Un matin comme les autres, la routine quoi ! Euh... non, peut-être pas. [PV jardinier]

Evanescence se réveille en sueur. Elle soulève sa couverture et la lance sur le côté. La jeune femme tente de maitriser les battements de son cœur mais abandonne bien vite. Les cauchemars ne l'abadonnent jamais, la poursuivant chaque nuit.
Elle se passe les mains sur le visage en soupirant et s'assoit sur son matelas. L'image de ses parents transformés en zombies par un enfant d'IT était encore dans sa tête.
La pionne fait quelques pas vers la salle de bain, fait couler le robinet et s'arrose le visage. Elle se dévisage dans la glace. Elle repère tout de suite ses énormes cernes noires.
Evanescence soupire encore une fois et se glisse dans sa douche. L'eau chaude glissant sur son visage et son corps la réveille et éclaircit son esprit.

La jeune femme sort et se sèche avec une serviette [ pleine de petite têtes de mort rose *court se pendre* ].
Ce matin, elle a la flemme de se maquiller et préfère s'habille simplement (en noir quand même).

Un petit quart d'heure plus tard, elle sort de chez elle. Evan' gagne les couloirs et commence à déambuler sans but, comme d'habitude. Passant devant les jardins, elle s'arrête.
La jeune femme repense à Daniel, le garçon des fleurs qu'elle a vu hier. La pionne hésite. Puis elle voit sa silhouette.
Elle décide d'entrer discrètement.
Evan' se met entre un buisson et le jeune homme et se perd dans la contemplation des fleurs d'Hibiscus juste devant elle.

C'est une belle matinée d'automne. Les feuilles mortes pleuvent autour de moi. Aidé d'un vieux râteau usé, je les rassemble en tas. La plupart proviennent des platanes qui bordent la jolie allée centrale des jardins dans laquelle je me trouve - Platanus Acerifolia. Je me souviens du temps où, gamin, je me jetais dans les tas de feuilles en riant aux éclats. Je me faisais réprimander par les pauvres jardiniers dont je ruinais le travail. Ils avaient mis tant de cœur à ratisser ces allées ! Maintenant, je suis à leur place. Je ne peux pas dire que mon métier de jardinier me fera une carrière merveilleusement glorieuse, mais c'est ma passion.

Perdu dans mes pensées, je ne me rends pas compte que j'ai cessé de ratisser l'allée. debout, je m'appuie sur le râteau, mais mon esprit est ailleurs. Mon regard s'est perdu dans un buisson d'hibiscus que je contemple sans le voir. Soudain, je sursaute. Je me rends compte d'où je suis et des hibiscus devant moi. Ce sont de très belles fleurs, d'ailleurs, de magnifiques Hibiscus Syriacus... Mais j'ai entendu un bruit. J'ai cette gêne étrange qu'on a lorsqu'on a l'impression que quelqu'un est derrière soi.

Je me retourne et voit Evan - ou plutôt Evanescence - devant moi. Oh... Je me sens soudain idiot et gêné. Elle n'est pas maquillée, et je la trouve encore plus belle au naturel. Je tente un sourire timide. Je me sens ridicule avec mon râteau, ma blouse et mes bottes de jardinier et mon petit tas de feuilles mortes.

-Oh, salut, Evan !

Ces fleurs lui rappellent les motifs de la robe de sa mère la dernière fois qu'elle l'a vu. Des souvenirs défilent dans sa tête. Elle se rappelle très bien d'elle. Son chapeau avec des rubans qu'elle adorait mettre pour sortir, ses cheveux noirs ne le faisant pas du tout avec et ses chaussures rouges flash qui ressortait sur sa tenue.
Une voix vient alors interrompre ce tourbillon de pensées.

-Oh, salut, Evan !

Elle sursaute. Et regarde à côté d'elle. Dany est là, dans sa tenue de jardinier, en train de sourire.
La jeune femme rougit aussitôt de s'être fait repérer, hésite et fini par laisser sortir un timide petit :

- Salut.

Evan' regrette aussitôt ce mot. Elle aurait au moins pu demander comment il allait ou dire un truc plus long. Mais non, juste un "salut" a réussit à sortir de ses lèvres (normales pour une fois et non pas noires).
Elle n'arrive pas à croiser son regard bleu-gris qu'elle trouve pourtant assez beau. La pionne grimace légèrement, et relève le menton pour ne pas montrer son embarras. Bon, c'est un peu raté, mais bon.
Puis elle aperçoit du coin de l'oeil le petit tas de feuille. Puis elle dit comme si c'était la chose la plus incroyable au monde :

- Tu... balayes les feuilles ?

Peut-être que je me trompe, mais... Evan a l'air gênée de me voir. Oui, gênée. Elle sursaute, elle rougit, elle évite mon regard et ses mots sont timides. Moi qui me sent maladroit, j'ai l'impression que finalement, c'est moi le plus à l'aise des deux. Ça alors... Je ne l'aurais pas cru. Et j'ignore pourquoi elle est si gênée. Elle doit être simplement timide. Moi aussi, je suis un garçon timide, mais pourtant, au-delà de la gêne surprise que j'ai ressenti en la découvrant derrière moi, je me sens mieux avec elle qu'avec les autres. Comme si j'étais avec un ami. Alors que je ne l'ai rencontré qu'hier - non, c'est faux. Hier était l'unique fois où nous nous sommes vraiment parlés. Mais cela fait des années que je connaissais son existence, sans jamais lui avoir adresser la parole. Est-ce qu'on peut considérer quelqu'un comme un ami alors qu'on ne lui a parlé qu'une seule fois ? Qu'est-ce que j'en sais, moi ? Je n'ai presque aucun ami... Non, je n'ai aucun ami.

Elle me répond par un simple salut. Je souris. J'espère la mettre en confiance. Est-ce qu'elle va continuer avec le banal : "Salut, tu vas bien ? Oui et toi ? Quoi de neuf ? Oh, tu sais, le boulot, la routine..." Non, c'est le silence. Jusqu'à une question qui a l'air d'exister plus parce qu'elle ne savait pas quoi dire que parce qu'elle s'intéresse vraiment à la petite vie de ces restes de Platanus Acerifolia... Je tente de glisser un peu d'humour dans cette ambiance gênée. Je dis, le plus sérieusement du monde :

-Non, je fais un barbecue avec des côtelettes de canard... T'en veux un bout ?

. . . Bon, d'accord. C'est officiel, j'ai un humour pire que pourri. Tant pis ! Je crois qu'elle a souri... Pour me rattraper, je reprends en soupirant :

-Ouais, il y en a un paquet cette année. Elles viennent presque toutes des platanes, là, au bord de l'allée.

Je désigne les grands arbres aux branches puissantes et à l'écorce grise qui se dénudent peu à peu de leurs feuilles devenues ambre.

(:

[Ouais. ]

Effectivement, sa question était pire qu'idiote. Question idiote, réponse idiote. Un sourire vient se poser sur ses lèvres.
Effectivement, beaucoup de feuilles tombent des platanes cette année. Ou peut-être qu'il en tombe beaucoup chaque année. Elle n'en sait rien. Elle n'a jamais fait attention. Elle ne s'est jamais intéressé à ce genre de chose. Elle ne s'est jamais intéressé à rien en fait. C'est la première fois qu'Evan' remarque ce genre de choses.
Les feuilles virevoltent lentement et se posent au sol telles d'énormes flocons de neige. D'ailleurs, lesdits flocons de neige ne devraient plus tarder à se pointer, l'hiver arrivant dans quelques jours.

Une odeur immonde de... quelque chose la submerge. Elle s'arrache à son absurde contemplation et se retourne.
Un gamin arrive en marchant lentement. Il n'est pas bien grand, ni bien gros et a l'air plutôt décharné. Ses cheveux en bataille et tous gras se disputent la place devant ses yeux. Ses habits pleins de terre sont un peu déchirés et de la bave sort de sa bouche aux lèvres ensanglantées. Cette vision provoque chez la jeune femme un mouvement instinctif de recul. Elle se cogne contre Dany et se pousse aussitôt.
Mais d'où il sort ce gosse ? Qui ou quoi lui a fait ça ?

Evanescence reste interdite devant le pauvre gamin qui avance péniblement. Elle ne sait pas quoi faire. Pourtant, elle est pionne, ce genre de truc lui arrive, pas souvent, mais ça lui arrive. Pourquoi se sent-elle perdue ?

Un prénom sort de sa bouche en une supplique.

- Dany...

[Aha ! Et là tu fais quoi canarde ? *court se pendre*]

:

Je pâlis devant l'horrible apparition. Non... Ne pas m'évanouir. Ce serait bien d'éviter, oui. Surtout... surtout devant Evan. Je me crispe encore plus à cette perspective. Je souffle et m'efforce de respirer lentement et calmement. Là, voilà...

-Dany...

Non, non, NON ! Normalement, c'est moi qui dois flageoler et appeler à l'aide, et c'est elle qui doit garder son sang-froid et prendre les choses en main ! Enfin, c'est comme ça que ça s'est passé, la dernière fois... J'avoue que ça ne me glorifie pas beaucoup, effectivement. Mais c'est au-dessus de mes forces. Je perds le semblant d'assurance et de courage que j'ai tenté de rassembler. Boum, boum, fait mon cœur dans ma poitrine. C'est impossible d'être chochotte à ce point, enfin ! Ce n'est que du sang, Daniel, que du sang ! Du sang... Argh. Je me rends compte que mes mains sont moites et que je suis à deux doigts de tomber dans les pommes.

Non. Je ne dois pas flancher. Ce n'est pas le moment. Ce pauvre bougre est dans un sale état, il a besoin d'aide... Et il y a Evan. Je ne peux pas flancher devant elle. Pas une seconde fois. D'ailleurs, cela me frappe maintenant : elle m'a appelé Dany. Comme si nous étions proches. Peut-être que nous sommes proches, finalement. Je n'en sais rien. Après tout, je l'appelle bien Evan au lieu d'Evanescence. Je n'arriverai décidément jamais à cerner cette fille. Bon, allez...

J'inspire à fond et je me dirige vers le gamin. Il me fixe d'un œil morne. Je réussis - exploit ! - à garder mon calme et un semblant de sang-froid et j'en profite pour parler.

-Mon Dieu... Ça va ? Qu'est-ce qui t'as arrivé ? Viens, je t'emmène à l'infirmerie... Tu pourras marcher jusque-là ?

Parler ainsi me rassure et je reprends confiance en moi. Cool. Le gamin ne répond rien. Il n'a pas l'air très bavard, en vérité. Peut-être qu'il a du mal à parler, après l'horrible accident qui semble lui être arrivé... Ou peut-être qu'il se fiche totalement de ce que je dis. Mouais, c'est possible. Mais il prend la main que je lui tends. Soudain, je me souviens qu'Evan a le pouvoir de se téléporter, et d'emmener d'autres personnes avec elle. Ça serait bien plus pratique pour conduire le garçon jusqu'à un médecin.

Il me serre la main de plus en plus fort. Hé, mais c'est que je commence à avoir mal ! J'essaie de le lâcher, mais il me tient fermement. J'imagine que c'est la peur que le fait s'accrocher à moi de cette façon.

-Ouah, quelle poigne ! Tu peux serrer moins fort, s'il-te-plait ?

Au lieu de desserrer son empoigne, il augmente la pression brutalement. Je hurle. La douleur est terrible et fulgurante. J'ai mal... tellement mal... Mon Dieu, que ça s'arrête, pitié.

J'ai juste le temps de voir les chandelles tourner autour de moi avant de rejoindre le pays des songes.

________________

L'homme lâche la main du garçon, qui a cessé de la serrer. Il tombe et son crâne cogne contre le sol dur.

Les lèvres d'Hugo s'élargissent en un sourire laid. Ça y est, il a repris ses forces... Il va pouvoir flanquer sa raclée à ce petit con de Flavien. C'est lui qui l'a mis dans cet état. Flavien, c'est un salaud. Il a dit des trucs horribles sur Léo et sa famille. Alors, Léo le lui avait fait payer. Mais le Centre avait ensuite fait payé à Léo. Ils lui avaient pas donné d'heures de colle, non. Ils l'avaient juste enfermé. Il n'avait pas vu personne pendant plusieurs jours, il avait eu droit à une bonne dose de ces fichus médocs "tranquillisants" et ils lui avaient fait la morale. Et ils l'avaient menacé. Avec des sous-entendus, oui, mais il les avait saisi. Il savait que ce serait pas très drôle s'il recommençait à avoir des idées comme ça, ou s'il le faisait pour de vrai. Après, il avait été surveillé de près. Mais maintenant, ils l'avaient un peu lâché. Léo avait attendu ce moment. Il était revenu voir Flavien. C'était de sa faute s'il avait vécu ça. Le problème, c'était que Flavien avait des potes. Les potes et Flavien l'avaient mis dans un sale état. C'était le contraire qui devait se passer, en fait. Mais c'était pas grave.

Hugo a un pouvoir, un sale pouvoir. Il peut voler les "forces vitales", l'énergie des gens pour se l'approprier. Il y arrive en leur serrant la main très fort. C'est ce qui s'est passé avec ce crétin de jardinier. Il y a aussi une pionne avec lui. Faudrait pas qu'elle prévienne le Centre... Bah, il s'en occuperait plus tard. Flavien d'abord. Hugo se retourne et repart d'où il est venu, content de lui. Il allait se venger. Bientôt.

:

♦ Un matin comme les autres ?

Rigole pas tu m'as foutu dans la cacade, déjà que j'ai pas beaucoup d'inspi. Je rp mal en ce moment ! ;_;
Pti nqu'est-ce que je vais pouvoir faire ? XD

Avec Daniel

Evan était comme paralysée. Elle tremblait. Ses yeux grands écarquillés allaient du garçon au jardinier. Et ce qu'elle avait dit explosa dans son esprit. Elle l'avait appelé "Dany". La jeune femme grimaça légèrement. Ce n'était pas le moment de penser à ça.
Le jardinier avait prit les choses en main et avait prononcé ces mots :

« Mon Dieu... Ça va ? Qu'est-ce qui t'as arrivé ? Viens, je t'emmène à l'infirmerie... Tu pourras marcher jusque-là ? »

Elle fut soulagée de ne pas avoir à parler elle-même au gamin. Cependant, pour pouvoir aller à l'infirmerie plus rapidement, il faudra qu'elle utilise son pouvoir. Mais elle ne pouvait s'approcher de l'enfant. Elle la sentait d'ici son odeur. Evan frissonna de nouveau lorsque le gamin prit la main que Dany lui tendait.
Ca n'allait pas du tout, elle devait se reprendre en main. Pourquoi était-elle aussi mal ? Ce n'est pas le sang froid qui lui manque d'habitude !

« Ouah, quelle poigne ! Tu peux serrer moins fort, s'il-te-plait ? »

Elle se secoua et s'avança de quelques pas, prête à activer son don.
Le hurlement du jardinier la fit sursauter et elle accourut en ouvrant la bouche pour lui demander ce qu'il y avait. Elle n'en eut pas le temps car Daniel s'écroula. Elle n'eut pas le temps de le rattraper et le pauvre jardinier fit une douloureuse rencontre avec le sol. Evan se précipita et s'accroupit à côté de lui. Elle prit son pouls [HS : Ca s'écrit comme ça ? XD] et constata qu'il était juste inconscient. Elle pria pour qu'il ne s'en souvienne pas et lui administra une gifle magistrale pour le réveiller.
Evan n'attendit même pas de voir s'il se réveillait d'une part parce qu'elle ne voulait pas qu'après avoir sentit une douleur à la joue il la voit, d'autre part parce que le gamin s'en allait.
Elle marcha à grands pas vers lui et lui bloqua le passage en se mettant juste devant lui.
La pionne contint son envie de disparaitre pour appeler un autre pion, appela mentalement Cendre et demanda d'une voix dure :

« Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi t'en es-tu pris à Dan... au jardinier ? mon Dieu, il est choqué et va s'en prendre à n'importe qui, pensa-t-elle, Viens je t’amène à l'infirmerie. »

Et elle disparut pour réapparaître dans l'infirmerie après avoir prit la main du gamin. Elle fit sursauter l'infirmière.
La pionne se rappela ensuite le jardinier qu'elle avait laissé là-bas et se promit d'aller le chercher pour l'amener aussi à l'infirmerie après avoir confié le gamin à l'infirmière.