Aujourd'hui, j'ai fait un cauchemard. J'ai rêvé que j'étais immortel ( pv Lana et Diana ) [Terminé]

Pff ... Le soleil tape fort aujourd'hui, et je suis sur un banc, dans la ville. Super emploi du temps aujourd'hui : Sms, piscine, sms, télé. Et beh. Je me lève, et préoccupé, je ne vois pas la fille devant moi, et je la percute viollement. C'est une fille, elle a l'air grande. Je reconnais Luyen, la première membre du centre. Je tombe par terre, elle aussi. Je dis.

Hey, attention !

Je me lève, et lui cours après, car elle est partie comme si je n'avais pas exister. Je la pourchasse dans la ville, puis lui fait un croche pied, qu'elle évite.

On n'ignore jamais Damien. Attends moi !

J'ouvre les yeux, et regarde mon réveil : 5h58. Dans 2 minutes, la sonnerie du Centre va sonner, réveillant des centaines d'enfants. Je me lève, m'habille et au moment où la sonnerie retentit, je suis sur le pas de ma chambre, déjà prête pour le petit déjeuné.
J'arrive la première à la cantine ; comme toujours. Je me sers, commence à manger, et lorsqu'enfin les autres arrivent, j'ai déjà fini mon petit déjeuné. Je retourne à ma chambre, me toilette, puis je regarde mon emploi du temps :

De 7h30 jusqu'à 9h30, j'ai cours (Mathématiques, Physique Chimie, S.V.T, Technologie, tout ce qui peut nous servir).
De 9h30 jusqu'à 11h30, j'ai cours de vol de don, pour m'entrainer à me maitriser (bien que maintenant je sache le faire parfaitement), à utiliser les dons des autres ; des cobayes sont donc là pour que je puisse m'exercer et quelques fois ce sont des élèves qui ont été punis. Le ou les professeurs présents m'arrêtent avant que je ne fasse trop de dégâts (comme les envoyé à l'infirmerie pendant plusieurs jours).
De 11h30 à 12h00, je déjeune.
De 12h00 à 14h00, j'ai du temps libre (où je peux aller en Ville, dans les Jardins, lire, m'entrainer, ...).
De 14h00 à 16h00, j'ai cours de survie, dans une jungle équipée juste pour cela.
De 16h00 à 17h30, j'ai cours d'espionnage.
De 17h30 à 18h30, je m'entraine à me battre, me servir d'armes, ... dans la Salle d'Entrainement.
De 19h00 à 20h00, je mange. Et à 20h30 c'est le couvre-feu.

Je me dirige donc vers mes cours.

*
* *

A 12h00, je sors de la cantine, retourne encore une fois dans ma chambre, et prend un petit sac pour aller en ville ; je trouverais peut-être des choses à acheter...
Je suis dans le Centre-Ville, lorsque soudain, quelqu'un me bouscule, je tombe et la personne crie :

- Hey, attention !

Me servant de mes cours de survie, je me relève en vitesse et marche à grand pas vers la foule d'élèves, pour distancer celui qui m'a poussé. Je n'ai pas eu mal ; mon corps a encaissé coups sur coups, ça n'est pas en tombant comme ça que je vais réussir à avoir mal.
Je zigzague entre les gens, passe dans des ruelles, et lorsque je me retourne, la personne est toujours là ; c'est un garçon.
Soudain, il me rattrape et tente de me faire un croche-pied que j'évite comme un jeu d'enfant.

- On n'ignore jamais Damien. Attends moi !

Je soupire ; quel prétentieux celui-là !
Je reviens à nouveau dans les rues bondées, et me retrouve dans un cercle que forment les élèves. En vérité, ils contournent quelque chose, et je ne tarde pas à savoir ce que c'est ; une enfant. La petite fille est au milieu de la rue, entre les élèves. Je vois à son regard qu'elle est perdue ; mais ce qui est étrange, c'est que les surveillants ne sont toujours pas venus la chercher !
La ville étant surveillée 24h/24, 7j/7 dans tous les petits recoins qu'ils fassent 1 millimètres ou 1 mètres, et ils ne l'auraient toujours pas remarqué ? Même avec une foule comme ça (je me rends compte que la pause a été donné au même moment pour tout le monde, ce qui explique cette foule), ils auraient du voir la gamine !
Soupirant, je l'attrape par le bras, pousse un peu des élèves et nous emmène sur un trottoir, contre des magasins, un peu plus au calme.

- Qu'est-ce que tu fais là, petite ?

Que c'était beau ! Lana n'avait jamais de fleurs aussi magnifiques. Elle en cueillit une. Elle savait que c'était mal de prendre les fleurs qui décoraient les villes, parce qu'elles ne lui appartenaient pas, pas comme celles qui couvraient les prairies et qui, elles, étaient à tout le monde. Mais elle n'avait vu une aussi belle fleur que celle-là et se dit que, de toutes façons, il y en avait d'autres ici. Elle la glissa dans ses cheveux blonds, souriant de contentement. Elle n'était pas d'accord avec tout ceux qui se plaignaient sans cesse. La vie était belle.
Lana n'allait pas souvent dans la petite ville d'Intensive Training. Les adultes, même s'il n'y avait pas vraiment de règles là-dessus, n'appréciaient pas de voir une enfant aussi jeune qu'elle se promener seule dans les rues. Bien sûr, elle ne risquait pas de tomber sur un adulte malintentionné, puisque le Centre était majoritairement composé de jeunes. Mais Lana s'ennuyait. Et puis, elle ne faisait rien de mal. C'était gentil de leur part, mais les adultes étaient parfois bien trop inquiets.
La petite fille gambadait de rue en rue, s'arrêtant à toutes les vitrines pour admirer les produits vendus. Tout l'intéressait, des chaussures aux tomates fraiches. Elle passait beaucoup plus de temps à admirer les pâtisseries. Certaines semblait tellement appétissantes qu'elle aurait voulu passer son bras à travers la vitre du magasin pour chiper un gâteau. C'est ainsi que notre petite choute favorite visitait la ville, sautillant de gaieté. Il arrivait que les passants, adolescents et adultes du Centre, la regardent, attendris. Lana leur faisait parfois un petit coucou de la main, même si elle ne les connaissait pas. En vérité, elle n'aimait pas qu'on la fixe ainsi. Mais il fallait toujours être aimable avec les gens, même avec les inconnus qui ont l'air méchants.

Au bout d'un certain temps, la blondinette voulut rentrer au campus. Mais elle se rendit vite compte qu'elle ne savait plus par où elle était passée. Elle essaya plusieurs chemins, sans succès. L'inquiétude monta peu à peu. Elle était seule, au milieu de passants inconnus, perdue au milieu d'un ville où elle se rendait très peu. Que faire ? elle n'en savait rien. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux quand un bras l'attrapa. Surprise, elle se demanda ce qui pouvait bien se passer. Peut-être était-ce un surveillant venu la chercher. La personne l'emmenait sur un trottoir, un peu à l'écart de la foule. Pleine d'espoir, elle leva la tête. Mais elle fut vite déçue : c'était une grande fille, une de ces adultes assez jeune pour étudier encore en classe.

- Qu'est-ce que tu fais là, petite ?

Lana n'hésita pas et répondit à la grande.

-Ben j'étais là, je me promenais et là je suis perdue...

Elle éclata en sanglots et se précipita dans les bras de la grande fille. Elle avait peur de ne plus jamais revoir le campus.

Je cours. Je finis par réussir à atteindre Luyen, qui, arrêtée, est penchée sur une petite fille qui pleure. Qui est-elle ? Je ne l'ai jamais vue ici. Elle à l'air d'être en primaire. Mais sûrement pas en section physique, sinon je l'aurais forcément déjà vue. Je m'arrête près d'elle.

Qu'es-ce que tu fais là petite ?

Mon Eeluts me renvoie des images mentales. Je vois la petite qui joue dans la ville, cueille des fleurs, puis se perd au fur et à mesure de sa traversée. Quel observateur cet Ewen !

Lana éclate en sanglot dans mes bras. Elle se promenait et s'en perdue. Voilà pourquoi nous les grands, les adultes ne voulons pas que les petits, les enfants se promènent seuls ! Il suffit de quelques secondes où notre regard est ailleurs et, hop ! on ne sait plus où on est !

Je prends Lana contre moi, et lui sèche ses larmes tout en disant :

- Tu n'aurais pas dû t'aventurer seule dans la Ville. Elle est très grande et on s'y perd très rapidement. Tu as eu de la chance que je passe par là et que je te reconnaisse ! Bon, je vais te ramener à la Primaire. C'est bien Primaire Psychique ?

Je me retourne et découvre le garçon de tout à l'heure, celui qui m'a rentré dedans... Da...mien, Damien. Il n'a donc pas cessé de me suivre ? Mais que me veut-il ?

- Pourquoi me suis-tu Damien ? je demande.

Gerbay, en Tamia Rayé (c'est sa race principale, la 1ère), monte sur mon épaule, comme il aime tant le faire, et me dit par la pensée :

<< Bizarre ce garçon... Non seulement il te fait tomber, mais en plus il te suit, mais c'est quoi son problème ? >>

<< Du calme Gerbay. >>

La petite fille leva la tête. Elle connaissait la grande blonde. C'était Diana, la fille autoritaire qu'elle avait rencontré à l'infirmerie. Elle avait raison. Lana avait eu de la chance d'être tombée sur a lycéenne. Qui sait ce qui lui serait arrivé sinon ? Elle avait eu peur, mais c'était terminé à présent. Les bras réconfortants de la gentille Diana la protégeaient. Elle se sentait à l'abri de tout danger. Ce qu'on était bien, blottie contre quelqu'un... Au bout de quelques instants, elle se dégagea doucement de l'étreinte. Elle ne pleurait plus, mais ses yeux étaient rouges, comme à chaque fois que des larmes avaient coulé de ses yeux. Les câlins, c'est bien, mais elle n'était plus un bébé non plus. Lana songea que, finalement, Diana pouvait être très sympathique, même si elle avait tendance à se prendre pour la chef. Ce n'est pas parce que l'on est le plus grand que l'on est le plus fort ! Champignon, son Eelut, n'était pas là. Dommage... Elle aurait pu le lui présenter. L'orang-outan, quoique grognon par moments, était adorable aux yeux de Lana. Peut-être qu'elle ne se serait pas perdue s'il aurait été là. Quoi qu'il en soit, on l'avait retrouvée, à présent. Elle répondit simplement à la question de Diana :

-Oui.

Elle n'avait rien d'autre à ajouter. Pour une fois, la fillette n'avait pas envie de parler. Elle avait eu vraiment peur de se perdre. Un garçon, grand lui aussi, arriva. Qu'avait-il tous, ces grands, à venir lui parler ? C'était gentil à eux, mais un seul grand lui suffisait.

-Ben je me suis perdue...

La fillette me répond qu'elle s'était perdue. Bon, ça, je m'en doutais un peu en fait. M'enfin. Je m'éloigne, mais me retourne pour lui parler.

Ah, oui, la primaire, c'est par là !

Et je lui montre du doigt, au loin, la cour de l'école primaire. Ewen sur l'épaule, je traverse la ville, et finit par me rassoir sur un banc. Je soupire. Ne serais-je jamais seul dans ce monde ? Je me lève alors, et rentre au Lycée. Ralalaaaa ....

[Pas d'imagination, alors pour moi, je viens de sortir du rp]

Damien nous montre où se trouve la primaire, puis il part. Drôle de mec. Il me suit, puis il me laisse...
Quant à Lana, elle m'affirme qu'elle est bien en Primaire Psychique.
Je la prends par la main, et l'entraine jusqu'à la Primaire. Nous zigzaguons entre les gens, et lors qu’enfin nous arrivons devant l'école, je dis à la petite :

- Bon, te voilà arrivée à la Primaire. Je te raccompagne jusqu'à ton dortoir, mais à l'avenir, tâche de ne pas t'aventurer dans la Ville. Je ne serais pas toujours là pour te retrouver.

N'empêche, Lana avait eu une sacrée chance que je la trouve !
Je me déplaçais dans les couloirs, la main de la petite fille dans la mienne, et lorsque j'arrivais devant le dortoir, je la laissa là en lui mettant un petit bisous sur la joue. Elle saurait retrouvé son lit !

Puis, je repartis. Mais pas en Ville, je voulais être loin du bruit. J’allai donc dans ma chambre, où je m'enferma pour continuer mon livre.

Spoiler:

Lana ne pleurait plus. Tout sentiment de peur ou de détresse s'était envolé. Sa main dans celle de Diana, elle la suivait à travers les rues colorées et bruyantes de la ville. Elle trottinait pour ne pas perdre le rythme des grands pas de la jeune femme. Elle était un peu déçue. Maintenant qu'elle n'avait plus peur d'être perdue, elle aurait voulu rester encore un peu. Le garçon était parti, mais elle se moquait bien de lui : il n'avait rien d’intéressant. Par contre, elle aurait aimé jouer avec Diana. Pourquoi devaient-elles déjà repartir ? La dernière fois, à l'infirmerie, les choses s'étaient déroulées un peu de la même manière : une fois les soucis disparus, la grande blonde avait tout de suite raccompagné Lana en classe, au campus Primaire. Elles n'avaient même pas eu le temps de s'amuser. La petite fille était pourtant sûre que Diana pouvait être très drôle. Pourquoi ne voulait-elle pas jouer avec elle ? Elle n'était pas assez gentille ? Lana n'en savait rien, mais était attristée de cette attitude.

Arrivée devant le dortoir des petits, Lana n'écouta qu'à moitié les recommandations de Diana. Elle parlait vraiment comme une maitresse ! Peut-être était-ce parce qu'elle se comportait comme une adulte ennuyeuse qu'elle ne s'amusait jamais. La vie des grandes personnes n'était pas drôle du tout. Elles ne jouaient jamais, et riaient rarement. Il leur arrivait de pouffer, mais c'était à des blagues d'adultes, que Lana ne comprenait pas. Elle avait souvent fait le rêve d'être Wendy : Peter Pan venait la chercher et l'emmenait au Pays Imaginaire, où les enfants ne grandissent pas. Quand elle se réveillait, elle soupirait de déception, espérant que ce rêve se réaliserait un jour. Elle savait pourtant que cela n'arriverait pas. Elle se faisait alors la promesse de ne jamais devenir une adulte ennuyeuse, et de toujours s'amuser, quoi qu'il arrive.

Diana partit après avoir déposé une bise sur sa joue. Lana la suivit des yeux, puis rejoignit la cour où des enfants de son âge jouaient au ballon. Elle n'avait aucune envie de se coucher, elle venait tout juste de manger le repas de midi. Pour l'instant, c'était le moment du "temps libre". Les plus jeunes faisaient la sieste pendant que les plus âgés du campus jouaient entre eux, lisaient des livres à la bibliothèque ou se promenaient dans le campus sous la surveillance d'un adulte. Lana espérait qu'elle n'allait pas se faire rouspéter parce qu'elle avait quitté le campus sans autorisation. Les petits étaient très surveillés car leurs pouvoirs étaient parfois imprévisibles : on n'était jamais trop prudent au Centre. La blondinette demanda à un surveillant combien de temps libre il restait, et celui-ci répondit "un peu moins d'une heure". Elle avait assez de temps pour revenir avant que la classe commence. En effet, elle n'avait pas l'intention de rester au campus Primaire. Elle voulait retrouver Diana pour jouer avec elle. Elle était persuadée que la grande blonde autoritaire n'était pas aussi ennuyeuse qu'elle le montrait.

Lana franchit de nouveau le portail de son campus. Cette fois-ci, elle demanda l'autorisation à un surveillant en disant qu'elle allait retrouver une amie du lycée. Quand elle mentionna le prénom de Diana, l'adulte parut convaincu et la laissa sortir. Elle avait eu de la chance de tomber sur ce surveillant-là, qui était plus sympathique que d'autres. La petite fille marcha donc jusqu'au campus Lycée. Le Centre étant circulaire, les trois campus étaient côtes à côtes à côtes. Elle n'eut pas de mal à trouver le dortoir. Quand elle disait qu'elle allait rendre visite à Diana, on la croyait. Elle semblait être respectée parmi les adultes. Ceux-ci savaient que la petite et la grande fille se connaissaient après l'épisode infirmerie. On lui indiqua la chambre de Diana. Enfin, Lana toqua trois petits coups à la porte.

Alors que j'étais à un passage avec énormément de suspens, on frappa à ma porte. Je dû fermer mon livre avec regret. Je ne saurais pas tout de suite qui Alicia aimait...
Lorsque j'ouvris la porte, je me retrouva nez à nez avec Lana. Que faisait-elle là ?! Je lui posa donc là question :

- Lana ?! Mais qu'est-ce que tu fais ici ?! Tu n'es pas sensé être à la Primaire ?!

Comment était-elle arrivée là ? Forcément, on l'avait aidé, il n'y avait aucun autre moyen : elle ne savait pas où était ma chambre !
Alors que je m'apprêtais à la sermonner et la ramener une fois de plus dans son Campus, la jolie petite fille me répondit :

Spoiler:

Ce fut le visage beau mais hautain de Diana qui accueillit Lana derrière la porte. Il s'anima de surprise et de colère quand elle la reconnut. La petite fille perdit son sourire. N'était-elle pas heureuse de la voir ? La jeune femme semblait plutôt vouloir qu'elle reparte tout de suite. En cet instant, elle ressemblait vraiment à une adulte ennuyeuse qui rouspétait les enfants et ne vivait que pour le travail. Lana fut déçue. Elle avait espèrer un meilleur accueil. Elle avait imaginé en arrivant que Diana lui proposerait d'entrer dans sa chambre, ou qu'elles sortent toutes les deux. Mais elle ne pouvait pas s'inviter comme ça, c'était malpolie. Elle était forcée de rester dans l'encadrement de la porte. Elle songea qu'elle n'aurait dû rester jouer avec les autres enfants au lieu de venir ici, mais c'était trop tard maintenant. Elle répondit, un peu confuse, aux interrogations surprises de Diana.

-Ben, je suis venue te voir...

Elle regardait ses pieds, penaude. Parfois, quand un adulte pense que vous êtes triste, il arrête de vous rouspéter et vous prend dans ses bras pour vour réconforter. Cette technique allait peut-être marcher avec Diana. Il y avait aussi le "chat Potté", comme l'appellait le père de Lana. Cela consistait à regarder l'adulte avec de grands yeux tristes en suppliant "S'il-te-plait...". Mais Lana n'avait pas envie d'essayer aujoud'hui. Elle releva la tête vers celle de Diana et demanda, plus guillerette :

-Tu veux jouer avec moi ?

Elle espèrait très fort dans sa tête qu'elle dirait oui. Elle avait vraiment très envie de s'amuser avec Diana. Elle était tellement gentille avec elle, Lana voulait la remercier.

Lana était venue me voir pour qu'on joue ensemble. Se rendait-elle compte qu'elle ne pouvait pas quitter la Primaire comme ça et s'aventurer jusqu'au Lycée ? Et que je n'avais plus l'âge de "jouer".
Comment se faisait-il que les gens aient laissé Lana se balader jusqu'ici ?

Je posa donc ces questions à Lana.
Elle faisait une tête suppliante en regardant ses pieds, mais je n'allais pas m'attendrir pour autant. Elle faisait cela pour qu'on s'amuse et pour éviter de se faire réprimander.

Pourquoi veut-on autant jouer lorsqu'on est petit ? Il y a tellement de choses à apprendre. Et dire que j'étais comme cela lorsque j'avais l'âge de Lana... Pourtant, à 23 ans, je n'ai pas encore tout appris.

Avant que Lana ne me réponde, je la tira et la poussa dans ma chambre. Elle n'allait tout de même pas rester sur le pas de la porte. Ma chambre était aussi simple que tout autre chambre, mais la petite fille serait certainement très contente de la découvrir. Tout pouvait rendre la joie à Lana. C'était surprenant.

Lana avait relevé la tête et gardait à présent les yeux fixés sur ceux de Diana. Une lueur déterminée brillait au milieu des prunelles gris ternes. Ils étaient jolis et renforçaient l'impression de "dame sévère". Mais Lana n'allait pas se laisser impressionner. Elle voulait jouer avec Diana. Voyant que cela ne marchait pas, elle cessa le jeu de la mine penaude. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle répondit avec un ton de défi :

-Si, je peux, les surveillants m'ont dit oui !

On sentait dans sa voix qu'elle était fière d'avoir raison. Elle regarda autour d'elle, découvrant la chambre de Diana. Elle n'était pas tellement différente de la sienne, juste plus grande et d'une couleur différente. Peut-être était-ce parce qu'elle était plus âgée. Les grands avaient vraiment tout les avantages. La petite fille prit la main de la jeune femme, essayant de la convaincre.

-S'il-te-plait ! Fais pas ta madame sévère ! On peut jouer à... heu... un jeu de société ! Alleeez...

Elle s'était mise à sautiller autour de Diana, espérant de tout son cœur qu'elle accepterait de jouer avec elle.

Les surveillants lui avaient dit oui ? D'une part, j'étais très étonnée par ce changement de comportement de ceux-ci, quoi qu'ils ont peut-être acceptés si Lana leur avait dit qu'elle venait me voir... D'une autre part, j'étais assez convaincu, si les surveillants avaient dit oui, c'est que c'était bon, non ?

Lana regardait ma chambre d'un air émerveillé. Les petits n'ont pas de chambre si grande.
Elle sautillait tout autour de moi, en me suppliant de jouer avec elle. La petit fille proposa de jouer à un jeu de société.
Un jeu de société ? Je soupira, et alla regarder dans mon armoire. Je n'avais rien. Rien sauf des livres et des vêtements... Qu'allais-je donc bien pouvoir faire faire à la petite ? Et puis à vrai dire, un jeu de société ça n'était pas extrêmement amusant.
Je me retourna vers la petite tout en retombant sur mes pieds :

- Désolé Lana, je n'ai pas de jeu de société. Que veux-tu que nous fassions ?

J'aimais bien la compagnie de la petite fille, et si elle pouvait venir, cela ne me posait pas de problèmes. Mais à vrai dire, je ne voyais pas ce que l'on pouvait faire... en plus, mon livre m'attendait, en plein suspens ! Oh et puis, il attendra. Pour une fois, j'allais m'amuser et avec une petite fille toute mignonne...

Un peu déçue, Lana regarda Diana vérifier le contenu de son armoire et déclarer qu'elle n'avait aucun de jeu de société dans sa chambre. Mais ce n'était pas grave. Diana avait accepté de jouer avec elle ! La petite fille la regardait en souriant jusqu'aux oreilles. Elle trouverait bien un autre jeu. Elle en connaissait plein. A quoi jouait-elle, déjà, dans la cour de l'école du temps où elle vivait chez ses parents ? Cela semblait si loin... On ne s'amusait pas avec les mêmes jeux, au Centre. On s'entrainait à maitriser ses pouvoirs, on étudiait en classe, et le soir, on se jetait sur son lit en s'endormant aussitôt, épuisé. On rigolait moins ici. On n'avait pas le temps. Fronçant les sourcils, la blondinette se creusait la tête pour se rappeler. Enfin, elle se souvint d'un jeu qu'elle avait inventé avec d'anciennes copines, il y a longtemps.

-Je sais ! Tu connais "pierre-feuille-ciseaux" ?

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et enchaina :

-Mon jeu est pareil, sauf que tu peux jouer avec n'importe quoi. Par exemple, toi tu prends un nounours et moi je prends Superman. Superman désintègre le nounours avec des coups de poing, et j'ai gagné !

Avec ses mains, elle mima des coups de poing et une personne tombant à terre. Ravie, elle regarda Diana, attendant une réponse.

[Désolééée pour le retard]

Lana voulait qu'on joue à "Pierre-Feuille-Ciseaux". Mais pas l'ancien jeu, non. Un autre "Pierre-Feuille-Ciseaux" que la petite avait inventé elle-même :

-Mon jeu est pareil, sauf que tu peux jouer avec n'importe quoi. Par exemple, toi tu prends un nounours et moi je prends Superman. Superman désintègre le nounours avec des coups de poing, et j'ai gagné !

Je haussa les épaules ; je n'étais pas contre, mais je n'avais pas de nounours ni même de poupée Superman. Ce temps-là était un peu... dépassé.

- D'accord Lana, mais je n'ai rien de tout ça. Alors nous allons devoir faire avec les mains, comme tout le monde.

Elle serait peut-être déçue, mais c'est tout ce que je pouvais faire. Je n'étais pas sensé faire entrer dans ma chambre une si petite fille, alors il fallait qu'elle s'estime déjà heureuse. Je lui proposa donc de commencer, mis ma main derrière mon dos, compta jusqu'à 3 puis la lui montra. J'avais fait une pierre ; c'était ce qui marchait toujours quand j'étais petite. Lana quant à elle....

Spoiler:

Cela allait très bien à Lana. Elle avait toujours joué avec les mains et l'idée d'utiliser de vrais figurines ne l'avait jamais effleuré. Un, deux, trois, pierre-feuille-ciseaux ! Le souvenir fugitif de jeux dans la voiture avec son frère la traversa. Un instant, rien qu'un instant, elle eut envie de pleurer en revoyant l'image du garçon aux cheveux blonds si semblables aux siens et aux yeux malicieux, si familiers et pourtant si lointains... Il n'était plus qu'un souvenir, à présent. Il s'effaça aussi vite qu'il était venu dans l'esprit de Lana, et la petite fille se concentra de nouveau sur le jeu. Mais l'image des yeux rieurs flottait encore dans sa tête quand elle sortit sa main de derrière son dos.

Les doigts entrelacés de ses deux mains formaient une sorte de grosse bosse qui, avec un peu d'imagination, devenait facilement une montagne. Elle avait choisi le volcan. On pouvait tout inventer dans ce jeu-là, mais le volcan gagnait souvent avec ses éruptions dévastatrices.

-La pierre contre le volcan ! Le volcan explose et détruit tout, mais la pierre est très très dure alors elle résiste, et le volcan est tout explosé alors il reste plus rien alors la pierre gagne.

La logique de Lana était certes difficile à suivre, mais c'était l'un des principes fondamentaux du jeu : il n'y a pas de bon raisonnement. La petite blonde ne cessait de bouger les mains en des gestes incompréhensibles qui représentaient le déroulement du "combat". Elle finit par s'asseoir sur le lit. Elle se fichait de perdre ou de gagner, l'important était de s'amuser avec Diana.

[Heuu, je sais pas si tu as compris le jeu... x)]

-La pierre contre le volcan ! Le volcan explose et détruit tout, mais la pierre est très très dure alors elle résiste, et le volcan est tout explosé alors il reste plus rien alors la pierre gagne.

Lana faisait une multitude de gestes entre ses mains et les miennes que j'avais du mal à suivre, puis elle s'assit sur mon lit. La petite fille inventait diverses règles au fur et à mesure des jeux ! Quand j'avais son âge on disait que c'était de la triche, mais peut-être que les vrais règles ont changées maintenant... C'était à n'y rien comprendre !
Je m'assis près d'elle. Un long silence s'ensuivit, pendant lequel je ne savais que dire... Puis, je me tourna vers elle, et la fixant droit dans les yeux je lui dis :

- Lana...Heumm... Je ne sais pas comment te dire ça, mais tu sais... Un jour nous devrons nous séparer. Alors... Mieux vaut que tu ne sois pas trop surprise, d'accord ?

Allait-elle comprendre ? Peut-être pas, mais un jour elle comprendrait. Je préférais la prévenir maintenant, pour que la déception et la tristesse ne soient pas trop grandes.
Avait-elle des amies ? Des amies qui pourraient la réconforter si un jour cela arrivait..

13h30.

J'avais encore une demi-heure pour parler, ou jouer avec la petite fille avant de devoir reprendre les entrainements...
Cette fillette.. Lana... Elle me ressemblait tellement !
C'est dure de voir comment on est, comment on se comporte, mais je voyais dans Lana, mon propre reflet.. Une fillette qui voulait tout gouverner, qui était sûre d'elle sans jamais avoir peur et qui était courageuse.

Petit oiseau deviendra grand.

Spoiler:

Spoiler:

Lana fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas ce que Diana voulait dire. Elles devraient... se séparer ? Pourquoi ? C'était idiot. Elles s'entendaient bien, toutes les deux. Diana était sa seule amie chez les grands du campus. Elle n'avait aucune envie qu'elle parte... Pour aller où, d'abord ? Et comment ferait-elle ? Si Lana pouvait sortit du Centre, elle aurait rejoint sa famille depuis longtemps. Non, décidément, elle ne comprenait pas. Diana se trompait peut-être. Elle ne devait pas savoir qu'on ne pouvait pas sortir du Centre. Une idée la fit frémir. Peut-être disait-elle cela parce que... parce qu'elle... ne l'aimait pas ? Elle ne voulait pas jouer avec elle ? Non, ce n'était pas vrai. Lana chassa cette pensée de sa tête. Mais elle ne comprenait toujours pas. Elle dévisagea Diana, essayant de découvrir le sens de sa phrase sur son visage, mais elle n'y vit qu'une tristesse grave.

-Heu, d'accord...

Elle n'avait en vérité rien compris, mais Diana avait l'air de vouloir qu'elle dise oui. Lana décida de changer de sujet. Tout ceci l'intriguait, mais elle avait appris à ne pas trop poser de questions dans ces cas-là. Elle savait qu'on ne lui répondrait pas.

-Au fait, Diana c'est quoi ton pouvoir ?

Elle n'avait rien trouver d'autre comme question à poser. Elle trouvait toutefois intéressant de connaitre les pouvoirs des autres. Pour certains, c'était même une question de sécurité.

Lana semblait accepter ce que je lui disais plutôt positivement. Même si elle restait douteuse... Mais elle ne pouvait pas comprendre, et elle ne comprendrait pas avant encore quelques années. Quel âge avait-elle ? 7 ans ? Oui, à 7 ans on ne comprend pas grand chose, quasiment rien en fait. Elle comprendrait peut-être ce que je lui disais à 12 ans ? 13 ans ?

-Au fait, Diana c'est quoi ton pouvoir ?

Pourquoi devait-elle me poser cette question ? Je ne pouvais évidemment pas lui annoncer que je volais les pouvoirs des autres en leur serrant très très fort la main, et qu'en plus de leur faire mal à serrer la main très très fort, je les faisais souffrir de l'intérieur !
Qu'allais-je lui annoncer ? Et là.. Je trouva : j'allais faire comme ces adultes qui parlent aux enfants comme s'ils étaient des bébés. Après tout, Lana goberait certainement ça, et elle ne serait pas choquée ! Elle n'a que 7-8 ans !

- C'est un secret !

Même s'il y avait de fortes chances qu'elle me croit, je l'espérais. Car je ne pouvais pas mais alors pas du tout lui dire la vérité.

Spoiler:

La réponse ne plut pas à Lana. Mais alors, pas du tout. Elle détestait qu'on se moque d'elle. Elle était grande, maintenant ! Elle avait dépassé l'âge où elle acceptait les mensonges et autres idioties des adultes sans broncher ! Pour qui Diana la prenait-elle ? La blondinette fronça les sourcils et croisa les bras, énervée.

-Pourquoi tu veux pas me le dire ?

Lana l'avait bien compris. Diana voulait lui cacher son pouvoir. Il restait à savoir pourquoi. Peut-être était-ce un méchant pouvoir ? Ou un pouvoir dégoûtant, style j'envoie de la morve partout ? Dans ce cas, elle comprenait, c'était tout-à-fait affreux...

=/:

Lana se vexa :

-Pourquoi tu veux pas me le dire ?

Qu'allais-je lui répondre ? Je n'ai encore une fois pas lui dire la vérité ! Peut-être devais-je la ramener ? Et discuter d'autre chose, pour lui faire oublier tout ça ?

Soudain, on frappa à la porte, j'ordonnais à la fillette de rester sur mon lit, pendant que j'allais ouvrir. C'était un surveillant que je connaissais bien, il me chuchota :

- Diana, j'ai réussi à avoir le dossier de la p'tite hmmm... Lana. Tiens, le voilà. Mais tu devras me le rendre ce soir au plus tard. Tu sais où me trouver.

Il me tendit une pochette et partit le plus rapidement possible. Je referma la porte aussi vite et alla cacher le dossier sous un tas de paperasse sur mon bureau, puis je revins auprès de Lana :

- Lana... J'ai une idée ! Nous avons encore du temps devant nous, et si tu me racontais un peu comment tu es arrivée ici ? Ta vie avant de venir à Intesive Training, tout ça tout ça. Hmm ?

Je m'aidais des dizaines de romans policiers que j'avais lu : il y aurait forcément des choses que Lana savait mais qui n'étaient pas inscrite dans son dossier, des choses... à cacher.
Je commençais à douter de plus en plus de la fiabilité du centre... Pourtant il m'avait élevé !
Chassant ces pensées de mon esprit, je me concentra sur Lana. Elle n'était peut-être pas dupe, mais il n'y avait aucunes raisons pour qu'elle ne me raconte pas sa vie d'avant.

Spoiler:

=D:

Lana oublia complètement le mystérieux pouvoir de Diana, intriguée par le tout aussi mystérieux dossier. Bien sûr, tapie sous le lit, elle était censée ne rien voir... Mais ce que les grands pouvaient être crédules ! Elle n'avait eu qu'à glisser sa tête quelques secondes au-dehors et elle avait vu Diana ranger précipitamment une pochette sous un tas de paperasse. La grande ne la vit pas. Mais elle n'en saurait apparemment pas plus... pour le moment. Peut-être pourrait-elle interroger le surveillant qui l'avait apporté. Elle ne l'avait jamais vu, il devait travailler exclusivement au lycée. Elle s'appliqua à mémoriser son visage pour pouvoir le reconnaitre plus tard. Le visage de la blondinette s'anima d'un sourire et une lueur excitée apparut dans ses yeux. Raconter son arrivée au Centre ? Ça, c'était intéressant ! Elle aurait préféré que Diana lui touche un mot (ou deux, pendant qu'elle y était) sur ce qu'elle baptisa The Dossier (elle ignorait la traduction anglaise du mot "dossier", mais le "the" restait classe et encore plus mystérieux). Mais ce n'était pas plus mal. Elle adorait parler. Une fois qu'on appuyait sur le bouton ON, elle pouvait bavarder pendant un bout de temps ! En plus, cela lui permettrait de connaitre Diana un peu plus. Et, qui sait ? Peut-être savait-elle quelque chose sur ce qui était advenu de ses parents et de Jo ! Lana se mit à prier pour que ce soit le cas.

-Avant le Centre, j'habitais dans une maison avec mon papa, ma maman et mon grand frère Jonathan. C'était super bien ! C'était un peu comme ici, j'allais à l'école et je me promenais, mais ici c'est pas pareil. Je sais pas... C'est plus petit. Tu trouves pas ? Et puis une fois on est allé au zoo, et y avait Champignon, mon orang-outan, et je l'ai libéré de la prison, mais mon papa voulait pas, c'est compliqué... Et juste après, je rentrais de l'école avec Jo (mon frère), et des gens en noir avec plein de muscles sont venus et nous ont attaqués ! Ils ont tapés Jo, mais moi ils m'ont... vaccinée, je sais pas comment dire, et je me suis endormie ! Après, quand je me suis réveillée, j'étais là ! J'avais... (elle compta sur ses doigts) 7 ans. Le Centre c'est bien, en plus je suis avec Champignon, mais ce serait mieux si 'y aurait Jo et papa et maman.

Elle avait dit tout cela d'une traite. Elle reprit son souffle avant de penser qu'elle avait raconté sans pleurer. Elle se rapprocha de Diana et s'installa sur ses genoux, comme elle le faisait avec sa mère quand elle était petite. Quand elle vivait encore avec elle...

-Et toi ? C'était comment, ta vie d'avant ?

Ces trois derniers mots réveillèrent, plus que les autres, la tristesse de Lana. "Ta vie d'avant". Une larme perla au coin de son œil. Elle roula puis mouilla son tee-shirt, suivie par d'autres. Lana se blottit contre Diana. Elle ne voulait plus y penser.

Lana s'était glissée sous le lit. Elle me répondit de sa petite voix :

-Avant le Centre, j'habitais dans une maison avec mon papa, ma maman et mon grand frère Jonathan. C'était super bien ! C'était un peu comme ici, j'allais à l'école et je me promenais, mais ici c'est pas pareil. Je sais pas... C'est plus petit. Tu trouves pas ? Et puis une fois on est allé au zoo, et y avait Champignon, mon orang-outan, et je l'ai libéré de la prison, mais mon papa voulait pas, c'est compliqué... Et juste après, je rentrais de l'école avec Jo (mon frère), et des gens en noir avec plein de muscles sont venus et nous ont attaqués ! Ils ont tapés Jo, mais moi ils m'ont... vaccinée, je sais pas comment dire, et je me suis endormie ! Après, quand je me suis réveillée, j'étais là ! J'avais... (elle compta sur ses doigts) 7 ans. Le Centre c'est bien, en plus je suis avec Champignon, mais ce serait mieux si 'y aurait Jo et papa et maman.

Qu'était-il advenu du petit Jonathan ?
Lana me demanda ensuite la mienne, mon histoire, ma "vie d'avant" comme elle disait. Elle me rejoignit sur le lit et s'assit sur mes genoux. Je l'entendais renifler : à coups sûrs, elle pleurait.
Je sortis un mouchoir de ma table de chevet et lui essuya ses larmes. Je n'aimais pas la voir pleurer.

- Eh bien... Moi je vis depuis toujours ici. Le Centre est comme mes parents, il m'a élevé. Tu comprends ? disais-je d'une voix qui se voulait douce. Je ne voulais pas que cela l'attriste encore plus. Gerbay est arrivé une nuit dans ma chambre, il a dormi avec moi et il n'est jamais reparti. C'est mignon, non ?

J'espérais que ses pleurs cesseraient.

<< Gerbay fait quelque chose de drôle ! >>

Celui-ci s'exécuta et se transforma en phoque. Il effectuait des prouesses : marcher sur sa queue, sauter, plier son dos vers l'arrière. Puis, il se transforma en singe et sauta sur la lampe du plafond, il atterrit sur ma tête et se mit à me grattouiller les cheveux.
Je regarda Lana en riant..

Spoiler:

Lana se laissa consoler par Diana. Elle était gentille. Lana n'aurait pas du pleurer devant elle et la rendre triste. Mais elle n'y pouvait rien. Elle ne savait pas comment faire pour se retenir. En vérité, plus elle essayait, plus les larmes coulaient. La tristesse reflua doucement, ne laissant qu'un calme tendu. Le petit Eelut de Diana rompit le silence. Ses singeries (ou... phoqueries ?) firent sourire Lana. Son rire rejoint celui de Diana, et elles rirent toutes les deux, comme si toute la tristesse des derniers instants s'était envolée.

-Il est trop rigolo, ton Eelut ! Il s'appelle comment ?

Il était facile de distraire Lana. Elle changeait d'humeur toutes les dix minutes. Elle avait compris que Diana ne veule plus la voir pleurer, et qu'elle avait voulu la faire rire. Cela avait marché. Le petit animal était d'ailleurs très mignon. Lana aurait voulu le caresser, mais elle ne savait pas si cela se faisait avec ce genre d'animal. Elle ignorait en vérité le nom exact de l'espèce auquel il appartenait. Il ressemblait à une sorte de petit écureuil. La petite fille le trouvait adorable. Enfin, sa forme de phoque était plus rigolote, comme elle-même le disait, que mignonne. Lana l'imaginait très bien en train de patauger au bord d'un bassin. Il plongeait ensuite dans l'eau et nageait agilement. Tout de même, elle préférait un écureuil à un phoque.

Spoiler:

» Ouille,tu m'a fait mal! - excuse,j't'avais pas vue~ /jack ft Diana/
» Diana Luyen
» Journal d'une manipulatrice ~ Diana Luyen
» "Dormir avec une personne qui chantonne... ça marche pas [PV Diana Luyen]" [ Rp Fiinii !!]
» Mello (terminé ?)

Aujourd'hui, j'ai fait un cauchemard. J'ai rêvé que j'étais immortel ( pv Lana et Diana ) [Terminé]

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