Birds flying high you know how I feel
Sun in the sky you know how I feel
Breeze driftin' on by you know how I feel

It's a new dawn
It's a new day
It's a new life
For me
And I'm feeling good

Catherine s'avança lentement sur le doux gazon qui tapissait le sol. Lo soleil brillait et rendait le décor plus agréable encore.

Les jardins du centre étaient vraiment magnifique, mais ceux qu'elle aimait vraiment, ceux dans lesquels elle se sentaient le mieux étaient clairement les jardins à l'anglaise. Ces jardins étaient vivants, bien plus que les jardins français, millimétrés et tristes; ils montraient la nature telle qu'elle, sans les détours inutiles du style japonais. Bourdons, chemins tortueux, délicieuses roses odorantes, couleurs des fleurs et des papillons... Tout ce foisonnement lui plaisait énormément, surtout par beau temps.

Elle s'avança dans le jardin et remarqua un éclat vert rapide qui fila au dessus de sa tête: c'était Klaus, son eeluts. Exposé à la lumière, sa carapace resplendissait. Décidément, ce monde semblait bien loin de la rigueur et des tracas du centre.

Soudain prise d'une certaine inspiration, elle leva les mains et s'élança, fit la roue, puis s'allongea sur le gazon, sur le dos. Elle aimaient encore assez bien faire la roue, un mouvement rapide qui se terminait avant même d'avoir commencé.

"On est bien, hein, Klaus?"

Elle avait lançé la phrase à haute voix sans même attendre de réponse. Elle retira ses chaussures pour être plus à l'aise et soupira de contentement. Dans ce genre de situations elle avait tendance à songer que la vie au centre n'était plutôt pas mal.

Les paroles utilisées plus haut proviennent de la chanson "Feeling Good", écrite par LESLIE BRICUSSE, ANTHONY NEWLEY et magnifiquement reprise par MUSE (entre autres)

-Ivoire, demandais-je dans le vide du dortoir.
-Oui, me répondit-elle par pensée d'une voix douce et réconfortante.

J'hésitais longuement, un peu perturbée, à lui parler de mes rêves étranges...

-Euh... En faite je... Je fais d'étranges rêves ces temps-ci...

Je sentis un intérêt nouveau pour mes paroles chez Ivoire et elle répondit très attentive:

-Dit moi tout Lou!

Je répondis immédiatement:

-Bien sur mais une autre fois pour l'instant... Ca te dirait qu'on aille se balader dans les jardins?

J'allumais ma lampe de chevet et regardais Ivoire qui hocha vivement la tête et se leva d'un bond très vite imitée par moi même qui s'habillais et fonçais en courant me sentant libre à travers les plaines d'herbe sauvage qui menait au jardin... Je finis par me déshabiller à l'abris des champs et me contorsionner. Je poussais quelques cris de douleur comme toujours et mes muscles se déformèrent, je grognais comme un loup et bondis en avant mon enveloppe humaine lâchant prise et mon loup prenant le dessus. Un hurlement de joie s'échappa de ma gorge et mes pattes se mirent à courir à vive allure ne touchant presque plus le sol Ivoire à mes côtés. Quand nous arrivâmes au jardin anglais je rampais catimini entre les belles plantations et des voix assez proches me parvinrent aux oreilles, alors je bondis sans réfléchir et une jeune fille apparut sous mes yeux... Je contrôlais mes instinct qui me disait de grogner et marchais tête basse vers elle mon eeluts restait en retrait. Je poussais un petit gémissement inoffensif pour qu'elle n'ai pas peur et me couchais sur le dos comme un louveteau l'invitant à me caresser...

Tandis qu'elle était allongée dans l'herbe, elle cru soudain entendre une bruit étrange. Se relevant brusquement parr réflexe (les années d'entrainement au centre avaient quand même servi à quelque chose), elle fit silence et écouta attentivement les bruits des jardins. Rien d'anormal, lui semblait-il: elle avait sans doute imaginé ce bruit...

Elle allait se rallonger quand tout à coup, un loup surgit d'un buisson, en bondissent!

-"Klaus! Attention!"

A la vue du loup, elle avait adopté une position défensive qu'une jeune entraineuse lui avait apprise il n'y a pas si longtemps. Concentrée, elle observait le loup, prète à parer ses potentielles attaques. Mais à sa grande surprise, l'animal s'avança doucement sans agressivité Il finit même par se retourner doucement sur le dos, comme un louveteau.

Soulagée, Catherine eut pour réflexe de s'avancer vers le loup: pourtant, sa raison lui dictait de ne pas baisser sa garde trop vite. Peut-être était-ce une sorte d'entrainement surprise organisé par les autorités du centre, pour voir comment elle se débrouillait hors contexte d'entrainement...

-"Catherine. Calme toi. Ils n'organiseraient pas un test pour une seule personne."
-"Qu'en sais-tu, Klaus? Tu as déjà vu les illusions incroyables dont ils sont capables? Regarde donc autour si tu ne vois rien d'étrange, de gens qui surveillent, ce genre de choses..."

Mais son eelut revint bredouille. "RAS", lui signala-t-il à son retour.

Le loup (ou était-ce une louve?) était toujours aussi calme. Finalement, décretant qu'en cas de danger il lui suffirait de crier un bon coup, elle s'avança vers l'animal et carressa ses longs poils doux.

-"Salut le loup! Tu m'as fait vachement peur, tu sais?"

Elle se sentait un peu comme le Petit Chaperon Rouge...

La jeune humaine bondit sur ses pieds et se mit en position défensive à ma vu mais moi je continuais à me tortiller sur le dos... Elle s'approcha lentement de moi et Ivopire, mon eeluts, s'immiça dans mes pensée et tonna d'une voix amiusée:

-Elle est sur la défensive...

Je lançais un regard foudroyant à Ivoire et sentis brusquement une main douce me carresser le poil je me mis à ronrroner comme un chaton et elle lança visiblement soulagée:

-"Salut le loup! Tu m'as fait vachement peur, tu sais?"

Je me retirais à regret de sa main si agréable et partis à toute vitesse me cacher dans les épais fourrés...Je poussais quelques gémissements en me tortillant et voilà... J'étais humaine après tant d'année d'entraînement j'y arrivais! Je m'habillais en toute hâte et me montrais aux yeux de l'autre jeune fille.

-Salut, lançais-je d'un ton jovial!

Je lui fis signe de la main et un grand sourire se dessina sur mes lèvres!

Après quelques instants, le loup se releva et fila vers les fourrés épais du jardin. Susprise par ce brusque changement de comportement, Catherine resta assise sur ses talons, interloquée, au milieu de l'herbe. Alors qu'elle était en train de réfléchir à ce qui venait de se passer, elle vit sortir du fourré non pas un loup, mais une très jolie jeune fille. Il y eut encore quelques instants où elle se demanda ce qui c'était exactement passe; puis, enfin, son cerveau reconnecta entre elles les différentes informations et elle comprit enfin!

-"Salut!", lança-t-elle à son tour. "Alors c'est ça, ton don?"

Elle était plutôt contente de la tournure que prenait cette sortie dans les jardins. Ca sortait vraiment de l'ordinaire.

-"Je m'appelle Catherine! Et toi? Enchantée de faire ta connaissance."

Après les banalités d'usage, Catherine expliqua à sa nouvelle rencontre à quel point elle avait été surprise par son apparition.

-"J'ai cru à une sorte de test surprise... Il n'y a pas à dire, au centre on ne sait jamais sur quoi on va tomber! Est-il possible de s'ennuier ici? Ou bien qui sait, un jour peut-être qu'on se retrouvera tous blasés par ces bizarreries... Du genre, tu sais: "Pff, quelqu'un qui traverse les murs, vraiment c'est du déjà-vu.", ou alors "Ah tiens, il faisait quelques degres de moins dans le désert artificiel à l'entrainement aujourd'hui, mais que voulez vous, c'est la crise ma bonne dame, restrictions budgètaires, on économise l'énergie du chauffage..." "

Et voilà, encore une fois son monologue partait dans tous les sens. Le fait était que Catherine était incapable de tenir une conversation cohérente. Elle se tut, un peu honteuse d'elle même: elle n'avait même pas rencontré cette fille-loup depuis 2 minutes et déjà elle la saoulait avec ses théories stupides et son humour à deux balles.

-"J'allais le dire", murmurra Klaus, cynique, dans son esprit.
-"Oh, ça va, hein", le rabroua-t-elle!

Brusquement le visage de son interlocutrice lumina d'intérêt et elle s'écria:

-"Salut! Alors c'est ça, ton don?"

Je me rendis, une nouvelle fois, compte que la jeune fille irradiait de joie et elle continua sur sa lancée:

-"Je m'appelle Catherine! Et toi? Enchantée de faire ta connaissance."

Je lui fis un grand sourire et répondis chaleureusement:

-Moi de même... Et oui j'ai le don de muter... Mon nom est Louminéa, mais appelle moi Lou!

Quand nous eûmes fini les banalités d'usage elle commença un monologue interminable qui me fit bien rire car son humour me plaisait:

-"J'ai cru à une sorte de test surprise... Il n'y a pas à dire, au centre on ne sait jamais sur quoi on va tomber! Est-il possible de s'ennuier ici? Ou bien qui sait, un jour peut-être qu'on se retrouvera tous blasés par ces bizarreries... Du genre, tu sais: "Pff, quelqu'un qui traverse les murs, vraiment c'est du déjà-vu.", ou alors "Ah tiens, il faisait quelques degres de moins dans le désert artificiel à l'entrainement aujourd'hui, mais que voulez vous, c'est la crise ma bonne dame, restrictions budgètaires, on économise l'énergie du chauffage..." "

J'éclatais de rire à en perdre haleine et appréciais immédiatement Catherine qui me ressemblait un peu dans certaine de ces manières. Catherine fut brusquement absorbée par ses pensée et je devinais qu'elle parlait à son eeluts et je fis de même:

-Ivoire, appelais-je, où es-tu?

Ivoire sortit à son tour de l'épais tas de buisson dans mon dos crocs découvert les regard glacial braqué sur ma nouvelle "amie". Je la rappelais à l'ordre d'un ton menaçant:

-Arrête ça tout de suite...

Je continuais d'un ton plus doux:

-Elle n'a rien fait de mal!

Mon eeluts rangea ses crocs avec une pointe de regret dans l'attitude et vint s'assoir docilement à es pieds... Je répondis à Catherine:

-Nous sommes d'accord sur le faite de ne pas savoir sur quoi tomber ici... Mais non ce n'est pas un test c'est juste... MOI l'effrayant loup des bois.

Je plissais les yeux amusé par mes dires et caressais la tête dIvoire d'une main calme et agréable.

Lorse que Catherine termina de parler, Louminéa - car oui, sa nouvelle "amie" s'appelait ainsi - éclatta bruyament de rire. Cela surprit la jeune fille autant que ça lui fit plaisir. Il était rare que les gens rient à ses blagues...

Puis sortit d'un fourré un autre loup. Catherine, qui cmmençait à avoir l'habitude, ne sursauta presque pas - même quand celui-ci braqua sur elle un regard noir.Elle se doutait bien qu'il s'agissait juste de l'eelut de Lou. Il fallait bien avouer, néammoins, qu'il semblait plutôt agressif...

Puis, brusquement, il changea d'attitude. A contre coeur, semblait-il. N'empèche, Catherine préférrait ça. C'était une magnifique louve blanche, qui vint s'installer auprès de sa maîtresse et s'assit.

-"Nous sommes d'accord sur le faite de ne pas savoir sur quoi tomber ici... Mais non ce n'est pas un test c'est juste... MOI l'effrayant loup des bois."

Cette fois ce fut au tour de Catherine de rire. Décidant de continuer sur la piste de l'humour, elle répondit d'un ton très sérieux:

-"Tu connais bien cette phrase célèbre: l'homme est un loup pour l'homme. Mais dans ton cas, c'est doublement vrai! Moi, mon eelut est un scarabée."

Pendant qu'elle disait ça, elle intima à son eelut de revenir. Il se posa brusquement sur son bras. Elle lui présenta sa main afin qu'il monte dessus, ce qu'il fit en ronchonnant mentallement, ce qui lui fit lever les yeux au ciel.

Elle le montra à Lou, ce qu'il ne sembla pas apprécier puis qu'il s'envolla immédiatement et retourna dans son coin. Elle voulu lui faire une remarque mais ce retint. Autant ne pas le mettre d'avantage en rogne.

-"Comme tu le vois, il n'est pas toujours très accomodant."

Le loup est sortit du bois...


Catherine rit à son tour et j'appréciais ça car je n'avais pas l'habitude de m'entendre si bien avec une fille du centre... Ma nouvelle amie continua d'un ton sérieux:

-"Tu connais bien cette phrase célèbre: l'homme est un loup pour l'homme. Mais dans ton cas, c'est doublement vrai! Moi, mon eelut est un scarabée."

Je ne ris pas, car la moquerie n'était pas dans mes cordes mais je sourie tout de même, assez amusé. Soudain, je vis qu'elle ce concentrait et devinais qu'elle appelait son eeluts. Quelques minutes plus tard une petite bête noir se posa sur sa main et elle me le présenta. J'approchais mon visage et ça ne plut pas à l'animal qui, pour une raison qui m'échappe, s'envola sur les chapeaux de roues sans même faire attention à la mine excédée de sa maîtresse. Catherine soupira las:

-"Comme tu le vois, il n'est pas toujours très accommodant."

Je fis un sourire apaisant à la jeune fille en face de moi et répliquais d'un ton égal au sien:

-Ne t'en fais pas Ivoire reste juste pour s'assurer ma protection... C'est rare qu'elle obéisse!

Je coulais un regard lourd de sous entendu à Ivoire qui me montra les crocs en signe de mécontentement...

Cette conversation fit sourire Catherine. Il arrivait souvent que les conversations entre élèves du Centre concernent les eeluts, surtout lors de leurs premières conversations! Cette chose qu'ils avaient tous en commun leur permettait souvent de créer des liens facilement. "Peut-être est-ce aussi un peu pour ça que les scientifiques nous ont donné des eeluts... Pour que nous soyons solidaires entre nous. Qui voudrait d'une armée où chacun serait individualiste?"

Cette pensée surprit beaucoup Catherine, elle n'avait jamais imaginé cela avant... Elle se demandait vraiment si elle avait raison ou si les eeluts étaient uniquement des armes supplémmentaires, en plus des dons, pour les jeunes du centre.

En tout cas, la louve de Louminéa, qui s'appellait Ivoire, n'avait pas l'air facile à vivre. Catherine s'efforça à ne pas imaginer la sensation de ces crocs se refermant sur sa jambe...

-"Oui, je vois ça! Donc tu es en section physique c'est ça? Moi aussi! Mais nos dons sont très différents, moi je peux contrôler ma voix... au delà des extrèmes, dirons-nous."

Son don l'avait toujours un peu frustrée, mais elle refusait de l'avouer. Rares étaient le gens qui, habituellement, la prenaient au sérieux avec un pouvoir pareil. Pourtant, il pouvait s'avérer fort utile!

-"Enfin bref. Qu'est-ce qui t'emmene ici, aux jardins?"