J'ai... trois couches de comportement en moi. Vous me prenez pour une barge en disant ça? Je m'explique. À première vue, je suis souriante, joyeuse, plutôt intelligente et pleine d'entrain. Mais je suis rancunière, et un peu manipulatrice *Mouais, un peu, hein? t'es sûre que c'est "qu'un petit peu"?* ... En creusant un peu plus dans ma personnalité, j'ai... un espoir fou... là, je suis comme rêveuse, rêveuse du monde extérieur, là ou toutes mes contraintes sont relevées. Je ne souhaite que... goûter la liberté une dernière fois... quand c'est cet aspect là, inutile d'essayer de m'appeler, je suis perdue dans mes pensées... c'est pourquoi je ne montre pas souvent cet aspect, j'ai pas envie de me faire engueuler parce que je réponds pas... Et la dernière couche, celle qui est connue uniquement de mon Eelut: celle qui s'est gravée en moi à jamais, celle qui est cachée par les autres: souffrance, douleur et renfermement. Quand je suis arrivée ici, dans le centre, j'étais perdue et on m'a vite rappelée à l'ordre avec des façons qui m'ont brisées... Pourtant, j'ai réussis à me relever, et à reprendre ce qu'il me restait de courage( Dieu sait que je n'en n'avais pas beaucoup à l'époque)

Ahah, mon physique... et bien parlons-en, tiens. Je suis plutôt grande pour mon âge et fine. Je ne ressemble pas pour autant à une grande asperge, loin de là. Mes cheveux sont blonds légèrement châtains à la racine. Ils ne sont pas vraiment doux, c'est comme si... ils étaient un peu froissés. Tombant jusqu'à mes reins, je les attache souvent. Je n'ai pas des s... hrmm, une poitrine très... développée mais quand même, ça va. Mes yeux sont bruns quasi noirs. J'aurais préféré qu'ils soient bleus ou gris, mais bon... Je les maquille de noir. Ma bouche ainsi que mon nez sont fins. Rien de remarquable pour mon nez, mais ma bouche est rosée et pulpeuse. Mes pieds et mes mains sont fins mais pas très remarquables. Ne croyez pas que je n'ai pas de défauts. J'ai quelques boutons par ci par là, des oreilles pas vraiment uniformes (d'ailleurs, je cache souvent l'une d'elles) et j'ai une cicatrice sur mon ventre.
Mon style vestimentaire est plutôt relâché, mais il doit être pratique... je n'aime pas devoir m'occuper d'un vêtement pour telle ou telle raison, mais je ne m'habille tout de même pas avec un bout de tissus. Donc, pour résumer, un T-shirt à courte ou longue manche selon la saison, et assez près du corps, un jeans et c'est bon. Ah, oui, je n'aime pas vraiment porter des talons hauts, c'est pas pratique pour courir (parce que, oui, j'aime courir. Ca dérange? hein? Non, parfait)

Alors, par quoi est-ce que je peux commencer... hum. Je vais tout reprendre depuis le début, alors.
Je suis née le 22 septembre 1997 dans un appartement en centre ville à Paris. Oui, vous avez bien entendu, je suis née à domicile, mes parents étaient assez... spéciaux. Du style je fais tout de par moi-même, laissez-moi tranquille. Presque snob. Presque.
Enfin, bref. Ils ont étés ravis d'avoir une fille. Et comme ils étaient aussi originaux et artiste (en tout cas ma mère), ils m'ont appelée Lyanne. Oui, avec un y. Mon père penchait plus pour Vanessa. Donc je fus Lyanne Vanessa Sagya. Au fil des année, je fus de plus en plus enjouée et pleine d'énergie. J'étais très sociable, comparé à mes parents, ce qu'ils avaient du mal à appréhender ma personnalité. Mais j'étais aussi très têtue, aussi je n'ai jamais renoncé à faire ce qu'il me plaisait, dès mon premier âge.
À mes 5 ans, mon père divorça de ma mère pour se remarier à une autre. J'eus très peu d'information là-dessus, ma mère se fermant comme une huître dès que je lui posais une question. À mes douze ans, j'eus pourtant une étrange rencontre...
Une fois que je me baladais avec une amie et sa mère, alors que nous sortions d'un cinéma (où le film avait été abreuvé de commentaires excités par Madeline, ma copine, et moi) Au coins d'une rue je percutai un homme.
- Oups, désolé Mons...
La fin du mot se bloqua dans ma gorge. Devinez qui se tenait devant moi avec un air ahuri: mon père, vous l'aurez deviné.
- Papa, fis-je avec hésitation.
L'instant d'avant il était ahuri, l'instant d'après il était très très gêné. Une petite fille de 10 ans l'accompagnait. Je le savais parce qu'elle tenait n main une carte avec un gros dix ans surmontant un énorme gâteau. Ah, aussi, elle tenait dans son autre main un gros cadeau. La fille fêtait apparemment son anniversaire aujourd'hui. Ce qu'elle dit fut comme un marteau piqueur faisant un trou dans ma tête.
- Papa? Pourquoi cette fille t'appelle Papa? Hein? Réponds-moi, s'il-te-plaît!
Mon père était planté là, livide. Soudain, la vérité me sauta au visage: Mon père avait fait un enfant avec une autre femme que ma mère... deux ans uniquement après leur mariage.
Lorsque je compris, ma vue e brouilla et je lui hurlai dessus:
- SALAUD! JE TE DÉTESTE! NON SEULEMENT TU AS POURRIS LA VIE DE MAMAN EN LA TROMPANT, MAIS TU AS AUSSI FAIT UNE GOSSE AVEC L'AUTRE PENDANT TON MARIAGE! SALAUD, VA POURRIR EN ENFER!
Et après lui avoir gueulé ça devant tout le monde, je courus loin, loin. Tout ce que je voulais, c'était que tout cela soit un rêve.
Je me réfugiai dans un parc proche. Là, je pleurai toute les larmes de mon corps, pour la première fois de ma vie. Quel... argh, j'arrivais pas à penser à lui sans que des injures me viennent à moi. À un moment, un monsieur en manteau noir et chapeau enfoncé jusqu'aux yeux vint à quelques mètres de moi. Il m'observait là, prostrée dans près d'un banc, quasiment roulée en boule. Une brise me caressa le visage, faisant lever mes cheveux dans le vent. L'homme eut l'air d'avoir une idée et s'en alla.
Je fronçai les sourcils. Mais qui était-il?
Des cris me sortirent de ma torpeur. Lyanne, entendais-je.
Soudain, Madeline bondit devant moi, me faisant sursauter violemment.
- Bon sang, Lyanne, me dit-elle. Nous ne savions pas où tu étais passée!
Allons bon, elle faisait ma mère, maintenant. Génial. Maintenant, deux mère, un père con, une belle soeur.
Elle dut sentir que j'injuriais tout bas ma famille, car elle me donna des nouvelles.
- Le mec, là, était tout rouge. Il a tourné les pieds et marché d'un pas vif. La petite lui courait après. J'avias l'impression qu'elle l'agaçait sacrément. Je crois qu'il va passer un mauvais quart d'heure.
Je lui souris et sa mère arriva. Elle me dit à peu près la même chose. Ensembles, nous retournâmes à ma maison, silencieuses. Lorsque la porte se referma, une fois arrivée, je remontai dans ma chambre. Ma mère vint. Je lui expliquai tout.
Je voyais qu'elle était furieuse malgré son visage presque impassible. Je m'en fichais. Mon père était un lâche. je le détestais.
Je repris au fur et à mesure que l'année passait, des couleurs. Ce fut pour retomber aussi sec. Un jour, j'avais treize ans, je passai à un marché d'animaux avec ma mère. Je vis là-bas un vendeur... d'aras, me disait-on. Ils étaient magnifiques, de toutes les couleurs. L'un d'eux attira mon attention. Il était rouge, jaune et bleu. Il était magnifique.
l vint sur mon épaule. Ouch, il était assez lourd. Soudain, une pensée vint dans ma tête.
- Je suis ton Eelut, ton eelut... Je m'appelle Kenlor...
Mais qu'est-ce que c'était? En tout cas, je ne savais rien, j'étais perdue. Mai je sentais... je sentais que j'aimais l'animal. Allons bon, j'aimais un animal, maintenant!
Le vendeur fronça les sourcils et me dit:
- Venez, je vous offre l'animal, mais venez.
Il me pris le bras et me traîna dans une arrière boutique. La dernière image que e vis de ma mère fut son visage anxieux. Une fois dans la petite pièce, je vis... l'homme que j'avais vu un an plus tôt. Il me sourit. Et un violent coup m'assomma.

Quand je repris conscience, j'étais dans une pièce sombre. Quelqu'un vint m'ouvrir et me dit de le suivre. J'obéis sans discuter. À partir de là, j'entrai dans une dépression. Mais je me remis, et depuis ce jour là, et bien, je fus comme je vous ai décris. Et quand le désespoir me conquit, je pense à Kenlor et ses flamboyantes couleurs. Lui, regorgeait de joie de vivre... il me soutint toujours... toujours.