Après ce qu'il m'étais arrivé, je n'avais pas envie d'être ici, mais il le fallait bien. D'une part parce que mon absence aurait paru suspecte, et que j'aurais ensuite eu à me justifier, à rentrer dans des détails que je n'avais pas, ou plus, envie d'aborder.
J'avais laissé Jack au bord du lac, et n'espérais pas le revoir de sitôt. Une autre partie de moi, à l'inverse, semblait le réclamer, guetter et hâter sa présence, mais je m’efforçais d'y renoncer. Je ne devais pas penser à lui, ça ne me ressemblait pas. Les garçons pensaient à moi, et non l'inverse.
C'était comme si les stars se mettaient à admirer leurs fans, où voit-on ça ? Nul part !
Et puis, sans même m'en rendre compte, j'arborais un sourire en y repensant.



Le prof parlait, mais je n'écoutais pas un seul de ses mots. Je me fichais de ce qu'il disait, et je pensais à Jack. Tantôt en bien, tantôt en mal, tantôt en neutre. Je ne savais plus sur quel pied danser, mais ça me faisait rire.



Et puis la sonnerie retentit, je pris mes affaires et m'apprêtais à sortir. Un garçon de ma classe m'aborda, la porte était ouverte et les élèves sortaient. Il ne restait bientôt plus que nous deux.

♪♫




J'étais loin de m'intéresser à ce garçon, mais profiter de sa présence pour faire patienter Jack qu'il me semblait avoir aperçu à l'entrée de la classe.
Puis je laissai le garçon s'éloigner, un sourire béat attaché aux lèvres, je soupirai, et avançai vers Jack.

La sonnerie retentit, la porte s'ouvrit et je m'écartai pour ne pas me faire emporter par le flot des élèves presser de quitter le cours.
Je reçu plusieurs coup d'oeuils de filles , comme d'habb, l'une d'entre elle, mignonne me sourit et vint pour me parler, je savais bien qui c'était, je la conaissait, et elle avait déjà senti la texture de mes draps, mais cette fois ci, j'étais totalement déconcentré.
-Hein, tu dis?
-Rien, fit elle en levant les yeux au ciel, et elle décampa bras dessus bras dessous avec son petit copain qui l'attendait a coté des casiers.

J'eus un frisson et je me sentit mal a l'aise, me demandant combien de cocu j'avais fait.
Je me suis a nouveau tourné vers la classe et je l'ai vue, elle était la, face à un garçon qui la regardait béatement, comme un imbecile, ça m'as donné envie d'être méchant avec lui.
Jalousie?
J'en sais rien, de toute façon,il n'était pas beau.
Mais elle elle avait l'air de l'apprécier et je faillis aller le secouer pour lui dire de dégager.
Mais je restai la, adossé au chambranle de la porte, cet air de je m'en foutiste qu'on me connaissait avait pris place sur mon visage.
Le garçon partit et passa devant moi a toute vitesse, écarlate.
Je le fusillai du regard, il me regarda, l'air effrayé puis ficha le camps.
J'étais un peu énervé, j'avais envie de la voir, j'avais envie d'elle, et mon regard le laissa paraitre pendant qu'elle se dirigeait vers moi.
Un regard de prédateur.
Celui que les dirigeants du centre aiment voir sur mon visage.
Elle a voulu passer devant moi comme si elle ne m'avait pas vu alors qu'elle me regardait deux secondes plus tot, je lui ait barré la route doucement, plaçant une pain sur son épaule, face a elle et j'ai murmuré.
-Tu viens? Il faut qu'on parle?

Je fis d'abord semblant de ne pas comprendre ce qu'il voulait, et de quoi est-ce qu'il voulait parler. Mais je vis dans son regard qu'il ne lâcherait pas l'affaire aussi facilement. Seulement, je n'avais rien à dire et je ne savais pas si je pouvais me comporter comme bon me semblait, ou s'il fallait que je continue de faire attention à ce que je donnais l'impression d'être.
Je faisais trop attention à la façon dont les gens me percevaient. Je plaisais aux gens, mais je voulais leur plaire. Habituellement, ils ne me plaisaient pas en retour, alors si quelqu'un venait à ne pas m'apprécier, je maudissais cette personne, lui rendait la vie infernale si elle osait se forttait à moi ou clamer sa désappréciation en public, et ça se finissait là. Avec lui c'était différent.
Je n'avais pas envie de lui déplaire, et même si apparemment, c'est l'inverse qui se produisait, je ne savais pas réellement si je devais continuer.
Je ne m'étais jamais dévoilée à quelqu'un jusqu'à présent, et encore moins à un inconnu, alors pourquoi à lui ? Pourquoi à ce type, qui avait fait souffrir des tas de filles, et de qui j'étais peut être le nouveau jouet.
Mais j'avais moi aussi envie de jouer, et j'avais décidé de rester sur mes gardes et d'accepter d'aller discuter avec lui. On verrait bien.
Je le suivis alors dans le couloir, près de la salle. Le prof n'était plus là, et l'après midi était terminée, signifiant que personne ne régnait dans les couloirs, ormis nous. Jack. Et moi.

J'ai passé une main dans ses cheveux pour repousser une mèche de son visage.
-Je sais pas ce que tu m'a fait, mais il vas falloir qu'on s'explique.
Sans la quitter des yeux, j'ai allumé une cigarette, et j'ai tiré dessus,recrachant la fumée entre nos poitrines pour qu'elle ne la dérange pas.

Mes yeux étaient plongés dans les siens.

-Tu veux bien qu'on sorte? J'ai besoins de prendre l'air.
Le couloir était étrangement vide et j'avais l'impression de jouer dans un mauvais feuilleton americain.
Mon visage était trop attiré par le sien.
Peut-être que les légendes du centre disaient vrais, peutètre qu'un amour mutant était plus fort que celui d'un humain.
Mais maintenant ,j'étais sur, maintenant que je la voyais, qu'il me la fallait.
J'ai terminé ma cigarette et l'ai écrasée contre le mur.
Ce n'était pas celles habituelles et une odeur de vanille et de cigarillo envahissait l'air autour de moi.
j'ai attendu sa réponse, me contenant de l'embrasse a nouveau pour connaitre encore une fois cette sensation que j'avais quand nos lèvres entraient en contact.

Faisant mine d'attendre ma réponse, il ne me laissait cependant pas réellement de choix, il était déjà en train d'avancer, atteingnant bientôt le fond du couloir.

- Je pense que tu as répondu seul à ta propre question.

De toutes façons, je ne vois pas pourquoi j'aurais refusé, les couloirs commencaient à s'assombrir, ils étaient deserts, et je serais certainement plus en sécurité à l'extérieur, au cas où une idée sogrenue, quelle qu'elle soit, lui passe par la tête.
Nous sortîmes donc du bâtiment, et je me positionnai devant Jack.

- Tu veux savoir quoi, aujuste ?

Je ne voyais pas vraiment de quoi il voulait parler, en me demandant ce que je lui avais fait, le fait qu'il puisse avoir des sentiments, ou quelque chose comme ça, à mon égard étant pour moi totalement exclu. Non que ce soit impossible, mais seulement que je ne veuille pas l'entendre, pas le voir, ni le savoir. Et la raison de ce refus m'échappais.

- J'ai pas beaucoup de temps.

J'avais repris mon air hautain, sûr de moi avec lui. Je me sentais plus forte depuis que j'étais sortie de la classe. Sûrement que de le sentir, lui, déstabilisé, m'aidait à être en position de force, en quelques sortes.
Mais pour combien de temps ? Telle était la véritable question.

(Tu feras la rep dehors :B)