VOUSPrénom : Alison
Age : 22 ans
Vos Hobbys: Ecriture, lecture, bouffe^^
Origine: Réponse
(Simplement dire le pays.) France
VOTRE PERSONNAGENom : Jake
*Prénom : Samuel
Surnom : Sam
*Sexe : masculin
*Age du perso : 24 ans
*Groupe et Rang : Bibliothécaire[/i]
*Rang : Maitre du recyclage
*Pouvoir : détecte les parts sombres et refoulées d'autrui
*Eeluts : Nessie
*Pouvoir de L'Eeluts: capable de digérer n'importe quelle matière
*Race de L'Eeluts: varan de komodo
*Histoire :
De la petite fenêtre, je pouvais voir la lune, déesse. Elle semblait pâle, elle devait être malade… Je m’acharnais à la contempler, chercher dans les sillons de sa chair livide, les méandres d’une vérité.
Voilà quelques heures que je ne bougeais pas, prostré dans un coin d’une salle de bain vétuste équipé d’une douche à l’italienne, lavabo et wc. Un miroir se tenait à ma droite… Je l’évitais soigneusement craignant d’y croiser mon propre regard.
Le temps s’égouttait, goutte après goutte, larme après larme… Et moi, je restai là recroquevillé tel un nouveau-né craintif, l’esprit gagné par un embrouilleur vaporeux. Je tentai de rassembler mes souvenirs tel un puzzle. Sans passé pas d’avenir… Rien qu’un éternel présent se résumant à une errance immobile.
Je me devais d’essayer, je me devais de comprendre. Fermant les yeux, je me livrais à mes autres sens. Une odeur me caressa les narines, le froid glacial du carrelage remonta dans mon cœur. J’avais froid. Et tout à coup, telle la madeleine de Proust, une réminiscence.
Je m’appelais Samuel. Aussi loin que je m’en souvenais, je n’avais pas connu mes parents. Mon enfance se résumait à un marathon aux multiples étapes, voguant entre familles d’accueils et dispositifs sociaux d’aide à l’enfance. Puis un jour, j’étais tombé sur Lui. William. Il m’avait recueilli, m’avait bercé dans un soutien frôlant l’étouffement. Me certifiait que j’avais besoin de lui…
« Tu es spécial… Laisses moi m’occuper de toi et un jour Tu te révèleras… » il me fredonnait ces phrases comme on pouvait chanter une berceuse. La douceur de ce ton, la langueur de ce débit me réconfortait. J’avais poursuivi ensuite une scolarité et adolescence des plus normales.
Jusqu’au jour où mon tuteur décéda, renversé par une voiture. J’avais alors dix neufs ans et j’étais entré à l’université où j’étudiais les lettres… Je sortais avec Sabine depuis plus de deux ans… On s’était marié juste après le décès de mon défunt tuteur… On avait été heureux. Mais j’avais tout fait foiré.
J’étais devenu au cours des deux ans suivants de plus en plus incontrôlable, cela commençait par des rêves au contenu obscur, puis des migraines assourdissantes… Ma femme s’était inquiétée mais je m’étais borné à minimiser ma souffrance… Seulement ça ne s’en était pas arrêté à là. Des sensations de morsures s’étaient ensuivis, au creux de l’épaule gauche et de celles-ci déferlaient des vagues d’émotions assez intenses, je ne contrôlais plus mon corps, ce dernier se consumait en un cycle de feu, jonglant entre les braises et les incendies. A l’état normal je ne me rappelais de rien, je retrouvais juste mon épouse en larmes, me traitant de monstre abominable et pernicieux. Tout allait de mal en pis, Sabine s’était décharnée au fil des mois, avait pris un aspect cadavérique et vide.
« Sam tu réveilles en moi les abysses de mon âme… » me répétait elle de plus en plus souvent.
Ces abysses… Elle ne l’avait pas supporté longtemps… Un jour sans que j’arrive à m’en rappeler, elle avait disparue de ma vie. Et moi j’avais fini en asile de fou. Les médecins avaient dit que je souffrais d’une forme de schizophrénie. Le temps passé au sein de cet établissement se mesurait en année. J’avais vu défiler bon nombre de patients. Le seul élément stable de cette partie de ma vie était représenté par Ethan, l’aide soignant qui m’administrait mes calmants. Il m’amenait un roman de temps à autres, préférait Baudelaire à Verlaine, et avait la manie de tapoter mon bras avant de me faire une injection. Son passage dans ma chambre était moment très attendue de ma journée monotone. Aussi étrange que cela pouvait être : d’une certaine manière j’étais bien. Les médocs avaient réfrénés mes « bizarreries » , mes divers maux. Je m’étais cantonné au moment présent, au quotidien insipide mais sécurisant. Mais tout traitement s’amenuisait avec l’accoutumance. Mon mauvais côté était revenu sans crier gare.
Un soir où Ethan était de garde, il m’avait proposé de jouer aux cartes dans le QG du personnel soignant… Au bout de quelques parties, j’avais tout simplement disjoncté. Ma voix n’était plus ma voix… Je ne me rappelais pas de ce que j’avais pu dire mais j’avais vu le visage de l’aide-soignant se décomposer, son corps s’avachir au fur et à mesure que mes mots avaient giclés… Et le lendemain, il avait démissionné.
Qui était cette partie de moi ? Que faisait elle de si spéciale pour que toutes les personnes faisant l’objet de mon affection soient anéanties de la sorte ?
De retour dans le présent, je me levai, me dirigeai vers le lavabo et m’aspergea d’eau. Des abysses… L’âme… « Un jour tu te révèleras »… Une migraine pointa le bout de son nez, de nouveau quelque chose me mordit l’épaule… J’entendais un rire dans ma tête… En avoir le cœur net...
Je me dirigeai vers le miroir… J’avais une mine déplorable. « Tu te révèleras ». Mes yeux se plongèrent dans ceux de mon reflet. Une sensation étrange accompagna la cacophonie hilarante. Du jeu… Des ordures… Du recyclage… Monstre.
Je voyais ma tête au sein du miroir se dandiner avec extase, cherchant à rejoindre l’épaule droite, mon regard se vêtir du voile du cynisme et du léger. Un sourire grossier taillada mon visage… Il se mit à parler. M’expliquer qu’il était ma part des ténèbres. Jusqu’à présent il avait été enfermé à double tour dans une partie de mon inconscient mais qu’il avait réussi à sortir… Grace à William, grâce aux délicieux pains perdus du samedi. Préparés par ces soins non pas par amour pour moi mais pour mon évolution future… Il me disait qu’il révélait les autres comme lui, du moins qu’il arrivait à les détecter : toutes ces choses refoulées, jetées dans les bassesses de notre décharge intérieure. Il me parla de Sabine, il me parla d’Ethan… Il m’apprit plus sur eux que je n’avais jamais su…
William avait œuvré toute sa vie pour me faire devenir cet individu… Il avait fourré des substances suspectes dans mes plats. Avait profité de ma « déficience mentale naturelle » pour en faire des expériences. Je réussis par la suite à apprendre qui il était juste avant de me rencontrer : un ex scientifique du centre E.U.S.G.M, adorateur des bas-fonds de l’inconscient. Je devais me rendre là-bas, comprendre qui je suis, ce que je suis et peut être arrivé à maitriser cette autre personnalité sommeillant à œil mi-clos en moi.
« Tu es une ordure mais tu te recycles…. Et si je me recyclais en bibliothécaire ? »
*Le physique :
Ses yeux inspiraient l’eau d’un lac teintée par les algues dans son renouveau. De ceux-ci émanait un calme alliant la tranquillité et la rêverie. Des lunettes rectangulaires les encadraient trahissant une myopie affutée depuis son plus jeune âge. Un visage fin composé d’un nez peu imposant, de lèvres fines précédées d’un léger duvet et d’un menton aux angles finement prononcés. Son front haut, symptôme présumé d’une intelligence hors de la moyenne, était dissimulé par une frange cascadée de cheveux bruns aux reflets de cendre. Cette chevelure négligée tombait sur ses épaules d’ordinaire affaissées. Le tout complété d’un teint parfaitement rose habillant une peau dénuée d’imperfection à une près : une tache de naissance brune dans la partie gauche du cou s’étendant jusqu’à son épaule. Elément souvent masqué par des foulards ou des cols relevés.
Son mètre quatre-vingt justement dosé, ce jeune homme arborait une taille en accord avec sa carrure moyenne. Samuel prenait soin de son apparence accompagné du Minimum vitale se limitant au coup de peigne passé à la hâte, brossage de dent et douche quotidienne. Il s’habillait toujours dans le même registre : une blouse blanche et un baggy doté de myriades de poches-la plupart rajoutées maison, certaines ne respectant pas toujours la couleur d’origine du vêtement. A son annulaire brillait un anneau en argent qu’il tripotait nonchalamment à longueur de journée dans ses plus profondes réflexions. Objet ne le quittant jamais pour des raisons sensiblement sentimentales.
*Caractère : Docile, malléable, rêveur, paisible… Tant de mots inspirant le calme et le statique pourraient décrire l’aura de ce jeune homme. Samuel faisait partie de cette catégorie de personne que l’on qualifierait de facile à vivre. Poli, un léger sourire. Une citation sage prônant les plaisirs épicuriens venait trouver sa place dans ses discours. Il aimait se réfugier dans les livres tant pour leurs univers si particuliers que pour le caractère immuable de ces mots inscrits sur le papier. Il affectionnait particulièrement-et secrètement les romans de Danielle Steel, détail désignant incontestablement son romantisme.
Samuel était un jeune homme pourvu d’une sensibilité exacerbée. Il était cependant toujours dans la retenue de ses émotions et sentiments craignant que leurs extrêmes ne servent de passerelle directe à son double pernicieux. Toute approche envers autrui se trouvait mesuré, dosé avec prudence également à cause de ces craintes, car il ne connaissait pas encore les limites de son « pouvoir ». La fuite étant un moyen palliatif pour éviter de faire sortir son Mr Hyde.
Car Samuel était schizophrène et il craignait amèrement sa deuxième personnalité. En effet cette dernière semblait connaitre tous les vices, les désirs refoulés, les tabous, les secrets de chaque individu lui faisant face. Et ce double cynique, ironique et abjecte semblait prendre un malin plaisir de jouer avec ses connaissances afin de déstabiliser la personne visée. La vérité était toujours laide en dépit de son coté absolu.
Tout cela, conduisait le jeune homme à user des drogues. Tabac, médicament, quelques verres de Jack Daniels formaient un cocktail fréquent dans la juste limite du raisonnable. Car Samuel n’arrivait pas à accepter cette partie de lui de plus il se sentait coupable vis-à-vis de toutes les personnes qu’il aurait blessé.
Rebel dans l’âme, Samuel voulait croire au libre arbitre et au choix. Ainsi il ne pouvait pas pardonner à son défunt tuteur d’avoir contribué à son dédoublement. Tout comme il ne pouvait accepter de se subir ainsi lui-même. Même si il concevait qu’une âme arrivait à son aboutissement que lorsque toute la vase arrivait à remonter à la surface pour enfin être retirée.
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