au lycée pshychique elle aussi mais elle était plus vieille que moi. C'était déjà ça, j'étais maintenant presque sûr qu'elle n'était pas une surveillante ou je ne sais quoi venu me ramener au campus. Elle n'avait pas l'air de vouloir bouger elle non plus... C'était ça de plus. J'éteignis mon portable et donc ma musique en même temps et me leva. Je m'approcha d'elle et vit que c'était bien Johansson...

- C'est exact.

Comment elle le savait ?
De plus près, son visage me disait enfin quelque chose. Ça va, je n'étais pas si dérangée, je l'avais reconnue. Bien que cela n'eut rien voulu dire, puisque je ne me rappelais même pas où et quand je l'avais vue. Ou du moins, pas exactement. Mais elle non plus n'était pas très sûre, à première vue.
Je penchai la tête légèrement sur le côté, d'un air interrogateur.

- Et toi, c'est quoi ton nom ?

Un petit sourire avait décoré mon visage, pour une raison que j'ignorai.
Peut être bien que mon humeur avait, une nouvelle fois, changée, et peut être bien que j'avais décidé d'être agréable. Du moins, pour l'instant.

Un sourire avait remplacé l'inquiètude. Bizarrement, c'était la première fois que je la voyit sourire comme ça. Toute les fois où je l'apercevais en allant en cours, elle ne souriait pas voir pas du tout même. Au fond de moi, j'étais morte de rire, pour une raison qui mettait inconnue.Qui aurait pu croire que je rigolerais dans un moment pareil. Certainement pas moi. Bon, revenons à nos moutons...


Je le regardais, elle souriait encore. Mais qu'est-ce quelle avait donc ? Bonne question. Devais-je être inquiète ou contente, aucune idée. Peut-être aimait-elle cet endroit aussi, en tout cas, ça nous ferais un point en commun toutes les deux...

Je souriais toujours, effectivement, et je voyais que cela lui paraissait étrange. À moi aussi, d'ailleurs.

- Sans doute pour la même raison que toi.

C'était tout ce que j'avais répondu, avant de poursuivre.

- D'ailleurs, pour quelle raison es-tu là ?

Et elle allait sans doute me répondre. C'était ça, ma tactique, lorsque je n'avais pas envie de m'expliquer : Retourner la question. J'étais prête pour la politique ! Mais je n'étais pas sûre que ma technique marcherai cette fois ci. En effet, mon sourire et mon humeur assez.. Détendue, avait peut être un effet moindre sur mon interlocutrice. Je continuai alors de poursuivre mon interrogatoire, pour éviter que la question ne revienne sur moi. De toutes façons, j'avais répondu, en quelques sortes. Oui, j'avais répondu sans répondre.

- Et, au fait, quel âge as-tu ?

Ah, elle lui retournait la question pour ne pas y répondre mais on ne jouait pas avec moi. Mais j'allais lui répondre franchement, ne pas mentir ni retourner la question.

Voilà, elle était contente ? Si non, tant pis... J'allais lui posé une autre question quand elle m'en reposa une autre. Et mince !

Cette fois-ci, pas question de se faire embobiner. Je n'allais pas lâcher l'affaire.

En attendant sa réponse, je scrutais les alentours et remarque soudain que Leone avait disparu. Oh non !

Comment ça ? Qu'est ce que cette Avril était en train de dire ? Tss. Démasquée, j'étais, et, non, je ne me prenais pas pour Yoda.
Mon sourire se dissipa quelque peu.

- J'en ai dix-neuf, et je ne sais plus quand je suis arrivée. C'était il y a trop longtemps à mon goût. Mais à part ça, tu as sympathisé avec des gens, ici ?

Apparemment non, mais peut être que ses amies n'avaient pas voulu l'accompagner, ou n'étaient pas dans la même établissement qu'elle.
Bref, la question était posée. Je ne savais pas vraiment quoi rajouter. Il se faisait tard, mais je n'avais pas envie de dormir, et bizarrement, je me sentais plutôt bien ici, en sa compagnie. Je voyais toutefois que quelque chose semblait clocher, elle regardait aux alentours, scrutait les horizons..

- Toi, ne change pas de sujet, cette fois. Sinon, qu'est ce qu'il y a ?

Deux questions étaient posées avant qu'elle n'eût pu répondre, à croire que mon débit de parole était beaucoup trop important, ce soir là.

J'avais toujours les yeux rivés sur l'endroit où devait se trouver Leone, mon eelut quand elle me répondit mais cette fois ci, son sourire s'était dissipé, bien, j'avais réussi à la bloqué.

J'allais lui poser une autre question mais elle me devança de quelques secondes. Je l'écouta attentivement, je n'avais pas l'attention de changer de sujet, enfin presque...
J'observais toujours les alentrous pour vérifier si il n'était pas à quelques mètres mais pas de Leone à l'horizon...

J'avais, ce soir là, du moins, je crois, décidé d'être gentille.

- Bien, partons à sa recherche, alors !

Ce devait d'être la première, ou l'une des premières, fois que j'offrais mon aide à quelqu'un. Cette petite blondinette n'était ni méchante, ni désagréable.
Esther était toujours à côté de moi, et je comptais sur son flair pour retrouver ce dénommé "Leone".

- Je pense qu'Esther nous sera utile..

En effet, elle avait commencé à chercher, et à roder dans le jardin. Avril et moi la suivions. Il faisait nuit et les endroits où elle nous amenait étaient de plus en plus sombres, de plus en plus noirs. L'atmosphère était tendue, on ne pouvait même plus réellement distinguer les végétaux, ni même les formes de ceux ci. C'était comme si nous étions dans une salle vide, une salle vide, et éteinte. Pas une seule lumière, rien. Pas une étoile, dans ce ciel qui nous couvrait.

- Dis moi, Avril, est-ce que tu penses sincèrement que ton Eeluts serait allé dans un endroit pareil ?

Apparemment, oui, mais nous, nous ne pouvions plus reculer...

C'est vrai ? Elle allait vraiment m'aider ? C'était la première fois depuis que j'étais ici, que quelqu'un me proposait son aide.

Je la suivis elle et son eelut de près pour ne pas me perdre car l'endroit où nous nous dirigions ne me disait rien du tout... Mais qu'est-ce que c'était que cet endroit, pas de végétation (enfin on ne la voyait pas alors.) ni étoiles. On aurait dit une salle du centre.


Je continuais à observer les horizons mais je restais inquiète pour mon ami. C'est là qu'enfin il m'envoya un message par télékinésie. Il était en danger ! Des hommes venaient de l'emmener quelque part dans le centre mais où ?

Esther grogna tout à coup, et elle se mit à courir à ne vitesse impressionnante. Je ne pouvais plus la suivre, et Avril non plus. Je n'allais pas la laisser seule au milieu de cet endroit bizarre, de toutes façons.

- Avril, fais attention, il faut qu'on reste ensemble.

Je me la jouais protectrice, apparemment. Mais ça m'allait plutôt pas mal. Enfin, de temps en temps. Esther quant à elle avait continué sa route, se rapprochant de plus en plus de Leone.

- Est-ce que tu as plus de précisions sur cet enlèvement ?

J'avais l'impression d'être dans une série télévisée du genre "F.B.I., portés disparus", ou encore "Les Experts : Manhattan". Les versions de notre époque, pas les vieilles des années 2000. Mais je le prenais au sérieux. En tout cas, plus que ces séries, ce qui d'ailleurs n'était pas difficile.
Bref, j'avais envie de la faire, cette enquête, mais apparemment, elle n'était pas aussi ridicule et facile à mener que celles des séries télévisées.

Esther, l'eelut de Johansson grogna tout d'un coup et se mit à courrir à une vitesse folle. En voyant celle-ci, je me mis à courrir aussi, essayant de la suivre quand Jo' (si je pouvais l'appeller comme ça) m'interppella pour me dire de rester prudente et de rester groupé. Moi ? Faire attention ? Mais oui toujours enfin presque... Mais cette fois-ci, Leone était en danjer et il fallait absoluement le retrouver. En tout cas, ça faisait assez bizarre, même si je ne la connaissait pas encore très bien, de la voir jouer les protectrices...

Je ralentis le pas et revint à la hauteur de la jeune fille.

Je n'étais pas méchante même si après ces mots, je devais paraître comme ça. Si on ne me faisait rien, je ne faisais rien mais si on s'attaquait à moi ou à une personne qui m'est chère et, je ne donne pas chair de leur peau...

La voir ainsi m'amusait. Mais dans le bon sens du terme. Cette jeune fille, qui avait l'air un peu timide, et solitaire, montrait enfin sa personnalité. J'aimais bien.

- Cela ne fait aucun doute !

J'avais répondu avec un sourire, montrant que j'étais sûre de moi. Sûre que, oui, on allait les retrouver, et son Leone sain et sauf avec.
Esther revient quelques minutes plus tard. Sans rien. Je l'avais regardée les yeux écarquillées, un peu surprise, en fronçant mes traits comme pour l'interroger. Elle m'avait elle, fait comprendre qu'elle savait où ils étaient. Elle avait trouvé une piste, mais qu'il valait mieux que l'on vienne avec elle.
Je me tournai alors vers Avril.

- C'est bon signe. Viens !

Rassurée, ou du moins, c'est ce qu'il me semblât, Avril me suivit.
Nous arrivâmes alors dans un coin, encore plus noir, bien que cela pût sembler impossible.

- C'est là que tu interviens.

Elle avait l'air en communication avec son Eeluts, qui ne semblait plus très loin. Des voix se firent entendre.

Nous avancions dans le noir quand l'eelut de Johansson revint vers nous et regarda sa compagne-d'âme comme pour lui expliquer ce qu'elle avait découvert. Nous continuâmes alors à marcher, nous rapprochant de plus en plus de notre but. Cette fois-ci, on ne voyait presque plus rien. L'endroit dans lequel nous venions d'arriver était encore plus noir que tout à l'heure ce qui semblait totalement impossible. Elle venait de me parler mais je ne répondis pas, trop occupé à essayer de prendre reprendre contact avec Leone. Ah ! Voilà, enfin ! Il était bien là et me disait de ne pas venir le chercher mais de toute façon, si par malheur, il mourait, je n'y survivrais pas non plus... Je continuais de lui parler mais il coupa la communication pour que je ne le trouve pas mais trop tard, je savais qu'il était ici.
Un peu plus loin des voix se faisait entendre. Je m'approcha sans vérifier si Johansson me suivait ou non et vit plusieurs silhouettes dont celle de Leone, mon lion !

Je sortit de ma chachette et m'approcha discretement de mon eelut sans me faire voir. A priori, ils étaient deux mais pour combien de temps ?
Il était enchaîné sur une sorte de table d'opération et l'un des hommes portait une blouse blanche. Un scientifique ! Mais que voulait-il ? Pour une raison inconnue, je n'avais pas peur du tout, même pas pour Leone, au contraire, je savais, au fond de moi j'en étais sîr, nous allions nous en sortir.
Moi qui voulait le liberer sans me faire remarquer et bien c'était raté car un des hommes se retourna...

L'homme sembla énervé, furieux. Il s'approcha d'Avril d'un air assez effrayant. Esther grogna et se jeta soudain sur ce dernier. Il tomba à terre, et Esther , le bloquant, continua à grogner, comme un loup enragé, dans une forêt, auquel on aurait fait un mal fou, comme s'approprier son territoire, enlever un membre de sa meute, ou que sais-je encore. Puisqu'Esther s'en occupait, j'avais décidé de rester cachée ici, et de ne pas surgir. Si la situation dégénérait, j'allais cependant sortir aussi.
Pour l'instant, un des deux tortionnaires était comme qui dirait, neutralisé. Avril pouvait alors essayer d'aller récupérer Leone, avant que le deuxième homme ne s'y oppose, ce qui n'allait sans doute pas tarder.
L'homme qui venait d'être neutralisé par Esther était en mauvaise posture, et ne bougeait plus. Son air avait changé. Sans doute qu'il ne s'y attendait pas.
Un frisson vint envahir mon corps : Et s'il avait eu une seringue, un produit quelconque dans une de ses mains, et qu'il l'avait utilisé sur Esther ? Heureusement, ce n'était pas le cas, et l'homme n'avait plus du tout l'air sûr de lui, au contraire. Mais si ça avait été le cas, Esther et moi aurions également été dans une situation assez.. Bref, il valait mieux ne pas y penser.

J'étais là pétrifié parce que l'homme allait faire quand Esther, l'eelut de Johansson se jeta sur lui. A vrai dire, je ne m'y attendais pas. Je connaissais à peine cette fille et son eelut était prêt à risquer sa vie pour moi. Si cet homme avait une serinque contenant un produit dangereux pour tout être vivant, Esther et Johansson seraient en la vie et la mort ou pire, déjà mort pour de bon. J'en avais les larmes aux yeux. C'était la première fois depuis deux ans que je n'avais pas pleurer sur autre chose que mon triste sort. Aujourd'hui était un jour nouveau. En le voyant, je compris que je n'avais pas forcement tout perdu et j'avais peut-être gagné une amitié aussi.

C'était la première fois... et ce ne sera pas la dernière.

Il fallait que j'intervienne pour aider l'eelut de Johansson et sauver mon eelut en même temps. J'espère que cette fois-ci, rien ne m'échappera. Il fallait avant tout que je me concentre et tout ira bien. Tous les objets commencèrent à bouger, ce n'était pas mon but mais tant pis, avec mon don, je pouvais manipuler tous les élements, et donc traficoter les serrures des chaînes. Alors, ce n'était pas ça, ni ça... Ah ! Voilà ! Les verrous s'ouvrirent en même temps et Leone libéré allait aider Esther. L'homme avait tellement était traumtisé par le loup qui lui avait sauté dessus et le lion aprè, s'évanouit et je ne parle pas du scientifique qui s'était enfuit à toute allure.

Je repartis avec les deux eeluts vers Johansson.


Je repartis tranquillement suivie de Johansson et de nos eeluts vers le jardin...

Je pris congé d'elle et commença à partir en direction de ma chambre en essayant de ne pas me faire prendre par des surveillants.
[Rp fni ?]