La bonne façon de flipper... • PV Tim •

19h30, salle d'entraînement

Je sors de la salle d'entraînement, fatiguée par ce que je viens d'éprouver.
Je fais craquer mon dos bloqué un bon coup, et m'en vais.
Je marche dans les couloirs vides à cette heure-ci, et pense tout à coup à mes parents. Cela ne fait que un mois que je les ai quittés pour venir ici. Je n'ai même pas pu dire au revoir à mon père. Quand je pense au fait que ma mère se soit faite vulgairement anarquée, cela m'exaspère. Mais je ne peux m'empêcher de penser que c'était un coup monté. Mes parents ont souvent répété, lorsque j'étais petite, que quoi qu'il m'arrive, ils ne me laisseraient pas partir de la maison avant mes dix-huit ans.

J'avance, pleine de frissons dans le dos, le vide des couloirs m'angoissant.
C'est alors que me viens une idée de génie ; me rendre au centre en ruines, l'ancien centre d'Intensive Training. On dit qu'il est hanté, et que les âmes des anciens élèves y rôdent... Il effraie tout le monde, mais ce soir, j'ai envie d'être une exception.

Je sors alors, incognito, tentant de ne pas me faire remarquer. Je me rends à l'ancien centre, très apeurant. J'entends un bruit et sursaute, puis me rend compte que ce n'est rien de plus qu'une pauvre chouette... très effrayante.
La nuit commence à tomber, et il fait de plus en plus froid. Colombe est sur mon épaule, tel un perroquet de pirate, et guette la moindre chose, son bec prêt à se transformer en épée.

J'entre dans le centre en ruines, et aperçoit un mur encore entier. Je donne alors un léger coup de pied, et le mur s'écroule d'un coup, tel une "cascade de pierres". Je sursaute alors, effrayée, ne m'y attendant pas.
Les pierres tombées du mur me bloque alors le passage, s'étant éparpillées partout autour de moi. J'essaye alors de marcher dessus, mais je trébuche et tombe. Un petit cri de douleur s'échappe de ma bouche, et je regarde alors mes jambes esquintées par les pierres pointues.

C'est alors que j'entendis un bruit. Comme une respiration qui faisait intrusion dans ce silence majestueux. Colombe transforme alors son bec en épée, méfiante. De mon côté, j'essaye de voir si un cerveau est présent dans cette endroit, de façon à pénétrer à l'intérieur et de voir de qui il s'agit.
Je repère alors celui d'un garçon...

- Je sais que tu es là.

La bonne façon de flipper...

L'air de la fin de l'après-midi commençait à se refroidir. Les couloirs furent inondés d'élèves pressés de s'enfuir loin des profs. Tim fut prit par le courant et se laissa entraîner, tentant de son mieux de ne pas se faire mal. Il passa d'abord au dortoir avant d'aller manger et posa ses affaires. Tous les autres garçons étaient dans un coin et discutaient. Il avaient l'air plutôt... excité. Tim s'approcha pour mieux entendre en slalomant entre les affaires qui trainaient par terre. Après avoir failli écraser un espèce de... de truc bizarre, il réussi à être suffisamment proche pour mieux entendre. Un grand type blonds racontait des chose sur un ancien centre qui était apparemment hanté. Les autres poussaient des exclamations de surprise. Un autre, roux, se pencha en avant et répondit à son affirmation.

- Ce n'est pas possible Maxence ! Ca n'existe pas les fantômes, t'es tombé sur la tête !

- Mais non pas du tout Jack ! C'est vrai !

- Ben, on a qu'à aller vérifier ! On verra bien ! dit un garçon un peu moins blond que l'autre, à l'air plutôt sournois,ne t'inquiète pas Jack, je tenterai de ne pas te faire peur avec mon pouvoir !et il éclata de rire.

- Mais je n'ai pas peur ! D'ailleurs, je suis d'accord avec Alex, si on allait vérifier ?

Tim soupira et remarqua que Maxence avait l'air un peu moins sûr de lui même s'il essayait de le cacher. D'ailleurs, Alex s'adressa au garçon doué de la télékinésie et lui proposa d'un ton sournois de les accompagner. Tim, ne voulant pas paraître froussard, accepta. Bon, il n'avait pas forcément peur, il était juste un peu inquiet.
Et voilà comment il se retrouva tout seul au milieu de l'ancien centre.

Il marchaient dans les couloirs. Un ou deux élèves trainaient encore le regard dans le vide. Maxence s’inquiéta pour le diner et disait que c'était une mauvaise idée parce qu'ils allaient le manquer et qu'après s'ils se faisaient prendre ils allaient être gravement punis. Alex lui répliqua qu'ils n'avaient qu'à pas être prit. Il étaient sortis des couloirs et marchaient maintenant vers l'ancien centre. Ils pénétrèrent dedans au moment où le soleil commençait à disparaître vraiment. Maxence regardait autour de lui d'un air perdu, Alex se demandait jusqu'où Tim et les deux autres pourraient aller, Jack regardait Alex avancer en tête et Tim observait cet endroit qu'il n'avait jamais vu. Bon, on ne peut pas dire qu'il n'avait pas peur mais il n'était pas non plus mort de peur. Il était juste un peu inquiet.

- On ferait mieux de rentrer non ? Il fait presque nuit ! Effectivement, les ruines commençaient à être plongée dans l'ombre. Le garçon blond foncé lui répondit que s'il voulait il pouvait rentrer mais qu'il le ferait seul. Maxence se rebiffa et ne dit plus rien.
Ils marchèrent un peu. Tim ne faisait guère attention ses camarades. C'est d'ailleurs comme ça qu'il ne remarqua pas qu'ils étaient partis. Probablement rentrés au centre. Le vrai. Enfin, le neuf, quoi. Puis, il se rendit compte qu'il ressentait comme du vide autour de lui. Jack, Maxence et Alex n'étaient plus là. Seul les ombres de la nuit le guettaient.

Il regarda autour de lui et se demanda de quel côté était le centre. Il entendit alors un bruit. Ca ne pouvait être son lynx vu qu'il était... il ne savait pas où était son Eelut. L'avait-il suivi ? Où était-il resté au dans la chambre ? Il ne chercha pas à le contacter. Il se dirigea vers le bruit, le plus silencieusement possible. Cela ressemblait à une chute de pierre. Il entendit un cris de douleur et découvrit une fille, d'à peu près 11 ans-12 ans qui était tombée. Puis Tim découvrit qu'elle l'avait repéré. Comment ? Il n'en savait rien. Elle n'avait même pas tournée la tête vers l'endroit où il se trouvait. Probablement son pouvoir...

Pourquoi chercher à se cacher ? Ce n'était qu'une fille. Il sortit donc de sa cachette... qui n'était pas vraiment une cachette vu qu'il n'avait pas cherché à se cacher en fait...

- Qu'est-ce que tu fais là ?

Il s'approcha et lui tendit sa main pour l'aider même s'il regrettait quand même de lui tendre sa main - il n'avait pas trop de rapport physique ni mental ni rien avec les gens - mais il ne pouvait laisser cette fille avec la jambe pleine de petites blessures qui devait la piquer ou même lui faire mal.[/justify]

- Qu'est-ce que tu fais là ?

C'est un garçon qui me demande ça, un garçon devant avoir dans les 14 ans. Il me tend une main généreuse pour m'aider à me relever, main que j'attrape sans rochigner. Je me relève alors, debout devant lui.
Ma jambe me fait mal, elle est écorchée, j'essaye en vain de rester debout un maximum de temps.

- Je pourrais te retourner la question. De toute façon, je crois bien qu'aucun de nous deux n'a rien à faire ici, surtout après le couvre-feu, n'est-ce pas ? A moins que tu sois un prof qui se soit transformé en un élève de 14 ans rien que pour choper ceux qui ne respectent pas le couvre-feu, mais cela m'étonnerait car je crois bien que personne dans ce centre n'a le pouvoir de se transformer, ou ça serait vraiment extraordinaire. Donc en fait, tu es normal, enfin j'espère, et moi aussi. Tu sais quoi ? Je vais me taire, ça vaut mieux.

Aaaargh, la hooonte !

Voilà ce que ça fait, quand je suis paniquée et que je souffre. Un vrai moulin à paroles qui parle sans s'arrêter de choses inutiles dont tout le monde se fiche et qui n'aident vraiment pas à la situation en question ; seuls dans l'ancien centre qui est carrément flippant, un ado de 14 et une fille de presque 12 ans, avec cette dernière blessée à la jambe.

Mes jambes vacillent, je n'ai plus assez de force pour tenir debout, je suis bien trop faible. Je m'écroule alors sur les pierres, ma jambe écorchée saignant de plus en plus. Je dois dire que cette vision de sang à volonté n'est pas très... Appétissante.

En poussant sur mes bras, j'essaye alors de me relever, mais en essayant, mes bras tremblent et je fais bouger des pierres qui n'étaient pas stables. Elles tombent alors sur moi, ou plutôt sur ma jambe blessée, comme par hasard. Les pierres sont très lourdes, je pousse alors un cri de douleur à percer les tympans. Pauvre petit gars, il ne doit plus avoir le sens de l'ouïe.

Je souffre énormément, les pierres me font mal, ma jambe encore plus, et cela est beaucoup trop pour mon petit corps d'à peine 12 ans.

- Est-ce que par hasard ton pouvoir ne serait pas d'aider les autres quand ils ont HYPER MAL ?

La fille attrapa sa main et arriva à se relever. Encore heureux parce que Tim n'allait pas garder son bras tendu longtemps. Et alors là, elle se mit à parler. Ben elle aurait mieux fais de se taire tiens. Mais elle avait raison, cependant le garçon ne l'aurai jamais avouer. Et vas-y qu'elle retombe. Bon ok, elle avait quand même ses raisons. Il regarda sa jambe et le regretta aussitôt. Il releva ses yeux vers le visage larmoyant de la fille qui essayait de se relever. Il allait la re-aider mais des pierres lui tombèrent dessus et elle hurla. Outch ! Elle avait une voix... puissante. Le garçon se couvrit les oreilles de ses mains en grimaçant de douleur. M'enfin un garçon, ça doit pas montrer qu'il a mal au oreilles quand même !

- Est-ce que par hasard ton pouvoir ne serait pas d'aider les autres quand ils ont HYPER MAL ?

- Non.

Il s'était ENFIN décidé à ouvrir la bouche. Un instant, la fille aurait plus croire qu'il était muet. Et encore, c'était juste pour dire UN mot. D'ailleurs c'était bizarre parce que d'habitude il ne se gêne pas pour parler.
Il se pencha et souleva les pierres qui écrasaient la jambe blessée. Il les posa à côté. Le mur en ruine n'était pas solide, il faudrait que la fille se mette ailleurs histoire qu'elle ne se prenne pas d'autres pierres dessus. Mais de toutes façons, à quoi ça lui servirait ? Tim ne... a mais si en fait... il ne connait pas le chemin pour repartir, peut-être que la fille le connait... oui donc il a besoin d'elle autant qu'elle a besoin de lui. Il se demanda s'il serai capable de la porter. Mais bon d'une part, c'était même pas sûr qu'elle accepte même si elle n'avait pas trop de le choix, d'autre part, il peut le faire mais il ne connait pas le chemin et s'il est long, il ne pourra pas trop la porter longtemps.

-- Est-ce que tu veux bien que je te porte ? Enfin... je pourrais utiliser mon pouvoir, mais j'aimerai éviter de te faire tomber sans le faire exprès.

C'était vrai. Il avait ce don depuis deux ans mais soulever le poids d'une fille de douze ans c'est... compliqué. Et puis, il faut se concentrer et se concentrer c'est compliqué. Surtout quand il faut retrouver son chemin et en pleine nuit, avec tout les bruits...

La bonne façon de flipper... • PV Tim • 578383center

« Non. »

Un sec et très clair non. Humour noir. Like me.
Le garçon fait preuve de gentillesse et enlève les pierres qui écrasent ma jambe, pour les poser sur le côté.
Je serre les dents très fort, ça fait mal, ça pique, j'ai envie de couper ma jambe. Je jette alors un coup d'oeil sur mon membre blessé et ai l'horreur de voir un truc tout moche, horrible et plein de sang. Une odeur sanglante s'en dégage. Déprimant.

Je regarde partout autour de moi, surtout au-dessus, car en haut, trônent des pierres en espèces de petits ponts. Ces pierres ne devant pas être plus stables que le mur qui m'est tombé dessus. On ferait mieux de se bouger vite fait, si on tient à notre tête, dis-donc.
J'ai pas envie de finir comme un serpent : sans tête mais avec le corps qui bouge.

Il serait peut-être temps que j'arrête de penser aux choses ragoûtantes. Alors que j'essayais de me relever une deuxième fois, le garçon me proposa quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas. Pas du tout. Mais quelque chose de très gentil, galant :

« Est-ce que tu veux bien que je te porte ? Enfin... je pourrais utiliser mon pouvoir, mais j'aimerai éviter de te faire tomber sans le faire exprès. »

Je le regarde longuement, me demandant si je veux bien ou non. C'est que... d'habitude, j'aurais dit non, mais la douleur est tellement intense... Les larmes ruissellent sur mes joues sans que je n'en m'en rende compte. Je ne dois pas être belle à voir.
Je souffre tellement, que je dus bien finir par accepter, tout en restant polie :

- Euh... Et bien, je ne voudrais pas t'embêter avec ça, mais... J'ai tellement mal, la douleur est intense, et au-dessus de nous, il y a beaucoup de pierres qui n'ont pas forcément l'air stables, si tu vois ce que je veux dire...

Je me sens mal à l'aise de devoir lui infliger ça. C'est que, à par mon père, aucun garçon ne m'a jamais portée, alors j'ai de bonnes raisons de me sentir autant mal à l'aise...
J'ai l'impression que ma tête tremble, comme tout mon corps, d'ailleurs. En fait, ce n'est pas une impression. Un vent fort nous balaye les cheveux, et je frissonne car il commence sérieusement à faire froid.

En claquant un peu des dents, je demande à l'inconnu :

- Et... C'est quoi au juste ton pouvoir ? Non, excuse-moi, je ne devrais pas te demander ça alors que je ne connais même pas ton prénom...

HS : Bouuuh, c'est trop couuurt ! Sad

[T'appelle ça court toi ? XD ]

Elle pleurait. Les larmes roulaient sur ses joues. Elle devait vraiment avoir mal. Il faudrait la ramener rapidement. Les quelques pierres qui restaient en haut oscillaient de façon alarmante.

- Euh... Et bien, je ne voudrais pas t'embêter avec ça, mais... J'ai tellement mal, la douleur est intense, et au-dessus de nous, il y a beaucoup de pierres qui n'ont pas forcément l'air stables, si tu vois ce que je veux dire... Et... C'est quoi au juste ton pouvoir ? Non, excuse-moi, je ne devrais pas te demander ça alors que je ne connais même pas ton prénom...

Un instant Tim hésita à répondre. Mais de toutes façons la fille n'était pas très bien en point et puis il était fier de son pouvoir. Il n'avait pas besoin de le cacher. Enfin, on ne va pas dire qu'il le dit à tous le monde non plus mais déjà, personne ne lui demande et en plus cette jeune fille lui inspirait confiance, sans même qu'il comprenne pourquoi. Enfin pas vraiment confiance - il venait à peine de la rencontrer - mais le garçon avait cette impression - qu'il n'avait jamais eu auparavant - qu'il pouvait se confier à quelqu'un sans risquer de se faire railler comme la dernière fois... Enfin, on l'avait railler mais pas longtemps. Il arrêta d'y penser jusqu'au moment où il se rappela qu'ils avaient été séparé par un prof'. Mais la prochaine fois, ce type ne l'embêterait pas de sitôt.

- Tim. Je m'appelle Tim, et mon pouvoir c'est la télékinésie. Et toi ? Enfin, on va pas perdre du temps à taper la discute, c'est pas le moment, tu es blessée, il ne fait pas chaud, on est en pleine nuit, et franchement, je ne connais pas le chemin pour rentrer donc c'est pour ça que tu vas me l'indiquer.

Il n'attendit pas la réponse de la jolie fille au cheveux... euh noir ou brun parce qu'avec la nuit on voyait pas trop... - oui bon ok, jolie pas trop pour le moment mais quand même - et se pencha vers elle tout en regardant les pierres histoire de ne pas s'en prendre une dans la gu... dans la tête. Il s'accroupit et pivota sur ses pied en manquant perdre l'équilibre et se rattrapa en posant sa main par terre. Se casser la figure en voulant aider quelqu'un qui s'est fait mal serai le comble du ridicule.

- Allez, monte. Et accroche-toi bien. Je sais que ça fait mal mais il faut se dépêcher de rentrer.

La bonne façon de flipper... • PV Tim • 549633nice

You are so nice !

« Tim. Je m'appelle Tim, et mon pouvoir c'est la télékinésie. Et toi ? Enfin, on va pas perdre du temps à taper la discute, c'est pas le moment, tu es blessée, il ne fait pas chaud, on est en pleine nuit, et franchement, je ne connais pas le chemin pour rentrer donc c'est pour ça que tu vas me l'indiquer. »

Nice boy. Tim. Tim, garçon pas mal, aux cheveux qui, dans l'obscurité de la nuit, paraissent foncés, et aux yeux qui apparaissent dorés.
Je me concentre sur la lueur de ses yeux, et arrive à pénétrer dans son cerveau. Tim a quatorze ans, et il n'est à Intensive Training que depuis quelques jours. Cela expliquerait la raison pour laquelle il ne connaît pas le chemin...
J'hésite alors à pénétrer encore plus profond dans son cerveau, histoire d'y voir des choses plus intimes, mais me fait à l'idée qu'il est gentil et qu'il ne mérite pas que je lui fasse ça sans qu'il ne s'en rende compte, ce serait vraiment du manque de respect.

Tim s'approche un peu de moi, et manque de tomber à son tour. Alors ça, ça serait bien le comble. Alors qu'il cherche à me sauver, il tomberait ? Tss, ça fait pas du tout comme dans les films, et j'aime les films.
Heureusement, il se rattrape sur une pierre, et me dit :

« Allez, monte. Et accroche-toi bien. Je sais que ça fait mal mais il faut se dépêcher de rentrer. »

J'entoure son cou de mes bras, et monte sur son dos. Au passage, je lui colle un bisou sur la joue.

- Merci, Tim. T'es super gentil. N'importe qui aurait pu se barrer et me laisser toute seule, car il serait mort de trouille.

Je me hisse sur son dos, et nous commençons à essayer de rentrer. Tim attend que je lui donne la direction, mais j'eus le malheur d'être obligée de lui dire la vérité :

- Euh, et... Tim ? En fait... Je ne suis pas là depuis très longtemps, comme toi, alors... Je ne connais pas vraiment le chemin...

Minute de silence.

Et merde. Je crois bien que le "comme toi" était de trop. En attendant de réfléchir à une solution de s'en sortir, je propose à Tim de me poser, autant ne pas le fatiguer si c'est pour faire du sur-place.
Je commence à rougir, gênée par la situation. Un rayon de lune se pose sur le visage de Tim et me permets de mieux apercevoir ses beaux yeux. Drôle de situation.

HS : Oui è_é trop court again !

(c) Never Utopia

Tim rougit. Encore heureux qu'il fasse nuit et qu'il tourne le dos à la fille parce que sinon il serait vraiment ridicule. Un garçon, ça ne rougit pas. Elle monte sur son dos et il se relève lentement, attentif à ne pas trop remuer sa "cavalière" histoire d'une part, de ne pas se faire crier dans l'oreille et d'autre part de ne pas se sentir coupable. Le garçon commence à avancer, ses pied s’enfonçant dans la terre meuble et peinant un peu sous le poids. Mais il essaye de ne pas le montrer. Enfin, il espère qu'elle n'a pas remarqué.

- Euh, et... Tim ? En fait... Je ne suis pas là depuis très longtemps, comme toi, alors... Je ne connais pas vraiment le chemin...

Son sang ne fait qu'un tour. QUÔÔAA ?????!!!!! Elle aurait pu le dire plus tôt putain ! Enfin, se n'est pas la peine de s'énerver. Sinon, jamais ils n'arriveront à rentrer. Et comment ça "comme toi" ? Il soupire et la pose comme elle le lui avait suggéré. Il la laisse descendre sur une pierre plate et assez grande [comme par hasard, une pierre comme ça ici 8D ] et se redresse.

- T'aurais pus le dire plutôt que tu ne le connaissais pas ! Enfin tant pis, mieux vaut trop tôt que trop tard. Et... euh excuse-moi mais comment tu le sais que je ne suis pas là depuis longtemps ? Je ne te l'ai jamais dit et en plus je ne connais même pas ton prénom...

Elle ne peut pas le savoir. Et en y réfléchissant, elle n'a pas répondu quand il lui a demandé son pouvoir. Il cherche une solution dans sa tête. Comment faire pour rentrer au centre maintenant ? Il est seul avec une fille qu'il ne connait pas, qui a l'air d'en savoir plus sur lui qu'elle n'est censé en savoir, ils ne savent pas où ils sont, il fait nuit et froid et ils n'ont pas de moyen de rentrer. Un bruit attire son attention. Probablement un animal. Et alors là, ça fit "tilt" dans sa tête. Animal ! Eelut ! Lynx ! Hunter !

* Hunter ! T'es où bon sang ?!*

Seul un bâillement lui répond. Ça baille un lynx ? Ah ben oui. Puis une voix fatiguée lui répond.

*Je dormais ! C'est quoi ce cris d'un coup là ?!*
*Je suis dehors comme un paumé dans l'ancien centre et je sais pas comment rentrer !* répondit Tim, habitué à la mauvaise humeur de son lynx.
*Pff... J'arrive...*

Il voit presque son lynx soupirer (autant qu'un lynx puisse soupirer) se lever, bailler un bon coup, marcher, déverrouiller la porte grâce à son pouvoir, marcher dans les couloirs dans la plus grande discrétion et suivre l'itinéraire que Tim lui montre dans mon esprit. Puis, il le voit galoper en suivant sa trace grâce à son odeur et après il perd le fil.
Tout ça se passe très rapidement. En fait, la communication Eelut - humain se passe à la vitesse de la pensé. Ce qui est très très rapide. Le garçon brun voit la fille regarder ses yeux et, gêné, il détourne son regard pour le refixer sur le visage de la fille. Le beau visage de la fi... Comment ça beau ?! Mais... depuis quand il intéresse au physique des filles ? Et depuis quand il est sympa comme ça ?! D'habitude il est désagréable au possible, mais rien qu'avec elle il est sympa. Genre il y aurait quelqu'un d'autre qui se serait fait mal ici, il aurai hésité depuis longtemps à l'aider. Qu'est-ce qui se passe ?!

La bonne façon de flipper... • PV Tim • 758057love

Strange situation, strange feeling, so... Am I in Love ?

« T'aurais pus le dire plutôt que tu ne le connaissais pas ! Enfin tant pis, mieux vaut trop tôt que trop tard. Et... euh excuse-moi mais comment tu le sais que je ne suis pas là depuis longtemps ? Je ne te l'ai jamais dit et en plus je ne connais même pas ton prénom... »

Bouuuh, il réagit bien trop vite, ce garçon. Je reste muette. Merde, et encore merde.
Vivement le jour où miraculeusement je parlerais moins. Parce que là, ça devient ennuyant, gênant, et problématique.
Le jour où je suis arrivée dans ce centre et qu'on m'a attribué mon Eelut, je me suis jurée de ne jamais dire mon pouvoir à personne, à part aux scientifiques fous qui m'étudient. Mais apparemment, ce soir était un soir d'exception. J'aurais pu facilement envoyer balader Tim. Sans doute que je l'aurais fait. Mais je ne le ferai pas.
Comme je l'ai déjà dit, ce soir, c'est un soir d'exception. Je veux du changement.

En fait, que je veuille du changement ou non, je lui aurais dit mon pouvoir. Quand je me trouve en face de lui, quelque chose me dégoûte. Je le trouve... beau. Et j'ai envie de lui faire confiance. Etrange sentiment. Surtout que je suis plutôt du genre à me moquer du physique des garçons, de ce qu'ils pensent, et j'évite généralement de me taper la causette avec eux. Flippant. Carrément flippant.

Résignée à lui dire mon pouvoir et mon nom, je lui dis :

« Ah, oui, excuse-moi, j'ai oublié de répondre à ta question. Je m'appelle Céleste. Hum. Et pour ce qui est du fait que je sais plus de choses sur toi que tu ne l'imagines... C'est en rapport avec mon pouvoir. Je peux m'infiltrer dans le cerveau des gens, et voir tout ce qui s'y passe, de la chose la plus intime à la plus idiote. Parfois, lorsque je m'ennuie, je m'amuse à leur "chatouiller" le cerveau, mais je ne l'ai pas fait sur toi, tu ne le mérites pas ; ce n'est pas spécialement agréable. Et ne t'inquiète pas, j'ai renoncé à regarder les choses... intimes que tu as à l'esprit. Voilà. Maintenant que je te l'ai dit, tu dois me promettre de ne le dire à personne. Personne, tu m'entends ? Mais je te fais confiance. »

Un léger picotement se fait sentir sur ma jambe, comme pour me rappeler que je m'étais blessée et que j'avais mal. Je jette alors un léger coup d'oeil sur mon membre et, soulagée, m'aperçois que ça commence à cicatriser.

Je détourne mon regard pour le ramener sur le visage de Tim, et ai l'impression qu'il est concentré sur quelque chose... Qu'il ne m'écoute qu'à moitié. Je n'ose pas lui demander ce qui le préoccupe tant, par manque de politesse.
Je lui fais alors signe de venir s'asseoir à côté de moi sur la large pierre sur laquelle il m'a posée, et murmure :

« Je crois qu'on est bons pour passer la nuit ici... »

J'augmente le son de ma voix, et m'adresse à Tim :

« A moins que tu n'aies une idée pour qu'on se sorte de cet endroit flippant ? »

Question idiote parce que réponse forcément idiote. Comment pourrait-on se sortir d'ici alors que nous sommes tous deux nouveaux ?
Et... étrangement... tout d'un coup... la présence de Tim près de moi me fait rougir... heureusement que nous sommes dans le noir, ce serait la honte.
La question que j'en tire...?

Am I in Love ?

[C'est meuugnon. ♥ ]

Céleste... C'est un très beau prénom Céleste... * Mais pourquoi je pense ça moi ?!! * Il est tellement troublé qu'il n'entend presque pas ce qu'elle dit. Puis, les quelques mots qui traverse le brouillard qui l'entoure arrivent jusqu'à son cerveau. Elle peu lire dans la tête des gens ?! Pourvu qu'elle n'ai pas vu ce qu'il pense d'elle alors ! Il se jure de ne rien dire à personne. Enfin... Non. Il ne dirait rien.
Tim se réveille et secoue un peu la tête. Céleste - ouuuh quel beau prénom vraiment ! - lui fait signe de s'assoir à côté d'elle. Il s'assoit donc. En fait il en avait un peu mare de rester debout, planté comme un arbre.
Elle lui demande alors s'il a une idée pour sortir d'ici. Il ouvre la bouche mais juste à ce moment là, une voix grommelle dans son esprit.

* Je viens de suivre ta piste depuis un long moment. Vous êtes plusieurs ! Comment t'a fait pour te retrouver seul ?! Non, ne répond pas en fait, j'ai pas envie de savoir. Ah tiens, je viens de sentir l'odeur d'une fille. Ah ça y est, je sens que t'es pas loin. *

Tim ne répond pas à la question de son Eelut. Déjà, parce qu'il n'attend pas de réponse et aussi car franchement, il n'a pas envie du tout. Et il est vraiment content que son lynx l'ai retrouvé. Enfin, content et à la fois agacé. Il ne sait absolument pas pourquoi mais il a comme une envie... oui c'est ça une envie, de rester avec Céleste. Tout seul. Oui tout seul avec Céleste. Il tourne plusieurs fois cette phrase dans son esprit. Mais qu'est-ce qu'il a ?
Il rougit.
Argh.
Heureusement qu'il fait nuit parce qu'à force de rougir...
C'est pas gagné.
Il a vraiment un cerveau compliqué.
Hunter en profite pour le taquiner en plus.

* -Uhu. T'es amoureux ! *
*N'importe quoi ! Sors de mon esprit boule de poil !*

Agacé, il essaye de fermer son esprit. Et il se dit avec un frisson, que oui, il est peut-être amoureux en fait. Non. Ce n'est pas possible. Il s'était juré de ne plus retomber amoureux après s'être fait piquer sa copine à l'âge de 13 ans. Et ben ouais. Lui, il s'est juré ça. Mais pas son cœur. Enfin, son cerveau parce qu'un cœur, ça ressent pas d'émotions. En plus, tomber amoureux comme ça, en quelques minutes, c'est pas possible ! Enfin bon, il n'en sait rien en fait...

Hunter débarque alors au galop. Tim espère qu'il n'a pas fait peur à Céleste quand même. Son Eelut vient se frotter contre Tim et lui mort un peu la main pour lui faire bien rentrer le message dans le crâne. "Je n'aime pas me faire réveiller pour devoir te chercher à la trace."

*Merci boule de poil. On va pouvoir rentrer. *

- Je crois que oui, on va pouvoir rentrer. Hunter voici Céleste, Céleste c'est Hunter, mon Eelut.

Mais, il est presque déçu de devoir rentrer. Il a comme une envie de rester encore un peu tout seul avec Céleste. Il envoi une pensée à Hunter pour lui dire de partir devant, le temps qu'il reprenne Céleste sur son dos. Enfin, sauf si elle peut marcher maintenant. Mais il en doutait quand même.
Il attend que son Eelut soit un peu plus devant.
Il sait qu'il a mis les choses au point dans sa tête. Le garçon n'est plus perdu dans son cerveau. Et il croit très fort en ça.
Tim ne sait même pas comment il a osé faire ça. Il n'en sait rien. Tant pis. Mais c'est sûr, c'est sûrement la meilleure chose qui lui est arrivée depuis qu'il est dans Intensive Training.

Il l'embrasse.

Tout doucement, il pose ses lèvres sur celles de de Céleste.

La bonne façon de flipper... • PV Tim • 458346dreaaam

I think it's just... a dream.

Ouuh, maintenant, je comprends pourquoi il était si préoccupé. Il était en train de communiquer avec son Eelut pour qu'il vienne nous aider. Ce dernier arriva, et s'avéra être un magnifique lynx. Je l'observa s'approcher de nous, assez impressionnée.

« Je crois que oui, on va pouvoir rentrer. Hunter voici Céleste, Céleste c'est Hunter, mon Eelut. »

J'esquisse un petit sourire à son Eelut. D'un geste de main, je fais comprendre à Colombe qu'il est temps qu'elle nous rejoigne. L'oiseau était tranquille, sur un rocher, à chercher une proie, car elle commençait à avoir faim. Dans le noir, je pus apercevoir son plumage blanc qui se voyait dans la nuit, contrastant énormément avec le noir.
C'est pour ça qu'aux échecs il y a les blancs, et les noirs. Pareil aux dames. Et dans beaucoup d'autres jeux. C'est comme bleu et rouge. Enfin bref, je commence à m'éloigner du sujet.
La colombe se rapproche alors de nous, regardant Tim d'un air méfiant.

••• Colombe, va aider Hunter, le lynx de Tim, à essayer de nous ramener au centre. Je pense que vous ferez une bonne équipe à vous deux. Vous pourrez nous aider comme ça. Pour une fois que tu seras utile, héhé. •••

Et puis, quelque chose se passa. Quelque chose d'étrange. C'est arrivé si vite... Je ne sais pas comment c'est arrivé, ni comment ça s'est passé.

« Ooh, mon Eelut s'appelle Coo... »

Tim se rapprocha doucement de moi, sans me brusquer. Un moment, je me demandais ce qu'il faisait. Et puis là, d'un coup, ses lèvres se posèrent sur les miennes. Plus couramment parlant, il m'embrassa. Oui.
Et moi, comme si je ressentais quelque chose pour lui, je me laissa faire. Peut-être que je ressentais effectivement des sentiments plus qu'amicaux pour lui ?
Oui, sûrement. Ce baiser fût sans doute la meilleure chose qu'il me soit arrivée depuis que je suis ici. Rien de bien ne m'arrivera plus jamais dans ce centre horrible.
Le truc qui gâcha tout, c'est que la première chose que j'entendis dans ma tête lorsque je me fis embrasser, c'est :

••• Ouuh, le violeur ! Tu te présentes et il t'embrasse ! J'appelle ça du viol. V-I-O-L. Viol. •••

Rooh, Colombe est vraiment stupide. Sincèrement.
Sans me préoccuper d'elle, je réponds au baiser de Tim, bien que gênée. Mon premier baiser.
Au bout de quelques secondes, je me détache de son étreinte, et, sans m'en rendre compte, pensa à voix haute.

« Mais comment c'est arrivé...? »

HS : Aaaargh, troop court :S

.....................Mais pourquoi a-t-il fait çaaaaaa ? Il se retient de rougir mais n'y arrive pas. C'était parti tout seul. Enfin, maintenant que c'est fait il ne peux plus reculer. * Elle va me rejeter ! Pourquoi j'ai fait çaaaaa ?!! *
Et il est surpris car... elle répond au baiser ! Tout doucement d'abord, presque timidement. Quelques larmes lui montent aux yeux mais il les retint et miraculeusement elles repartent. Un garçon ne pleure pas, même de joie.

.....................Elle est si belle. Si belle, et il l'embrasse. Ça parait presque irréel. Elle est la deuxième fille dont il est tombé amoureux. La première étant blonde aux yeux bleus avec un caractère... de fille quoi. Céleste est tellement différente mais tout aussi belle à sa façon.

.....................Elle fini par se détacher de son étreinte. Elle demande comment c'est arrivé. Il ne répond pas, sachant bien qu'elle pensait à voix haute. La lune éclaira le visage de Céleste. Ses yeux étincelèrent dans la pénombre. elle était magnifique. Bien qu'un peu blessée.

* Waah quel beau bizoux uhu . J'le savait qu't'étais amoureux. Bon, on peut y aller maintenant, ou il faut attendre que vous aillez fini de faire bizoux bizoux ? *

..................... Mais c'est qu'il le nargue l'animal ! Tim ne lui répond pas et ramasse un caillou qu'il lui balance. Il sait de toutes façons qu'Hunter saurait l'éviter et que sinon, ce vulgaire petit cailloux ne pourrait pas lui faire de mal. Et puis sinon tant pis. Comme il l'avait prédis son lynx l'évite avec agilité et le nargue en le bombardant de pensés. Que Tim ignore en re-regardant Céleste. Il ne sait quoi dire. C'est ça le désavantage quand ce n'est que votre premier baiser que vous avez provoqué. Comment réagir ensuite ? Doit-il attendre que ce soit elle qui réagisse ? Ce qu'elle a déjà fait d'ailleurs. Ou doit-il lui, dire quelques chose ? Tim a toujours eu des problèmes pour se faire comprendre des autres.

.....................Il finit donc par se retourner sans rien dire en marchant vers son Eelut qui le nargue toujours. Puis il se souvient qu'elle ne peut pas marcher. Enfin peut-être que si mais bon on sait jamais et fait demi-tour. Il est extrêmement gêné. Mais tente de ne pas le montrer.

- On ferait mieux de rentrer... Je crois qu'il vaut mieux que je te porte... Ou tu veux marcher toute seule ?

..................... Oulà ça craint. Il faut qu'il soi gêné pour perdre toutes ses habitudes. Normalement, il parle calmement et presque prétentieusement. Il n'y a que quand il est avec elle qu'il parle différemment. Ben si c'est ça l'amour...

La bonne façon de flipper... • PV Tim • 980391moon

Under the Moon... I hear something...

Aaaargh.
La situation est assez gênante. Personne ne sait quoi dire, et le clair de lune laisse voir que Tim est gêné lui aussi. Le lynx de Tim semble se moquer de lui, je le vois à son regard.
Colombe, quant à elle, elle a vraiment l'air en colère. Oui, si il y a deux choses que Colombe n'aime pas, c'est bien 1) lorsqu'on la fait attendre, 2) lorsque je "traîne" avec un garçon.
Elle a tendance à être très protectrice avec moi. Malheureusement. Je n'ai pas vraiment la vie libre avec elle.

Je retourne alors à Tim, et hésite à lui parler. Vraiment, vraiment dérangeant. Je ne sais plus quoi faire. Lui dire "oh, ce baiser était génial, on recommence ?" Mouais, non, ça craint. Et c'est ridicule.
De toute façon, nous sommes ridicules. Rooh, c'est de plus en plus gênant.

Que dire ? Sincèrement, ce baiser était la meilleure chose que j'ai jamais vécue. Surtout dans ce centre, où rien de bien ne se produit. Ici, il ne se passe que des trucs flippants, genre des scientifiques fous qui nous examine tout le temps, ou alors des médecins qui nous font prendre des médicaments sans nous dire à quoi ils servent. D'ailleurs, j'aimerai bien le découvrir, je n'aime pas ne pas savoir ce que j'avale.

« On ferait mieux de rentrer... Je crois qu'il vaut mieux que je te porte... Ou tu veux marcher toute seule ? »

Ah oui, mince. C'est vrai qu'à la base on devait rentrer. Bonne façon de rentrer, en s'embrassant. Et très agréable, même !
J'en avais même oublié ma blessure. Ma jambe ne saignait plus, le sang avait séché et commençait à cicatriser.
J'attrape la main de Tim pour m'aider à me relever. Je ne la lâche pas, une fois debout, de peur de tomber. Sa main est chaude, c'est agréable, ma petite main étant glacée.
Je le regarde encore, et succombe à son charme. Aaargh, je suis vraiment amoureuse.

« Euh... Je pense que ça ira, je peux marcher toute seule, mais... Il faut que tu me soutiennes, je pense que ça sera plus prudent. La blessure a commencé à cicatriser. »

Je commence à marcher, accrochée à Tim, et suivant Hunter et Colombe, qui semblent assez sûrs d'eux. D'ailleurs, je me demande bien s'ils s'entendent. Ils ne vivent pas vraiment dans le même milieu, c'est assez... compliqué d'imaginer leur relation...

Un pas... je tiens. Deux pas... Plus douloureux... Trois pas... Aaah, j'ai trop mal, je manque de défaillir à nouveau.

C'est alors que... Dans la pénombre, j'entends un bruit sourd. Comme un cri. Et puis, ce cri se fait suivre de chuchotements étranges, comme si ils voulaient nous faire comprendre quelque chose. Des frissons parcourent mon dos.

« Tim... Qu'est-ce que c'est ?? »

Je me rapproche de lui, et une fumée se répand partout dans les ruines. Nous perdons Colombe et Hunter de vue... A l'aide de mon pouvoir, j'essaye de chercher un esprit qui se trouverait dans les parages, autres que celui de Tim, Hunter, Colombe et moi. Mais, rien, à part celui de Tim et moi. Colombe et Hunter ont bel et bien disparu. Ça fout la trouille. J'aurais aimé au moins me rassurer (ou pas) en apprenant qu'un autre esprit était présent dans ces ruines, mais... non. Rien.

La magnifique jeune fille lui dit que c'est bon et qu'elle peut marcher. Elle se lève et lui prend la main. Céleste commence à marcher lentement. Chaque pas semble plus difficile que le précèdent. Tim ne pense pas qu'elle peut vraiment marcher tout seule...
Le garçon était tellement concentré sur les enjambées difficile de la jeune fille qu'il sursaute carrément quand il entend un cris. Il regarde autour de lui, curieux de savoir d'où vient ce cris à glacer le sang. Quelques chuchotements suivent. Mais qu'est-ce qu'il se passe ?! Une brume épaisse commence à se répandre autour d'eux. Tim est bien trop dérouté, effrayé et curieux pour songer à rappeler son Eelut.

Céleste se rapproche de lui. Par contre le garçon brun se sent bizarre. Il est assaillit de vertiges. Ça tête tourne. Il tente de comprendre ce qui se passe. Il essaye de s'accrocher à quelque chose pour ne pas tomber mais il n'y a rien autour de lui à part Céleste. Il fait un pas en avant, trébuche et fini par tomber par terre. Le peu de lumière qu'offre la lune disparait comme lorsqu'on souffle sur une bougie. Sa conscience s'éteint.

Il marche dans un couloir avec ses parents. Ils entrent dans une pièce sombre, éclairée seulement par une petite lumière. Pourquoi si peu d'éclairage ? On couche l'enfant de sept ans sur un espèce de long fauteuil. On tend une machine vers lui. Il pousse une exclamation inquiète.
"Papa ! Maman ! Qu'est-ce qui se passe ?! J'ai peur !"
Les deux personnes à qui il s'adresse sont derrière une vitre. Ils ne répondent pas et la femme commence à sangloter dans les bras de l'homme. Pourquoi était-il là ? Qu'est-ce que tous ces gens qui s'activent autour de lui vont lui faire ? Un homme en blouse blanche appui sur un bouton. Aussitôt la pièce s'illumine d'un flash blanc comme dans les dessins animés que l'enfant à l'habitude de regarder. Il pousse un hurlement de peur et de souffrance. Puis s’évanouit.

Il se réveille environ cinq minutes plus tard et fait semblant d'être toujours évanouis. Une épaisse brume blanche s'est répandue dans toute la pièce. Les parents affolés posent questions sur questions aux hommes qui s'affairent autour de la machine et de l'enfant. Un homme moustachu en blouse blanche leur répond :
"Ça y est c'est terminé, nous allons vous le rendre pour encore six ans et demi et ensuite nous le prendrons pour Intensive Training. Cependant, nous allons programmer son pouvoir pour qu'il ne se rende compte que lorsqu'il aura douze ans. Nos hommes viendront le récupérer dans la nuit du six juin."
La mère du garçon pleure :
"Nous ne reverrons plus jamais notre enfant à partir du six juin !? "
L'homme, indifférent à la tristesse de la femme répond :
"C'est exact. Lorsqu'il aura vingt et un ans vous le reverrez. Nous allons lui effacer de la mémoire tout ce qu'il a vu et entendu avant que vous ne partiez."
L'enfant décide d'ouvrir les yeux. Ses parents le regardent et poussent deux exclamation de surprise. Le jeune garçon se relève et les regarde. Il voit son père et sa mère entrer dans la pièce pleine de brouillard qui commence à se dissiper. Sa mère annonce d'une voix qui tremble.
"Tim ! Tes yeux sont dorés !"

Tim se réveille par terre dans le vieux centre, secoué par ce qu'il a vu. Jamais il n'a eu de pouvoir par hasard. Il a juste été manipulé par les scientifiques de ce foutu centre de merde. Jamais on ne l'avait mystérieusement enlevé. C'était prévu. Ses parents était au courant. Même ses yeux n'étaient pas dorés à la base ! Jamais tout cela n'était arrivé par hasard ! Il avait tout simplement été manipulé !

Céleste toujours effrayée est penchée vers lui. Le sol est humide et ses vêtements doivent être pleins de terre. Il se relève rageusement. Il avait envie de taper dans tout ce qui bougeait. Il n'est plus effrayé du tout maintenant. Il est juste dans une rage absolue. Ses yeux commençaient à pencher vers le orange. Ses yeux qui avaient changés de couleur à cause des scientifiques. De quelle couleurs étaient-ils avant que Tim serve de sujet d’expérience ? Bleus ? Verts ? Peut-être les avait-il vairons ? De quelle couleur étaient ses yeux avant que les scientifique ne le touche, réduisant à rien sa liberté d'être ?!

Toute sa vie, depuis ses sept ans il avait été manipulé !

Ma tête tourne, c'est douloureux. J'ai l'impression d'être sur un manège, un manège ensorcelé, qui se met à tourner, tourner, tourner sans s'arrêter, de plus en plus vite.
Je crie, de ma petite voix aigu de petite fille de cinq ans, cachée dans une petite voiture rouge accrochée au maudit manège. Tous les enfants autour de moi hurlent de toutes leurs forces ; ils sont rouges, n'ont plus de voix, crient "MAMAAAAAAN", et certains vomissent.
Les mamans de tous ces enfants les regardent tourner à la vitesse du son sur le manège, mais ne peuvent rien faire. Elles ont été pétrifiées. Dans cette foule de parents, ma maman, pleurant, criant pour qu'il ne m'arrive rien, et s'épuisant pour essayer de bouger.
Mon petit bras apparaît à la fenêtre de la voiture, et ma main s'ouvre, tendue vers ma mère. Quelle calamité, d'être enfant.
C'est alors qu'un cri général se fait entendre, et puis, plus rien, tout le monde se tait. Juste les pleurs d'un père désespéré parcourant la ville entière.
Un petit garçon perché sur un cheval était tombé, sous la pression de la vitesse. Mort, je suppose.

Ce n'est pas de l'imagination. Ce n'est pas un mensonge. C'est la vérité.
Un souvenir terrifiant autrefois effacé de ma mémoire, qui refait surface, qui me déstabilise, qui me fait souffrir. Les cris autour de moi se font de plus en plus stridents. Les chuchotements résonnent dans ma tête, et sifflent tels des serpents.
Je prends ma tête entre mes mains, et crie, d'un cri tellement fort, tellement puissant, que tout s'arrête, tout revient à la normale. Plus de chuchotements, plus de cris, plus de tournis. Juste Tim et moi, entre ces ruines, et des nuages de poussières s'éparpillant partout autour de nous.

A mes pieds, gît Tim, lui aussi épuisé, comme si quelque chose d'affreux lui était arrivé.
Il se relève d'un coup, et ses yeux virent au orange. Il a un air de rage, un air de killer. On a l'impression qu'il veut frapper tout ce qui bouge, tout ce qui est sur son chemin.
Ma voix est faible, mais je parviens à lui dire :

« Tim... Qu'est- ce qui... »

Pas un mot de plus, je n'ai plus la force de parler. La pierre sur laquelle nous nous étions allongés est en mille morceaux, étrangement.
J'ai juste le temps de bailler de sommeil, et je m'effondre sur les milliers de morceaux tranchants de pierre.
Aïe. Ca fait mal. Très mal. Les pierres pointues s'enfoncent partout sur mon corps, particulièrement dans mon dos. Mes vêtements ne sont plus que des haillons. Je transpire. Je ne comprends plus ce qui m'arrive.
Tout devient noir autour de moi. Mes paupières se ferment... je crois. Je n'entends plus que la rage de Tim.

HS : La flemme de faire un beau code. u_u

Tout est calme autour d'eux. Enfin tout sauf lui, Tim. Il ne sait pas à quoi ça sert, de toute façon il ne peux rien faire. Mais comment réagiriez-vous à sa place ?
Furieux il regarde autour de lui, cherchant un truc à briser. Il frappe dans la pierre plate, de toutes ses forces. Elle se casse en plusieurs morceaux. Le garçon est blessé au poignet. Ça l’énerve encore plus.
Céleste tombe sur la pierre cassée. Les morceaux lui rentre dans le dos. C'est lui qui a cassé la pierre. C'est sa faute. Il se penche vers elle, en ignorant sa rage.

- Céleste ?!

Pas de réponse. Elle dort ou elle s'est évanouie ? Il faut rentrer. Mais pourquoi tout ça ne lui arrive qu'à lui ?! Il était bien peinard avant qu'il ne découvre ce foutu pouvoir et ce foutu centre ! Il frappe le premier mur qu'il peut trouver et quelques pierres tombe. Il a mal au deux poignets maintenant. Génial. Ce qu'il peut être c...

Il réfléchit mais il est tellement énervé que c'est compliqué. Il a mal aux deux mains, il ne peut pas porter quoi que ce soit. En plus, vu comment elle est blessée, la porter ne lui ferait qu'encore plus mal. Tim ne voit qu'un solution. Il s'immobilise, essaye de virer toutes pensées de son cerveau, se qui est compliqué et se concentre. Le garçon fixe la jeune fille, son regard ne cillant pas. Elle n'a presque plus d'habits. Il secoue la tête. Ne pas penser à ça, c'est pas le moment, on s'en fout qu'elle soit presque nue, on s'en fout... Tim pousse son mental à fond.

Le corps de Céleste se soulève de quelques centimètres, et retombe au sol. Furieux, il recommence et cette fois, il parvient à la faire décoller d'au moins trente centimètres et à la laisser en l'air. Mobilisant toutes ses forces mentales, il marche poussant par la pensée le corps de la belle jeune fille.

Haletant il s'arrête, mais heureusement, Céleste ne tombe pas. Mais le problème, c'est qu'il ne sait pas où aller. C'est embêtant, il ne connait pas le che... Attendez deux secondes... Ce n'est pas l'espèce de pierre qui ressemble à un lynx ? Il l'avait remarquée arrivant avec les autres garçons tout à l'heure. Il n'est donc pas loin de l'entrée !

Il est tellement soulagé qu'il en oublie de se concentrer et le corps qu'il transporte tombe au sol. Aïe, ce pouvoir est vraiment pourri. Énervé d'avoir fait tombé Céleste il se re-concentre et la re-soulève difficilement. Il n'en peu plus, il est fatigué. La prochaine fois, il n'acceptera plus ce genre d'expédition. Il marche encore, toujours, poussant le corps de la jeune fille vers le centre.

La bonne façon de flipper... • PV Tim • 836011imgp1564

"L'amour est une maladie dont personne ne peut guérir..."
You are my prince charming ♥

Je me sens flotter, en apesanteur, je me sens revivre. Un sentiment étrange s'empare de mon coeur, une flamme brûle dans mon estomac. Mon esprit se trouve proche de celui que j'aime.
Mon coeur bat de plus en plus vite, en accéléré. Ce sentiment que je ressens, c'est l'amour.
Certes, je l'avais déjà ressenti, mais jamais aussi fort, jamais pour un être que je connais à peine.

La sensation que je sentais, le fait d'être en apesanteur, je compris au bout de quelques minutes que ce n'était pas seulement une sensation, mais quelque chose de concret. J'étais poussée dans les airs par une force invisible.
Mes yeux s'entrouvrirent, et j'aperçus Tim qui se concentrait de toutes ses forces. Oui, la télékinésie... C'était donc lui qui me portait dans les airs sans me toucher, pour retourner au centre.
J'imagine qu'il avait préféré utiliser son pouvoir plutôt que de me porter de ses propres mains de façon à ne pas accentuer la douleur ? Quoi qu'il en soit, il m'avait en quelque sorte sauvée, je ne pouvais que l'adorer. Disons que je ne le considérais pas vraiment comme une simple rencontre, mon coeur était vraiment attiré par lui, je n'avais plus envie de le quitter. Etrange. A part pour mes parents, jamais je n'ai ressenti ce sentiment. Mais je l'aimais bien, même si le fait de penser que j'étais amoureuse m'irritait un peu et m'avait séché, étant donné la petite dure que je suis censée être. J'ai bien dit censée.

Ouch.
Mon "prince charmant" devait commencer à se fatiguer, car il venait de me laisser tomber.
J'étais vraiment blessée de partout, mais cela devenait tellement intense que je ne fis même pas attention à la douleur que j'ai ressenti lorsque Tim m'a laissé tomber. La larme qui coula sur ma joue n'avait aucune excuse, elle n'avait rien à faire là.

« Merci beaucoup... Pas la peine de te fatiguer, arrête un peu pour te reposer, si tu veux ? »

La moindre des politesses de lui proposer ça. Même si en vérité j'aimais bien voir tout ce qu'il faisait pour moi.
Je passa un rapide coup d'oeil sur mon corps. Pas très beau à voir...

HS : Trop court...

Il serre les dents et halète. L'effort est immense. Écouter Céleste tout en se concentrant est super dur. Tim ouvre la bouche, sentant les gouttes de sueur perler sur son front.

- Si... Si je te dépose... je ne pourrais plus... te re-soulever, dit-il, en haletant.

Il poursuit sa marche difficile sans ajouter autre chose. Il sent qu'elle glisse. Il sent qu'il perd son champ mental autour d'elle. Il doit se dépêcher. Mais le problème c'est que plus il accélère et plus il tente d'aller vite, plus Céleste glisse.
Voilà un vrai problème. Argh. Tim n'en peux plus. Et là, là, un miracle. Tout de lumière et de pierre, le centre. Le vrai. Le neuf. Victoi... Il trébuche et tombe. Avec lui, Céleste et sa conscience.

Tout redevient noir pour la deuxième fois de la soirée.

[Arg c'est quoi ce rp ? >_<]

Tandis que Tim dépasse ses forces pour me porter, je me dis qu'il est quand même super gentil. Même si il fait preuve d'un acte plus qu'adorable envers moi, je ne peux m'empêcher de vouloir qu'il me pose, qu'on en finisse, et qu'il me laisse marcher tranquillement. Petit problème : je crois bien que je ne pourrais pas marcher avant minimum une semaine. Voire un mois si ma jambe est cassée.

D'un coup, je sens mon corps se déplacer beaucoup plus vite dans les airs. Tim se met à accélérer le pas, sûrement pressé de rentrer. Ce que je peux tout à fait comprendre. Mais... non, en fait je ne comprends pas. Pourquoi est-ce qu'il a tenu à rentrer ? Il a peur du danger ? Il a peur d'affronter les choses étranges ? Il a peur de connaître la douleur ? Et bien c'est une mauviette. Voilà pourquoi il a tenu à ce que l'on parte. D'ailleurs, il ne m'a même pas proposé ; il m'a soulevée, comme ça, sans ma permission. Et puis quoi encore ? Il était gonflé tout de même !
En fait, il n'est qu'un égoïste ! Il avait peur de se blesser plus qu'il ne l'est déjà, alors il a préféré partir. Et dire que dans sa tête il doit se plaindre de ses quelques blessures qui doivent "le torturer de douleur" ! Alors que lui, il ne sait pas ce qu'est la douleur, contrairement à moi. Ce n'est pas lui qui s'est pris des ruines sur le corps, ce n'est pas lui qui est tombé dans un tas de pierres coupées ! Oui, parce que si je suis tombée dans ces pierres, c'est bien par sa faute ! Il m'a laissé tomber comme un lâche ! COMME UN LÂCHE !!!

« AAAAAAAAAAAAAAAAAH, J'EN AI MARRE ! RAS LE BOL !!! »

Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que je crie ainsi ? Aucune idée. Sûrement la folie de la douleur. Je me rends compte des horreurs que je suis en train de penser à propos de Tim. Horreurs que je ne nie pas. Mais si je les pense je sais que c'est parce que la folie me démange dans tout mon corps, partout.
Je crie une deuxième fois, et énervée, je me plante des ongles pointus dans ma joue, puis les laisse glisser tout le long de mon visage, qui, sous le coup se met aussi à saigner.

Il y eut un moment de silence. Tim s'était arrêté et me dévisageait. Puis, il dut perdre ses forces car il me lâcha. Je m'écrasa sur le sol, comme un vieux torchon. Ma tête cogna violemment le sol, ce qui augmenta davantage mon saignement à la tête. Je gémis doucement. Enragée, je donna plein de coups de poing sur le sol, avec le peu de force qui me restait. Nous étions arrivés au centre, au vrai. Je n'en avais rien à faire. Je préférais succomber de douleur et me laisser mourir ici.
Mais je voulais dire une dernière chose à Tim. Ma folie n'était toujours pas passée, pas plus que ma colère.

« TU M'ENERVES !! J'ai trop mal... Laisse-moi pourrir ici. »

La voix de son Eelut le réveille. Son lynx lui crie dessus. Il lui dit qu'il aurait pu le prévenir qu'ils les avaient perdu de vue, que l'Eelut de Céleste est insupportable, que s'il est toujours conscient c'est grâce à ses formidables capacités et il lui fait surtout comprendre qu'il n'est pas content du tout.
Evidemment, un hurlements mental sur dix perce le cocon de confusion qui entoure l'esprit de Tim. Mais la voix de Céleste le brise d'un coup lorsqu'elle hurle qu'elle en a marre. Puis elle lui ordonne en lui vrillant les oreilles de la laissant pourrir ici.
Il a mal partout, est complètement crevé, mais se relève vaillamment et foudroie Céleste du regard.

- Non, il n'en est pas question. Je me suis épuisé pour te transporter jusque là, je n'ai pas envie que ces efforts ne servent à rien. Ensuite, ce n'est pas une crise de colère de Sa Précieuse qui va m'arrêter, tu as mal, je le sais, tu t'es peut-être cassée la jambe, je le sais, j'ai un pouvoir défaillant et si tu as encore plus mal c'est ma faute, je le sais aussi. Mais moi aussi, je suis fatigué, j'ai mal - moins que toi mais quand même - et moi aussi je veux rentrer ! Alors tu vas être gentille et te taire pendant que je te ramène, si tu veux je t'assomme, ça ne me dérangera pas ! Crache-t-il.

Ah, voilà Hunter qui débarque et en le regardant, Tim a soudain une super bonne idée de la mort qui tue.
Sans laisser le temps à son Eelut de protester - il sait qu'il ne sera pas d'accord, connaissant son caractère de cochon - il fusionne avec lui. C'est la première fois qu'il fait ça et écarquille les yeux devant ses nouvelles capacités. Il entend, voit et sent mieux qu'avant. Beaucoup mieux même. Il a moins mal à ses blessures et sent une énergie circuler dans son corps anciennement fatigué.
Oui, il saivait qu'il pouvait le faire mais ne savait pas que c'était aussi facile.
Il ne le voit pas mais i la aussi une apparence pour le moins étrange.
Ses ongles sont maintenant des griffes qu'il peut rentrer et sortir, ses dents sont devenue des crocs, deux oreilles brunes pointent sur son crâne et une queue touffu a percé son magnifique (bon d'accord, tout crotté mais anciennement magnifique) pantalon.
Tim contemple ses mains pleines de griffes et sourit. Doucement, délicatement en faisant bien attention au blessures de Céleste, il soulève la jeune fille et marche lentement vers l'entrée en écoutant les maugréassions de Hunter dans son esprit.
Il pénètre à l'intérieur et soupire de soulagement en sentant la chaleur pénétrer dans tout ses membres.

Il continue son avancée et arrive enfin devant la porte de l'infirmerie. Là il pose Céleste par terre devant la colombe qui le couve d'un regard mauvais. Il feule dans sa direction et rit quand elle s'envole.
La, il met fin à la fusion et s'écroule par terre à côté de la maîtresse de la colombe, complètement vidé. Il a tout juste le temps d'entendre le petit cris de l'infirmière avant de s'endormir, sa main dans celle - glacée - de Céleste.

Je le fusille du regard. Je n'aime pas quand on m'engueule. Comme tout le monde d'ailleurs.
C'est alors que Tim se transforme en une espèce de bête poilue avec des griffes et... visiblement plus de force. Un copier-coller de son lynx, en fait.

Mes paupières se ferment, tout doucement... Je sais que si je ferme complètement les yeux, je risque de tomber dans un coma profond et de peut-être ne jamais me réveiller. Je m'en fous. Au moins, j'arrêterai de souffrir. Mes yeux se ferment, un peu plus... un peu plus... Mais je vois Tim s'approcher de moi pour me prendre dans ses bras. Je ne veux pas. Je lui ai dit. Il n'en fait qu'à sa tête. Hors de question. Je veux mourir. Je veux mourir. Je veux mourir ! Je ne veux plus souffrir, ça fait trop mal. C'est insupportable. Vraiment.
J'essaie en vain de rouler sur le sol pour lui échapper, mais je suis vraiment trop faible. Je me relève en m'appuyant sur mon coude gauche, pour pouvoir lui parler face à face, mais sous mon poids, mon bras trop épuisé se brise en deux. Je serre les yeux, n'osant pas regarder mon membre.

Tim en profite, et me soulève. Je croule sous l'épuisement, et m'endors. Je sens de la chaleur entourer mon corps lorsque nous entrons dans le centre. Un cri. Le bruit de quelqu'un qui tombe. Je n'arrive pas à ouvrir les yeux pour voir ce qui se passe. Et puis, d'un coup, tout devient noir dans ma tête. Je n'entends plus rien, ne ressens aucune sensation, ne vois plus rien.

Deux jours plus tard...

- Céleste... Céleste... Il est temps de se réveiller...

Je sens une main entourée d'un gant en silex m'ouvrir l'oeil droit et me mettre une lumière dans les yeux. D'un coup, je me réveille, et sans réfléchir, gifle celui qui m'a fait ça.

- Non mais ça va pas ?! hurlai-je.

Pour me rendre compte que je me tenais en face d'un scientifique.

- Oups... Désolée...

Le scientifique en question m'expliqua que cela faisait deux jours que je dormais profondément, et qu'ils avaient eu le temps de guérir mes blessures. Des bandages décoraient mes jambes, et un plâtre entourait mon bras cassé. J'avais une atèle sur mon tibia droit.
Je descendis de mon lit, vacilla un peu, puis repris mon équilibre. Je me dirigea vers Tim, toujours endormi.

- Nous n'arrivons pas à le réveiller, m'expliqua un scientifique. Nous avons bien peur qu'il soit dans un coma d'une durée indéterminée.

Un coma ? Une larme coula, et je l'essuya rapidement. Le lit de Tim était assez grand. Je me fis alors une petite place à côté de lui, et ferma les yeux quelques secondes, la tête calée dans le creux de son épaule. Je l'embrassa gentiment, mais ce baiser était avide, c'était comme si j'embrassais un arbre. Il ne répondait pas.

- Maintenant nous voudrions des explications. Que s'est-il passé ? demanda l'infirmière.

Je la regarda, l'air perdu, ne voulant pas penser à ce qu'il s'était passé.

- C'est... du passé. Rien que du passé. Je ne veux plus y penser. C'était bien trop douloureux, trop horrible.

Il se réveille, ne comprend pas où il est et essaye d'ouvrir les yeux. Sans y arriver. Comment ça se fait ? Il ré-essaye et panique. Peut-être est-il en train de rêver ? Oui c'est sûrement ça.

- Nous n'arrivons pas à le réveiller. Nous avons bien peur qu'il soit dans un coma d'une durée indéterminée.

"MAIS NON JE SUIS PAS DANS LE COMMA ! JE SUIS REVEILLE !" hurl-t-il dans son esprit. Mais il n'arrive pas à bouger. Pourtant, son cœur marche, ses poumons aussi, son tympan, MAIS POURQUOI PAS LE RESTE ?!
Le lit sur lequel il est allongé bouge et il sent quelqu'un s'allonger contre lui. Sûrement Céleste qui a dû se calmer depuis la dernière fois.
Malheureusement, il ne peut toujours pas bouger. Puis elle l'embrasse et c'est comme un éclair dans son corps. Non, ne vous inquiétez pas, il ne va pas se dresser sur son lit et commencer à chanter "Une souris verteuh qui courait dans l'herbe !" en se mettant en maillot de bain en tenant dans sa main droite une bouteille et dans la gauche une boite de mouchoir vide avec marqué dessus "Mort aux cons !".
Il réussit à ouvrir les yeux. Juste les yeux. Mais ne voit rien. Alors ça c'est bizarre. Tout est noir ! D'un coup, les exclamations se chevauchent, lui vrillant les tympans. Il parvient à comprendre que trois personnes sont dans la pièce. Céleste (bon, elle, il avait déjà compris) , un homme et une femme.
Ils lui demandent des choses que son cerveau en vrac n'arrive pas à comprendre, et il cligne des yeux. C'est tout ce dont il est capable de faire.

Ses yeux s'ouvrent. Enfin. Soulagée, je le serre fort dans mes bras, sans sauter de joie pour autant et crier « Oooooh, Tiiiiim » comme dans les films. Je ne dis rien, au contraire, et lui fait un câlin.
Le scientifique fou se met à lui poser un tas de questions, auxquelles il ne répond pas, sûrement pas encore bien réveillé. Je me relève alors un peu, pour mieux le voir. C'est alors que je remarque que son regard est vide, on dirait qu'il ne regarde rien, ce qui est littéralement IMPOSSIBLE.

Je réfléchis. Pourquoi ses yeux sont-ils comme ça ?

***

Je réfléchis encore. Le pauvre est assailli de questions.

***

J'y suis. Horrible, mais sûrement vrai. Personne ne s'en est rendu compte, à part moi, et sûrement Tim. Tim regarde quelque chose sans le voir. Regarder sans voir. Vous comprenez ? En gros il a perdu la vue.
Après m'être répété ça une dizaine de fois dans ma tête, je me rends enfin compte de la situation. Mon coeur fait un énorme bond, et bat à cent à l'heure. Aveugle. A-V-E-U-G-L-E. Aveugle.

Aaargh, et merde.

Stressée par cette nouvelle, dont je ne suis d'ailleurs pas du tout sûre, je le serre de plus en plus fort dans mes bras. Enfin avec mon bras valide. Mais j'ai de la force [HS : ouiii, Timmy : DE LA FORCE è_é], j'y arrive donc sans mal.

Je descends du lit, et craque :

- Arrêtez avec vos questions. Tim n'a pas plus envie d'y répondre que moi. On aimerait bien partir.

Je n'attends pas la réponse de l'infirmière pour nous dire si nous pouvons partir, et je prends Tim par le bras, l'aide à descendre du lit en le guidant, et l'entraîne avec moi en-dehors de l'infirmerie.
Je nous emmène au campus du collège, pour qu'on puisse s'asseoir tranquillement, et... parler de ce qui s'est passé.

- Tim... Est-ce que... tu me vois ?

[HS : RP médiocre... désolée. Je propose que du coup tu continues ce RP au collège ?]

[Je te signale que je suis censée être paralysée ! èé Et oui, oui, tu es FORTE, je sais ! ♥]

Tim arrive alors à bouger un doigt. Puis c'est comme un éclair dans son corps. Ses jambes tressaillent, ses bras sursautent, et son cou bouge de quelques millimètres. Son corps revient peu à peu à la vie. Enfin... façon de parler.

- Arrêtez avec vos questions. Tim n'a pas plus envie d'y répondre que moi. On aimerait bien partir.

C'est alors que le garçon est littéralement entrainé par Céleste. Bon ok, elle le guide douuuucement mais pour lui, ils vont déjà trop vite. Nauséeux, il se laisse faire et s'assoit à côté de la jeune fille.

- Tim... Est-ce que... tu me vois ?

Tim tourne son regard désormais aveugle vers elle, plisse les yeux et répond avec tristesse :

- Non... Dis-moi Céleste, est-ce qu'il fait jour ? Je ne sens pas le soleil sur mon visage... Il y a des nuages ?

Sentant une larme perler dans le coin de son œil, il se sèche les yeux d'un geste rageur. Il ne pleurera pas ! Ça ne chiale pas un garçon.
D'autres larmes pointent et il les sent rouler le long de ses joues. Ah ben si, il va pleurer.

Il est devenu AVEUGLE ! Aveugle ! Il ne verra plus ! Plus jamais !

- Mes yeux... ils sont toujours dorés ? Ou est-ce qu'ils sont devenus tout blancs ?

- Non... Dis-moi Céleste, est-ce qu'il fait jour ? Je ne sens pas le soleil sur mon visage... Il y a des nuages ? Mes yeux... ils sont toujours dorés ? Ou est-ce qu'ils sont devenus tout blancs ?

Tu n'as pas d'humour Tim. Mais alors pas du tout. Des larmes roulent le long de tes joues. Tu as peur. Moi aussi. Je t'aime. Pourtant, je ne te connais pas vraiment.
Je passe une main sur ta nuque, et essuie la larme chaude sur ton visage. Je te regarde droit dans les yeux, mais tu ne le sais pas.

- Il... il fait jour. Et... il y a beaucoup... de soleil. Beaucoup. Il reflète sur tes yeux toujours dorés, toujours aussi beaux. Ils n'ont pas perdu leur belle couleur.

Je m'assois sur ses genoux et l'embrasse sur la joue, puis tout près de la bouche, puis sur la bouche.

- Qu'est-ce que tu ressens lorsque je t'embrasse ?

Je ferme mes yeux, redoutant sa réponse. Est-ce que l'accident lui aurait également enlevé ses émotions ? Non, c'est impossible. On ne perd jamais d'émotions. Jamais. Un sentiment reste un sentiment.
Des millions de questions jaillissent soudain dans mon esprit. Comment est-ce qu'il va se débrouiller ? Va-t-il falloir que je le guide ? Va-t-on le renvoyer du centre ? Recouvrera-t-il la vue un jour ?

La larme que je viens d'effacer de la joue de Tim coule maintenant sur la mienne. Oh mon Dieu que je l'aime. Mais je sens que les prochains mois vont être durs. Mais bon. Je suis forte Wink

[HS : trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop trop court, désoooolée Sad

]